jeudi 9 mai 2013

REGIME POLITIQUE EN AFRIQUE : La problématique de la succession



Régime Politique en Afrique

Des Armées mal organisées, politisées et ethnicisées

- Forte présence des familles présidentielles

- Des ordres constitutionnels bafoués

Hier, à Libreville ont eu lieu les obsèques du défunt El Hadji Omar Bongo Odimba, Président de la République du Gabon et doyen des Chefs d’Etat africains. Plus de 15 Chefs d’Etat ont pris part à cette cérémonie.

La France en plus de la présence de son Président Nicolas Sarkozy, a été également représentée par son ancien Chef d’Etat, le Président Jacques Chirac.

Suite au décès d’Omar Bongo, le pire que craignaient la plupart des observateurs politiques a été évité. Du moins pour l’instant. Même si le fils du défunt Président Ali Ben Bongo a été soupçonné de vouloir confisquer le Pouvoir en prenant d’abord la décision de fermer les frontières du pays, l’ordre constitutionnel a été respecté.

La Président du Sénat, Madame Rose Francine Rogombé est devenue, comme le dit la Constitution, Présidente de la République par intérim et devra organiser une élection présidentielle dans les 45 jours à venir, au plus tard

Mais le problème avec beaucoup de régimes politiques africains, c’est que jamais les règles du jeu ne sont respectées. Les Constitutions subissent des interventions chirurgicales sans anesthésie.

Les Armées nationales sont des instruments des hommes politiques et se placent quelquefois au cœur des jeux politiques. Le pouvoir central dans certains pays est entre les mains de la famille du Président et de ses proches.

Telles sont les réelles causes des instabilités politiques que connaît la majeure partie des Etats africains après la mort inattendue d’un Chef d’Etat ou un coup d’Etat.

OMAR BONGO ONDIMBA SEUL « ROI » DU GABON PENDANT 40 ANS

Des hommages nourris ont été rendus au Président gabonais El Hadji Omar Bongo Obimba mort à 84 ans.

Il a été Président de la République pendant 40 ans. Ce pays est presque devenu sa propriété privée. « Tradition » que son fils Ali Ben Bongo ambitionne de perpétuer. Cela a été hier, « un grand moment d’émotion » au Gabon.

Pour le porte-parole de l’Alliance des acteurs libres du Gabon, Bruno Ben Mubamba, les obsèques d’Omar Bongo Ondimba marquent un tournant dans l’histoire de l’ancienne colonie française.

En témoigne la soixantaine de délégations étrangères qui ont fait le déplacement jusqu’à Libreville pour rendre un dernier hommage au doyen des chefs d’État africains, décédé le 8 juin à l’hôpital Quiron de Barcelone, en Espagne.

Hier, l’ambiance était calme dans Libreville. L’inquiétude semble toutefois gagner une partie de la population qui se demande « de quoi demain sera fait ». Ce malaise social, cette incertitude politique, est engendré par le fait que « la plupart des Gabonais n’ont connu qu’un seul président ».

Bongo est arrivé au pouvoir en 1967 avec le soutien du général De Gaulle, alors président de la République française, Albert-Bernard Bongo, qui deviendra par la suite Omar Bongo Ondimba, restait aux yeux de ses concitoyens comme le garant de la stabilité du pays. Il a régenté seul et sans partage son régime.

C’est la cause réelle de cette inquiétude qui gagne la masse. Certains analystes politiques comme Alain Foka n’ont pas manqué de dire que l’héritage de Bongo est plus que « contrasté ».

Il faut signaler qu’à Libreville, le calme cache mal le sentiment des populations qui estiment que le régime de Bongo « n’a pas su offrir à sa population le niveau de vie que le sous-sol du pays pouvait promettre, ni s’affranchir suffisamment de l’ancienne puissance coloniale ».

Après l’inhumation du Président Bongo, la question sur la succession se posera avec acuité à Libreville qui sera la grande attraction. Car il faut le dire, Bongo n’a pas préparé sa succession.

