mardi 30 juillet 2013

Implication du Rwanda dans la crise congolaise: Quand Washington tousse, Ban Ki-moon se tait!




La déclaration du département d’Etat des Etats-Unis suscite encore de rebondissement en ce qui concerne le problème sécuritaire dans l’Est de la République Démocratique du Congo. 


Dans un communiqué, Washington cite nommément Kigali pour son implication avérée dans la rébellion du Mouvement du 23 mars (M23). « Nous exigeons que le Rwanda mette immédiatement fin à toute forme d’aide au M23 et retire son personnel militaire de l’Est de la RDC », a déclaré le porte parole du département d’Etat américain. 

A entendre cette déclaration de la Maison Blanche, la majorité de la population congolaise pense que Kagame est actuellement aux abois. Face à cette situation, les voix se lèvent de partout, pour donner différentes impressions quant à ce. 

Pour sa part, l’Honorable Pico, qui suit de près la situation générale de son pays, pense qu’il n’est plus question pour Kagame de contredire le pays de l’Oncle Sam, car, a-t-il soutenu, Washington possède des preuves tangibles qui peuvent mettre fin aux allégations de Kagame et de son Ministre Mushikiwabo.

Selon ce Député, Kagame continue de violer l’Accord-cadre. « Malgré le rapport très accablant de Human Rights Watch contre Kagame et le M23, ces derniers trouvent toujours des mots pour démentir les propos des organisations internationales », a-t-il dit. 


Il faut dire qu’après avoir compris le jeu du Rwanda et de son Président, le département d’Etat américain à hausser le ton en nommant directement Kigali. Il appelle Kigali à cesser de soutenir le M23. 

C’est depuis le 23 juillet dernier que ce communiqué a été rendu public. Les Etats-Unis estiment avoir des preuves de l’implication des responsables militaires rwandais.

Face à cette situation déplorable, le commun de mortel s’interroge sur le vrai rôle que joue le Secrétaire Général des Nations Unies. « Pourquoi en ce moment précis, Ban Ki-moon n’exige pas aussi au Rwanda, l’arrestation de ses militaires qui opèrent dans l’Est de notre pays tout en violant, tuant, et massacrant les populations congolaises ? 


Ça, ce n’est pas la violation des droits de l’Homme ou des droits humanitaires internationaux ? C’est la violation de la résolution 2098, et de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba », a martelé avec indignation l’Honorable Pico.

L’élu de Malemba Nkulu fait, par ailleurs, un parallélisme entre la réaction du patron des Nations Unis, en rapport avec la profanation des cadavres de M23. 


« Nous exigeons sa déclaration parce qu’il l’a fait le 14 juillet dernier pour défendre les intérêts des rebelles avec la prétendue profanation des cadavres de M23 », a-t-il soutenu. Et de poursuivre que Washington hausse le ton parce qu’il détient de preuves qui sont couvertes par le M23 et le Rwanda dans l’Est de la RDC.

Signalons, par ailleurs, que la publication du rapport de Human Rights Watch étale noir sur blanc l’implication du Rwanda dans la crise congolaise. Ce rapport informe que les rebelles du M23 ont exécuté sommairement au moins 44 personnes et violé au moins 61 femmes et filles depuis mars 2013, dans l’Est de la RDC. 


Après avoir pris connaissance de ce rapport, l’Honorable Pico est monté sur ses 4 chevaux, pour lancer un message fort à l’endroit de la communauté internationale afin que la guerre cesse dans le Nord Kivu.

« Les rebelles du M23 font des recrutements forcés des enfants sous l’œil de la Monusco qui représente la communauté internationale à l’Est de la RDC », a-t-il déclaré. 


Il y a lieu de rappeler que lors de sa visite à Dar-es-Salam, le Président OBAMA avait appelé, sans directement nommé le Rwanda et l’Ouganda, les pays frontaliers de la RDC d’arrêter tout soutien aux groupes armés qui y opèrent. 

« Où est donc l’empressement de la déclaration de Ban Ki-moon à cette question grave liée au comportement du Rwanda », soutient-il.

Selon le rapport de Human Rights Watch, non seulement le Rwanda permet au M23 de se procurer des recrues et de l’équipement sur son territoire, mais les militaires rwandais continuent d’apporter un soutien direct à ce groupe qui commet des exactions. 


Ce rapport révèle même que ce soutien renforce un groupe armé qui est responsable de nombreux meurtres, viols et autres crimes graves.

« Au cours de 17 dernières années, l’armée rwandaise a, à maintes reprises, envoyé des troupes dans l’Est de la RDC et soutenu des forces agissant pour son compte et qui se sont rendues responsables des crimes de guerre. 


Comme dans le passé, le Rwanda nie ne pas soutenir le M23, mais les faits sur terrain contredisent ses démentis », a dit Daniel Bekele, Directeur de la division Afrique de Human Rights Watch.

« Quand les organisations internationales et les Etats-Unis haussent le ton pour interdire au Rwanda de soutenir le M23, c’est le moment où Ban Ki-moon demande à Kagame d’user de son charisme pour ramener la paix dans la Région des Grands Lacs. 


Quel est le vrai rôle que joue Ban Ki-moon dans la crise congolaise ? » S’interroge le Député Pico Mwepu. 

« Nous exigeons directement et sans ambages que Ban Ki-moon se prononce et condamne le Rwanda et le M23, sinon, nous allons noter et considéré qu’il est complice », a-t-il regretté, avant de conclure son propos. 

Aussi, a-t-il émis le vœu de voir les Etats-Unis aller jusqu’au bout de sa logique. « Nous espérons que cette fois-ci, c’est la bonne », a-t-il conclu.

ITK

 

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