jeudi 23 mai 2013

RDC : Brigade d’intervention rapide ou nouvelle chronique d’un échec annoncé ?

23/05/2013


Monusco

Comment peut-on expliquer qu’un pays membre et de surcroit président du Conseil de sécurité de l’ONU s’attaque et sabote l’application des résolutions de l’ONU sous la barbe du Secrétaire général de cette organisation internationale ?

Quelle force a le petit Rwanda pour défier les instances internationales si son président, Paul Kagamé, ne bénéficiait pas de l’appui occulte des puissants lobbies politiques et financiers des pays membres permanents du même Conseil de sécurité de l’ONU ?

La veille même de l’arrivée en RDC de Monsieur Ban Kin-Moon, Secrétaire général de l’ONU, pour s’assurer des bonnes conditions d’installation effective de la Brigade Spéciale d’intervention rapide de l’ONU, Paul Kagamé, président du Rwanda, pays membre du Conseil de sécurité de l’ONU, lance à travers le journal Jeune Afrique des critiques acerbes contre l’ONU qu’il accuse d’avoir fait «un mauvais diagnostic» sur la crise qui sévit en République Démocratique du Congo.

Pince sans rire, le dictateur rwandais déclare ex-cathedra que le problème congolais est politique et non militaire, car selon lui, il s’agit « d’une question de citoyenneté » ! Et en guise de conclusion, il lance péremptoirement sa prédiction : «ils échoueront» !

Mais c’est plus un défi qu’une prédiction que Kagamé a lancé-là. Car au lendemain de cette déclaration, les ONG et la Société civile du Nord-Kivu ont signalé le mouvement d’environs 800 éléments de l’armée rwandaise qui ont traversé la frontière avec des armes lourdes pour rejoindre les troupes rwandaises du M23 qui campaient à 20 KM de Goma.

Et comme nous l’avons stigmatisé et démontré maintes fois que toutes les milices rwandaises (hutu ou tutsi) opérant en RDC sont instrumentalisées par Paul Kagamé, sur ses instructions donc, le lundi 20 mai, les troupes hutu-rwandaises du FDLR attaquèrent les troupes tutsi-rwandaises du M23 pour déclencher les hostilités et donner ainsi prétexte aux M23 de s’attaquer aux FARDC en vue de faire mouvement sur GOMA avec pour objectif de l’occuper et empêcher l’installation des troupes africaines de la Brigade Spéciale d’Intervention rapide de l’ONU.

Dans sa déclaration officielle, le porte-parole du gouvernement d’occupation à Kinshasa dénonce sans jamais oser le citer nommément, le Rwanda, comme s’il craignait de profaner un nom sacré qui lui attirerait la foudre céleste.

Et au moment où le Rwanda envahit et attaque pour une énième fois le peuple congolais sur son territoire national, « Joseph Kabila » annonce, toujours par la bouche de son griot et porte-parole, Mende Omalanga, l’imminence du dialogue entre congolais !

Comme si la guerre qui a repris à la porte de Goma était un conflit qui opposait les différentes fractions ou ethnies du peuple congolais. In qua urbe vivimus, aurait crié le Sénateur romain Cicéron ? (traduction : Dans quelle ville vivons-nous ?)

Qui ne sait pas aujourd’hui que la déstabilisation que nous subissons à l’Est de la RDC est orchestrée par Kigali ? Jusqu’à quand certains politiciens congolais continueront-ils à caution-ner les mensonges d’Hyppolite Kanambe alias « Joseph Kabila » en détournant l’attention des congolais du fond du problème qui est le processus d’occupation et de balkanisation de la RDC qui s’opère sous leurs yeux pour tenter de les distraire avec le projet d’un prétendu « dialogue » inter congolais (de plus), à tenir de surcroit sous l’autorité du Rwandais qui gou-verne la RDC ?

Brigade d’intervention rapide ou nouvelle chronique d’un échec annoncé ?

Face à tant d’hypocrisie de part et d’autres chacun se souviendra que l’APARECO avait dénoncé la mascarade dès l’annonce de la résolution 2098 de l’ONU créant la Brigade Spéciale d’intervention de l’ONU.