Lors de cette cérémonie, Ali Ben Bongo, fils du président disparu et actuel ministre de la Défense, s’est exprimé au nom de la famille. « Restée secrète jusqu’au dernier moment, l’identité de la personne désignée pour lire le discours en l’honneur du défunt ne manquera pas de relancer les spéculations sur une succession qui s’annonce complexe » disent les observateurs.

Pour les analystes, il sera difficile, en effet, pour le Parti démocratique gabonais (Pdg), la formation du défunt chef de l’État, à laquelle Rose Francine Rogombé, la présidente par intérim, appartient, d’imposer une transition ordonnée.

Parmi les successeurs les plus fréquemment cités figurent le fils d’Omar Bongo, Ali Ben, actuel ministre de la Défense, ou encore l’actuel chef de la diplomatie, Paul Toungui. Jean Ping, ancien gendre d’Omar Bongo et actuel président de la Commission de l’Union africaine (Ua). Le vice-président Didjob Divungi Di Ndinge, serait également pressenti pour le poste.

Au Gabon l’opposition est l’ombre d’elle-même. « Rien n’indique toutefois que l’élection présidentielle soit organisée, conformément à ce que prévoit la Constitution, 45 jours après la mort du chef de l’État » disent les observateurs.

« Quarante-cinq jours, c’est court. Si la communauté internationale fait pression pour que le scrutin soit organisé dans les temps impartis, le pays risque de basculer dans la violence. Il faut laisser le temps aux Gabonais d’acquérir une certaine maturité », constate Alain Foka journaliste à Rfi.

Aujourd’hui, rien n’est pas encore certain et les acquis en matière de respect des règles démocratique, demeurent minimes. Une querelle familiale risque d’exposer le régime gabonais.

GUINEE CONAKRY : LANSANA CONTE A TOUT DETRUIT SUR SON PASSAGE

Lansana Conté défunt Président de la République de la Guinée Conakry a fait 16 ans de moins que Bongo à la tête de son pays. Pendant 24 ans, les militaires devenus « faux » civils, ont régné sans partage sur cet Etat.

Le vieux Lansana Conté est décédé sur le trône le lundi 22 décembre 2008. Diabétique à l’extrême, rongé par 24 ans de pouvoir sans partage et une leucémie avancée, le président guinéen est parti laissant derrière lui un pays qui nage dans une incertitude totale.

Des informations disaient que dans certains milieux, les diplomates raillaient en ces termes : « Il n’a plus que quelques instants de lucidité par jour », « il ne passera pas le trimestre », « sa femme et son entourage dirigent tout ».

Lansana Conté inspirait la peur chez ses compatriotes qui le prenaient pour un surhomme. Le pays était mal géré. Les finances publiques perdaient leur santé. De nombreuses grèves le minaient. En mai et juin 2006, les syndicalistes avaient observé 18 jours de grève sans répit. . Le président était resté zen.

Plus de 20 morts chez les manifestants, soumis au dur régime de tirs à balles réelles par l’armée. L’Armée a toujours été au cœur de la gestion des affaires de l’Etat. Le Président Conté avait nommé à des postes stratégiques de l’Armée, des soldats appartenant à la même ethnie que lui.

Il a toujours bénéficié du soutien de la grande muette qui a tenu son pouvoir en dépit des multiples remous. Plusieurs tentatives de coups d’Etat ont échoué. La nébuleuse qui entoure sa succession a fait douter la classe politique juste après sa mort.

C’est ainsi que, Moussa Dadis Camara, un soldat inconnu, responsable de l’intendance, devient Président de la République, à la suite d’un tirage au sort. Les soldats qui se sont emparés du Pouvoir ont promis à la Communauté internationale d’organiser une présidentielle d’ici 2010. « L’armée a pris le pouvoir comme c’était prévu depuis longtemps », ont constaté certains guinéens .

Cette spoliation du régime politique par l’Armée a été naturellement très mal appréciée par une partie de la société civile et de la classe politique. Même si Moussa Dadis Camara et ses hommes semblent maîtriser la situation, rien n’est encore certain sur leur volonté réelle de rendre le pouvoir aux civils. La Guinée 7 mois après la mort du Président Lansana Conteh, reste la proie de toutes les incertitudes.

