samedi 13 juillet 2013

Demain, quels dirigeants politiques pour la RDC ?



Le débat sur la nationalité est toujours politiquement sensible et fait souvent couler beaucoup d’encre et de salive. Mais néanmoins dans les pays occidentaux, la connaissance des origines de chaque citoyen est une exigence juridique, administrative et politique.

Dès la naissance jusqu’à la mort, dans toutes les démocraties affirmées occidentales, l’Etat est à même de connaître (possède) tous les éléments constitutifs de l’identité de chaque individu, parmi lesquels, il y a : le lieu et la date de naissance, les noms et prénoms de l’individu, l’identité des parents et aïeuls, les origines, la nationalité de l’individu, ses parents et aïeuls, etc. Cela procède d’une des missions essentielles de l’Etat : Connaître ses citoyens.

Cette exigence d’information n’est pas anodine. Ainsi sur le plan politique, tout prétendant à une fonction régalienne de l’Etat se verra scanner pour vérifier la « solidité » de sa citoyenneté dans le but d’écarter le doute sur sa personne et son patriotisme.

C’est ce qui se passe dans les pays dits « civilisés ». Cette pratique n’est ni critiquée ni critiquable, elle fait l’objet d’un consensus dans tous les milieux politiques.

Dans ces pays, une chose est l’acquisition de la nationalité mais autre chose est la possibilité d’accéder aux fonctions politiques, car la protection de l’Etat est une préoccupation permanente des dirigeants politiques, en ce sens que les fonctions régaliennes de l’Etat (même de simple fonctionnaire) ne sont pas accessibles aux étrangers !

Et même si c’était le cas, les structures de l’Etat sont telles qu’elles ne laissent aucune place à la trahison.

Dans cette matière, chaque pays, chaque peuple a sa propre histoire, son propre vécu, ses propres réalités. C’est ainsi que, outre la condition de nationalité, bien souvent ce sont uniquement les critères politiques qui priment sur le choix des dirigeants d’un pays.

Par exemple, l’histoire politique des Etats-Unis est bien différente de celle de la France, et l’histoire de la France n’est pas celle du Japon !

En République démocratique du Congo, certaines âmes bien faites voudraient effacer d’un trait les événements politiques de ces dernières décennies alors que des nouvelles questions sont apparues dans la société de nature à mettre en péril la survie même de l’Etat, l’intégrité territoriale et la souveraineté nationale.

Or un peuple qui n’a pas de conscience historique ne peut construire son destin à la hauteur de ses ambitions !

Il est évident que la question de l’accession au pouvoir et de son exercice étant intimement liée au devenir d’un peuple, le seul respect des règles légales en matière de nationalité ne suffise pas à garantir la pérennité d’un Etat.

C’est pourquoi, seule une option politique forte des congolais pourrait sauver la République démocratique du Congo du péril qui le guette depuis 1996.

La vigilance doit être de mise, ne pas se laisser berner par les discours angéliques des charmeurs de serpents, il faut se rappeler à tout instant notre propre histoire politique.

Nous devons construire (refonder) notre pays sur des fondements solides. Et cela ne requiert que deux choses : la volonté politique et une vision claire de l’action politique !

Or,aujourd’hui, la République démocratique du Congo est le seul pays au monde qui est gouverné par des étrangers autoproclamés Congolais sans aucune autre formalité !

Alors dans ces conditions quel avenir les Congolais comptent-ils construire et quel pays comptent-ils léguer aux générations futures ? Cela dépendra des leçons que nous auront tirées des causes qui ont conduit notre pays à l’occupation, et des mesures préventives que nous aurons prises pour que cette situation malheureuse ne se reproduise plus jamais !

Bruxelles, le 24 Juin 2013

NDALA WA NDALA
Vice-Président national et Secrétaire Général ai
L'OEIL DU ATRIOTE


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