mardi 4 juin 2013

Kidal (Mali) : les groupes armés et ‘’la chasse aux négro-maliens’’

04/06/2013



La situation à Kidal devient l’objet de préoccupation générale au Mali. Cette région du nord malien échappe encore à la souveraineté nationale, bien que François Hollande, qui a engagé son armée dans la bataille de la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali, ait déclaré tout le territoire reconquis.

L’armée malienne, instrument de la souveraineté reste encore maintenue à l’écart de Kidal où les groupes armés font la loi, sous le regard de l’armée française.

La situation s’est empirée à partir de vendredi 31 mai, avec la chasse à l’homme engagé par les groupes armés, notamment le MNLA, contre les populations majoritairement noires du nord : songhai, peul et bella. Ces populations ‘’noires’’ sont chassées de la ville ou emprisonnées, selon diverses sources concordantes.

La situation de Kidal préoccupe aussi bien le médiateur malien, Tibilé Dramé, le Quai d’Orsay et le gouvernement malien qui condamnent les exactions. A Bamako ce lundi, le Parena, le parti présidé par Tiebilé Dramé, l’émissaire du président de la République pour négocier avec les groupes armés, a exprimé « sa très vive préoccupation » face à cette situation, avant de la condamner.

Le Parena a exprimé sa « très vive préoccupation devant cette situation et condamne avec la dernière rigueur ces arrestations et ces violences ». Pour le Parena, « Chaque centimètre carré du territoire malien appartient à tous les enfants du Mali ! ».

Pendant ce temps, le porte-parole du Quai d’Orsay indique ce lundi, que « des informations font état d’arrestations et de violences, dans la localité de Kidal au nord du Mali, contre des personnes issues notamment des communautés songhaï, peul et bella, fondées sur la couleur de leur peau.

La France condamne ces violences et ces arrestations extra-judiciaires et demande la libération des personnes concernées ».

La France a rappelé son attachement à ce qu’une solution négociée soit trouvée sur la situation à Kidal. Selon le porte-parole du Quai d’Orsay, « la France réitère son soutien à la médiation conduite par Tiébilé Dramé, qui tend notamment à parvenir à un accord sur la tenue de l’élection présidentielle sur l’ensemble du territoire malien, Kidal y compris. Nous appelons toutes les parties à la retenue et au respect des droits de l’homme ».

Au cours de ces négociations à Ouagadougou, selon nos sources, Tiébilé Dramé qui se trouve sur place depuis ce lundi matin, aurait demandé aux groupes armés de se conformer à la résolution des Nations-Unies, selon laquelle, les groupes armés du nord doivent déposer les armes.

Les Maliens ne demandent pas autre chose, les groupes armés du MNLA doivent rentrer dans les rangs de l’Etat laïque et indivisible.

Ib

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