TOGO : DE GNASSINGBE A FAURE EYADEMA

Deux heures après l’annonce du décès de Gnassingbé Eyadéma. 69 ans, l’armée tordant le cou à la loi constitutionnelle, désigne Faure Gnassingbé en remplacement de son père, au sommet de l’Etat.

Une décision qui a entraîné une vague de désapprobations dans le monde entier . A peine, le pays s’est-il remis de la surprise et de l’émoi de la disparition du Général Eyadéma que les autorités militaires du Togo, par la voix du Général, chef d’état major de l’armée togolaise, Zakari Nandja ,avaient décidé de confier la présidence vacante à Faure Gnassingbé, fils du défunt président et précédemment ministre des mines et de l’équipement du Togo.

Faure Gnassingbé, un civil de 39 ans, devient donc, en l’absence au pays du président de l’Assemblée Nationale à qui la constitution confie l’intérim de la présidence pour 60 jours, le nouveau président de ce petit pays d’Afrique occidentale, peuplé de 5,5 millions d’habitants.

La décision a été prise en accord avec l’élite militaire du pays, pour la plupart, proche de la famille Eyadéma et originaire du Nord du pays. Faure Gnassingbé était un très proche et influent collaborateur de son père avec qui il siégeait au conseil des ministres.

La constitution togolaise prévoit en cas de vacance du pouvoir, que l’intérim doit être assuré par le président de l’Assemblée Nationale pour une période transitoire de 60 jours et la tenue anticipée d’ élections. A l’annonce donc de la mort du Général Eyadéma, le président du parlement togolais, Fambaré Ouattara Natchaba, était en mission en Europe.

Il a aussitôt tenté de rejoindre son pays avant de voir son avion (une ligne commerciale) dérouté vers Cotonou, la capitale du Bénin voisin. Ceci en raison de la fermeture de toutes les frontières du pays. Le Togo n’a pas été une exception. La famille du Président et l’Armée ont piétiné la Constitution pour assurer la succession du défunt Président.

Ce holdup up fait par les proches de Eyadéma a été vivement contesté par Alpha Oumar Konaré, président de l’Union africaine, qui l’a dénoncé, par ces propos : « Ce qui est en cours au Togo, appelons les choses par leur nom, c’est une prise de pouvoir par l’armée, c’est un coup d’Etat militaire".

A sa suite, le président nigérian Olusegun Obasanjo, président en exercice de l’UA, « a encouragé le peuple togolais à réclamer le respect de la Constitution nationale concernant le pouvoir intérimaire au Togo, qui aboutira à l’élection démocratique du président du Togo conformément à la Constitution ».

Reprenant du coup le même avis du président en exercice de la CDEAO, le nigérien Mamadou Tandja, pour qui, la prise du pouvoir par l’armée au Togo samedi est une « violation constitutionnelle ».

Dans sa déclaration, Louis Michel, le commissaire européen au développement et à l’action humanitaire, a lancé un appel au calme et à la sérénité pour que le processus de dialogue amorcé puisse continuer.

De son côté, le secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf a invité les dirigeants togolais à avoir « un sens élevé de leurs responsabilités » et à « faire progresser les valeurs de paix, de solidarité et de démocratie ». Quant au secrétaire général des Nations Unies, Koffi Annan, il pense que le salut du Togo passe forcément par un respect de la constitution pour assurer la transition.

Finalement, le jeune Faure Eyadema sera amené à organiser une élection présidentielle. Il sera investi par le parti de son défunt père et élu président de la République du Togo. On se rappelle sa visite auprès du Président Wade qu’il appelait affectueusement « mon père ». Ce dernier lui avait conseillé de se présenter à la présidentielle au lieu de prendre le pourvoir sous cette forme décriée par toute l’opinion internationale.

GUINEE BISSAU : NINO ET TAGME NAWAY LAISSENT UN PAYS CLOCHARDISE

Joao Bernardo Vieira, le président de la Guinée Bissau a été assassiné par des militaires dans la matinée du lundi 02 mars 2009. La communauté internationale a unanimement condamné cet assassinat, notamment les responsables africains qui s`alarment de la récente multiplication des coups de force sur le continent.

