samedi 8 juin 2013

RDC : Fatou BEN SOUDA à Kinshasa, l’étau final pour le criminel "Joseph KABILA"

07/06/2013


Fatou BEN SOUDA

Signataire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, J. Kabila est entre le marteau et l’enclume. Le gouvernement congolais a le devoir de veiller à l’application de cet accord, il a l’obligation d’arrêter et transférer tous les criminels recherchés par la justice Internationale, Kinshasa aura-t-il le courage de livrer ces hautes personnalités ?

Par ailleurs, les propos captés auprès de nos sources à l’ambassade de France, J. Kabila est désormais dans l’étau. En effet, François Hollande, dans un entretien avec Ban Ki Moon en octobre 2012 à l’Elysée, avait obtenu le quitus des Nations Unies d’enclencher le mécanisme « de capturer » J. Kabila vivant pour l’acheminer à la Haye.

En cas de résistance armée de la part de la cible, la résolution 2098 proposée par la France donne l’aval à la brigade d’intervention de procéder à la mise en exécution des mandats d’arrêt internationaux, en d’autres termes « arrêter » les criminels recherchés par la CPI, sans le consentement du gouvernement de Kinshasa.

Il se murmure dans les cercles de renseignement de la Monusco, Eupol, et Eusec dans la ville de Kinshasa où l’on considère que J. Kabila est devenu le portrait-robot d’un homme agité, surtout après avoir appris la nouvelle de l’arrivée de la procureure de la CPI à Kinshasa.

Le délai de 15 jours donné par François Hollande au gouvernement Congolais pour la mise en exécution de l’accord-cadre expire le 14 juin. Jusque là, Kinshasa n’a rien accompli sur les engagements nationaux prix à Addis-Abeba.

Ainsi, la communauté internationale veut passer à la phase finale : l’arrestation de J. Kabila. La communauté internationale va, à travers la CPI, lancer de nouveaux mandats d’arrêt contre des indécrottables chefs de guerre opérant toujours en secret dans les cercles décisionnels rwandais et congolais.

Les manifestations de qui vive sont visibles dans le camp de la majorité au pouvoir en apprenant la nouvelle de l’arrivée de Fatou Ben Souda, après la rafale diplomatique des hautes personnalités des Nations Unies.

L’homme qui dirige la RDC par défi serait en réalité loin d’avoir la paix de l’esprit, la peur est là, elle est réelle. En effet, la procureure de la CPI arrive à Kinshasa avec des nouveaux mandats d’arrêt, et dans ce lot d’enveloppes, on parle dans ces cercles de renseignement des noms d’André Kimbuta, gouverneur actuel de la ville de Kinshasa, aussi de Zoé Kabila, qui ont été cités dans plusieurs rapports comme responsables de la répression brutale et meurtrière du 26 novembre 2011 à l’aéroport de Ndjili.

L’autre nom est celui du général Oleko, apparu dans l’enquête préliminaire fait par les interpellateurs de la CPI qui séjournent dans la discrétion à Kinshasa. Ils ont des images de la barbarie policière lors de l’arrivée d’Etienne Tshisekedi d’Afrique du Sud en mars 2013.

Mais les plus cités sont celui de Sultani Makenga du M23, ainsi que du très célèbre général, l’intouchable John Numbu, accusé de crimes contre l’humanité dans le dossier « Budia du Congo », l’affaire ayant conduit à la mort de Floribert Chebeya et Fidele Bazzana.

J. Kabila devant un mur infranchissable

Signataire de l’accord-cadre d’Addis-Abeba, J. Kabila est entre le marteau et l’enclume. Le gouvernement congolais a le devoir de veiller à l’application de cet accord, il a l’obligation d’arrêter et transférer tous les criminels recherchés par la justice Internationale, Kinshasa aura-t-il le courage de livrer ces hautes personnalités ?

Par ailleurs, les propos captés auprès de nos sources à l’ambassade de France, J. Kabila est désormais dans l’étau. En effet, François Hollande, dans un entretien avec Ban Ki Moon en octobre 2012 à l’Elysée, avait obtenu le quitus des Nations Unies d’enclencher le mécanisme « de capturer » J. Kabila vivant pour l’acheminer à la Haye.

En cas de résistance armée de la part de la cible, la résolution 2098 proposée par la France donne l’aval à la brigade d’intervention de procéder à la mise en exécution des mandats d’arrêt internationaux, en d’autres termes « arrêter » les criminels recherchés par la CPI, sans le consentement du gouvernement de Kinshasa.

C’est d’ailleurs l’une des raisons de la visite de Barack Obama en Afrique du sud et Tanzanie, deux pays pourvoyeurs de la fameuse brigade spéciale. Ça sonne le glas, J. Kabila risque de vivre le sort de Laurent Gbagbo, humilié dans son bunker « ne me tuer pas ».

[Yves Kongolo]
© KongoTimes

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