Et le scénario qui se déroule sous nos yeux confirme déjà les scènes ubuesques qui suivront ce début du théâtre auquel les congolais du Kivu sont conviés à assister et malheureusement à leurs dépens.

Comment peut-on expliquer qu’un pays membre et de surcroit président du Conseil de sécurité de l’ONU s’attaque et sabote l’application des résolutions de l’ONU sous la barbe du Secrétaire général de cette organisation internationale ?

Quelle force a le petit Rwanda pour défier les instances internationales si son président, Paul Kagamé, ne bénéficiait pas de l’appui occulte des puissants lobbies politiques et financiers des pays membres permanents du même Conseil de sécurité de l’ONU?

Voilà pourquoi l’APARECO et son président ont toujours exhorté les congolais à ne pas at-tendre la solution de sortie de crise, c'est-à-dire de l’occupation, des capitales occidentales et leurs multinationales dont les intérêts constituent les seuls paramètres qui guident leurs décisions et leurs engagements dans les conflits qui déchirent et ruinent notre pays.

Car, tant que l’ONU ne sortira pas du carcan de l’hypocrisie dans laquelle elle s’est pudique-ment cloitrée pour s’attaquer courageusement aux vrais responsables des pays qui sont à la base de la crise en RDC dont notamment le Rwanda et l’Ouganda, et tant que les réseaux mafieux composés de commanditaires politiques et des bailleurs de fond tapis dans l’ombre sous la protection des gouvernements des pays industrialisés ne seront pas dénoncés et sanctionnés par l’ONU, toutes les solutions prônées en RDC pour mettre fin à la crise ne seront que des ridicules mises en scènes pour amuser la galerie.

Dans l’entre temps, c’est le sang des congolais qui continuera à couler et l’économie de la RDC que l’on continuera à saigner à blanc.

Paul Kagame, le marchand de rêves

Enfin, comme chacun a pu le constater Paul Kagame le « boucher de Kigali » qui est devenu , dans la région des Grands Lacs africains, l’exécutant fidèle de sales besognes au profit de différends réseaux mafieux , continue d’être traité en paria dans les capitales occidentales, dans lesquelles il ne se rend plus que en catimini ou sous couverture de fallacieuses invitations (comme on a pu le voir le week-end dernier à l’Université d’Oxford en Grande Bretagne) , poursuivi par ses victimes rwandaises et congolaises. Est-ce là l’image qu’est censé donner le « grand Président » qu’il rêve d’être ? Surement pas !

Pour beaucoup de ceux qui profitent pourtant de ses larcins, il n’est qu’un de ces africains que l’on qualifie en privé d’ « idiot utile » ou d’« imbécile heureux », parce qu’ils sont prêts à voler et tuer leurs propres frères africains pour s’assurer les faveurs de ceux qui les aident à se maintenir ou à accéder au pouvoir.

Les faits parlent d’eux-mêmes, ceux qui soutiennent en coulisse cet Hitler africain osent de moins en moins le reconnaitre ou s’afficher publiquement au risque de s’attirer les foudres de leurs propres concitoyens, face à qui ils ont du mal à clamer leur soutien à pareil criminel.

Ainsi, n’en déplaise à certains, le réveil et la mobilisation des congolais hypothèquent désormais la réussite du plan machiavélique de Kagame et ses complices. Les jours à venir prouveront au monde que ce que ce dernier construit aujourd’hui, il le construit sur du sable , comme un simple marchand de rêves pour ceux qui croient que c’est la Paix et la prospérité qu’il est en train de semer dans son pays « l’Etat-Receleur » du Rwanda.

Leur réveil sera amer, car les congolais ne sont pas prêts d’oublier leurs 8 millions de morts, leurs centaines de milliers de femmes congolaises violées, ni encore ces près de 7 millions d’enfants congolais qui meurent à présent en moyenne par an, comme cela a été révélé dernièrement, pendant que Kagame et « Joseph Kabila » son garçon de courses déstabilisent et pillent la RDC au profit du Rwanda et de ses nombreux complices. Non, nous n’oublierons pas.

Paris, le 22 Mai 2013
Candide OKEKE
L’ŒIL DU PATRIOTE

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