De nombreux appels au respect de la Constitution ont aussi été lancés. « C`est la démocratie qu`on assassine », s’est ainsi emporté le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d`Afrique de l’Ouest (CDEAO) Mohamed Ibn Chambas. « Nous voulons consolider la démocratie, la paix et la sécurité dans cette région.

Alors la mort d’un président, d’un chef d`état-major, est une nouvelle très grave ». Le président "Nino" Vieira a été tué ce lundi là avant l`aube, quelques heures après un attentat à la bombe qui a coûté la vie au chef d’état-major de l’armée bissau-guinéenne, le général Tagmé Na Wai.

Un porte-parole de l`armée a d’abord affirmé que le chef de l`Etat avait été abattu par des « militaires proches du chef d’état-major », avant de revenir sur cette version pour assurer que les deux assassinats étaient sans lien et qu’il ne s’agissait pas d’un coup d’Etat.

« Apparemment tout ceci a été organisé par l`armée. C’est un coup d`Etat », a néanmoins réagi le président de la Commission de l’Union africaine (UA) Jean Ping. « C`est dramatique de constater qu’en l’espace de si peu de temps, nous enregistrons un troisième coup d’Etat en Afrique de l’Ouest », a-t-il dit en référence aux putschs militaires de 2008 en Mauritanie et en Guinée-Conakry.

Selon lui, cet assassinat est d’autant plus « grave » qu’il intervient « à un moment où des efforts étaient entrepris pour consolider la paix après les élections (législatives) de novembre ». Le Portugal, ex-puissance coloniale, ainsi que la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), ont « condamné avec véhémence » l’assassinat du président Vieira.

Même dénonciation de la part de l`Union européenne (UE), de la Francophonie, de l`ambassade des Etats-Unis à Dakar et de la France. Le président sénégalais Abdoulaye Wade a rendu hommage à son homologue assassiné, qui « n’a jamais voulu quitter son pays malgré les événements qui annonçaient cette tragédie, ».

L’attentat contre le chef d`état-major a aussi été vivement dénoncé par la communauté internationale. Tous les pays qui ont réagi, ont insisté sur la nécessité d`une succession conforme à la Constitution, qui prévoit notamment une élection présidentielle dans les 60 jours. Une délégation ministérielle de la CDEAO va ainsi se rendre dès mardi sur place pour plaider en faveur d`une « succession constitutionnelle » avec un intérim assuré par le président du Parlement.

« Nous ferons tout pour aider les autorités de Guinée-Bissau à maintenir l’ordre et la tranquillité et à restaurer l’ordre constitutionnel », a ainsi déclaré le Premier ministre portugais José Socrates. En vue de la succession, le président de la Commission de l’UA a affirmé être « en consultations avec les responsables de la région pour étudier les voies et moyens de résolution de la crise ».

Jusqu’à ce jour cependant, rien n’a pu être fait. Une élection présidentielle est prévue les jours à venir, mais les candidats déclarés ont la peur au ventre avec des assassinats répétés. La Guinée Bissau est devenue un état voyou. L’Armée est cloisonnée, politisée et ethnicisée. Aujourd’hui, il est presque impossible de concevoir une solution à long terme sans tenir compte des positions de l’Armée.

COTE D’IVOIRE : LES « ENFANTS » D’HOUPHOUET DETRUISENT LE POUMON ECONOMIQUE DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

A 88 ans, le chef de l’Etat ivoirien est décédé un mardi. Manoeuvrant de longue date, les candidats à la succession se disputent désormais le pouvoir au grand jour. La France, ancien colonisateur, donne son avis.

Le président ivoirien Félix Houphouët-Boigny est mort à Yamoussoukro, son lieu de naissance à 220 kilomètres d’Abidjan, le jour même de la célébration de la fête nationale qui marque le 33e anniversaire de l’accession à l’indépendance de la Côte-d’Ivoire.

Pour la première fois depuis 1960, il n’avait pas prononcé le traditionnel discours, la veille. Celui qu’on appelait le Vieux avait été opéré en juin 1992 à Paris d’un cancer de la prostate. Il avait été hospitalisé de nouveau en octobre dans la capitale française, puis à Genève avant d’être rapatrié le 19 novembre dans un état grave. Depuis plusieurs semaines, sentant Houphouët proche de la mort, ses héritiers potentiels manoeuvraient en coulisses pour lui succéder.

