mercredi 29 mai 2013

L’avocat de Jean Pierre Bemba : «On veut liquider Gbagbo»



Sorcellerie juridique à la CPI

« Dans l’affaire Gbagbo contre le procureur, l’accusation s’est ridiculisée. La nullité des preuves et autres documents comme la vidéo du Kenya attribuée aux partisans de Gbagbo montre bien qu’il n’y a rien de sérieux et de solide contre Gbagbo.

Ce qui se passe à la Haye n’est pas le procès de Laurent Gbagbo mais celui de la CPI. L’objectif de toute cette agitation, c’est qu’ils veulent tout simplement liquider politiquement Laurent Gbagbo… »

Ces propos ont été tenus à Paris, au cours du café littéraire qui a eu lieu place de la Bastille, salle du café le Falstaff, ce samedi 25 mai 2013 à Paris, par maître Norbert Tricaud, l’avocat du Congolais Jean Pierre Bemba, également détenu à la cour pénale internationale (CPI).

Le juriste a dénoncé le manque de sérieux dans les accusations portées contre Laurent Gbagbo ; ce qui justifie, de son avis, le peu d’empressement de la CPI à rendre le verdict de l’audience de confirmation des charges contre le client de maitre Emmanuel Altit.

«Côte d’Ivoire : 10 ans d’erreurs françaises !» tel était le thème qui a réuni autour de la table Charles Onana, journaliste d’investigation, auteur de « Côte d’Ivoire le coup d’Etat », maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, Abel Naki, responsable du mouvement Cri-Panafricain, et Mme Mireille Saki, auteur de "La charte de l’impérialisme, une charte de la servitude".

Tous ont, comme maitre Norbert Tricaud qui a donné un éclat particulier à la rencontre, appelé à la libération du président Laurent Gbagbo injustement détenu à la Haye.

Selon Charles Onana, le refus de la France d’accepter Laurent Gbagbo au pouvoir en Côte d’Ivoire se justifie par le fait qu’il n’était pas un pion du système opaque de monopartisme et monolithique qu’elle a installé en vue de préserver ses intérêts colossaux dans le pays.

Il n’appartenait à aucun réseau parisien et ambitionnait de réexaminer les contrats coloniaux qui assurent à la France des devises importantes sans lesquelles son économie s’écroulerait.

Comme lui, maître Jean Balan, avocat des victimes françaises des douloureux événements de 2004 à Bouaké, soutient « qu’on voulait se débarrasser de Gbagbo Laurent… »

La violence de la riposte de l’armée française lors des événements de novembre 2004 consécutifs à la mort des soldats français à Bouaké, dans des circonstances troubles, atteste selon lui de cette volonté d’opérer un coup de force contre Gbagbo.

« Les soldats français tués en Côte d’Ivoire lors des événements de 2004 ont été sacrifiés…C’était le prétexte d’un coup d’Etat. C’est indiscutable. C’était le carnet de route de l’armée française… », a déclaré l’avocat au barreau de Paris.

«J’accuse formellement Aliot Marie d’avoir menti. Je sais désormais qu’en France, il ya une catégorie d’hommes politiques qui sont très protégés » dira en conclusion, dépité, l’avocat des victimes.

Emmanuel Akani

Direct!cd

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