samedi 11 mai 2013

RDC: des opérateurs asiatiques accusés d’exporter frauduleusement plus de 500 tonnes de grumes de la RDC vers la Zambie depuis janvier

Samedi 11 mai 2013



Environ soixante-dix tonnes de grumes ont quitté frauduleusement le Port de Kalemie, dans la province du Katanga pour le port zambien de Mpulungu, a-t-on appris de sources locales à Kalemie.

Ces quelques tonnes de grumes viennent s’ajouter à d’autres qui seraient parties dans un bateau le 14 avril et aux deux-cents mètres cubes embarquant dans un autre bateau le 6 mars dernier, portant ainsi le volume du bois exporté frauduleusement par des opérateurs économiques asiatiques depuis janvier dernier à plus ou moins 500 tonnes de grumes de Kalemie, dans le Katanga, vers le port zambien de Mpulungu, indiquent les mêmes sources citées par Radio Okapi.

Car selon ces sources locales, plusieurs cargaisons de grumes ont tout récemment quitté le port de Kalemie à destination de ce port zambien.

En janvier dernier, une cargaison de bois de quatre-vingt-cinq tonnes a été transportée par le bateau Misisi. A chaque fois, la manutention de ces quantités de bois a été assurée en plein jour par les grues géantes de la Société nationale des chemins de fer du Congo (SNCC), affirment des sources sur place.

Le port de la SNCC n’est pas cependant la seule voie de sortie du bois vers l’extérieur du pays. On cite également le Beach de la Coopérative mutuelle des transporteurs par boat (COOMTB), où des planches sciées sont exportées vers la Tanzanie.

Au début du mois de mars dernier, l’ONG internationale Greenpeace avait dénoncé l’exploitation illégale des bois en RDC. 

Dans un rapport de 12 pages intitulé: «Coupez ! L’exploitation forestière illégale en République Démocratique du Congo. Un mauvais scénario», elle affirmait que cette pratique plonge le pays dans un «chaos organisé» et fait perdre au trésor public beaucoup d’argent.

Le rapport de Greenpeace avait également expliqué que l’exploitation illégale des bois dans les forêts congolaises est favorisée par l’absence de gouvernance, de l’application des lois et de transparence dans le secteur forestier.

Matshi
Le Potentiel

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