Le président de l’Assemblée nationale, Henri Konan Bédié, et le premier ministre, Alassane Ouattara, se livraient à découvert une féroce bataille pour le pouvoir. Selon la Constitution, Ouattara devait, à cinquante-neuf ans, succéder automatiquement à Houphouët, pour occuper ce poste jusqu’à la fin du mandat en cours.

Mais le processus de succession a suscité une polémique au sein des milieux politiques ivoiriens. L’opposition s’est, dans sa majorité, prononcée contre, estimant que le président devait être « élu au suffrage universel ». Certains caciques du Parti démocratique de Côte-d’Ivoire au pouvoir (PDCI, ancien parti unique) en ont contesté la « légitimité ».

La succession devrait néanmoins se dérouler selon la règle prévue, quitte à ce qu’une concertation s’engage en vue de constituer un gouvernement de large ouverture, et à envisager des élections anticipées.

Cette délicate transition était intervenue à un moment où le pays amorçait un plein marasme. Le cacao et le café, qui sont les deux piliers de l’économie ivoirienne, voient leurs cours chuter régulièrement. Comme la plupart des pays africains, la dette étrangle le pays.

La Cote d’Ivoire passe sous les fourches caudines des institutions financières internationales, qui préconisent les mêmes mesures d’austérité qu’ailleurs dans le tiers monde. Dans les campagnes, la déréglementation des filières cacao et café a frappé les paysans, qui ne perçoivent plus depuis longtemps le prix garanti aux producteurs. Les mutineries de la Garde républicaine (ancienne milice du PDCI) à Abidjan et Yamoussoukro, les 29 mars et 4 avril 1993, et les changements à la tête de l’armée avaient déjà alourdi ce climat de fin de règne.

La Côte-d’Ivoire est, dans la région, l’un des pays africains les plus choyés par Paris. Le 27 novembre dernier, Michel Roussin, ministre français de la Coopération, s’était rendu à Yamoussoukro, où il avait rencontré Henri Bédié, puis Alassane Ouattara.

Lors d’une visite au Sénégal, Michel Roussin prenait, dimanche, implicitement parti pour le premier, car la France est favorable au « respect de la Constitution ivoirienne », affirmait-il. Tout en se défendant d’une quelconque ingérence, pour la forme : « C’est une affaire qui concerne nos amis ivoiriens ». Cette bataille en 2001, avait jeté la Côte d’Ivoire dans une guerre civile sans précédent. Des milliers de personnes y trouveront la mort.

Robert Guei l’éphémère président sera assassiné. Tous les moyens seront déployés pour apporter une solution à cette crise. Au terme d’une élection controversée, Gbagbo sera élu président de la République. Le pays divisé en deux. Les rebelles dirigent le nord et le sud reste sous le contrôle du pouvoir central.

L’INSTABILITE POLITIQUE, UNE NATURE AFRICAINE ?

L’Afrique est le seul continent où une élection n’est transparente et démocratique que si elle est remportée par l’Opposition. En vérité ce continent est malade de sa classe politique. Aucun Etat n’est sauf. Au Zimbabwe, nul ne peut justifier ce que Robert Mugabe, âgé de plus de 85 ans a fait.

Avec la supervision des organismes internationaux, il a été battu aux élections par son opposant Morgan Chewangiray. Mais, par la force et avec le soutien de l’Armée peuplée par ses parents proches, il est resté au pouvoir contre la volonté des populations.

La même situation a eu lieu au Kenya entre Mwami Kibaki et Raïla Odinga. Les organismes sous régionaux et internationaux sont impuissants devant la volonté malheureuse des dirigeants de s’agripper au pouvoir. L’Union Africaine, l’Union européenne et les Nations Unies ont fait preuve d’impuissance.

Dans presque tous les pays africains, la succession d’un président mort au Pouvoir ou forcé à partir à la suite d’un coup d’Etat, pose toujours problème. Les Constitutions sont jetées dans les tiroirs, les familles présidentielles sont au cœur du Pouvoir et l’Armée qui, dans de nombreux cas, sont au cœur de la gestion centrale


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