mardi 30 juillet 2013

Les rockets de Fardc tournées vers les derniers bastions de M23 : Rutshuru. Les heures du M23 sont comptées.

July 30, 2013 



La semaine qui vient de s’écouler s’est terminée sur une note très flatteuse pour les Fardc, l’armée congolaise longtemps demeurée l’objet de risée de partout. 


La déconfiture honteuse qu’elle a imposée au M23 soutenus par les troupes rwandaises fait qu’on le tient désormais en haute estime partout à travers le monde. 

Même l’hebdomadaire français ” Jeune Afrique ” de cette semaine ainsi que le quotidien ” Le Figaro ” de vendredi dernier ont cru bon de vanter les mérites des Fardc alors que d’ordinaire ils sont très critiques à l’égard de l’armée congolaise. Ce qui veut dire qu’il y a eu des hauts faits d’armes accomplis par cette armée seule.

Le dernier acte en date, c’est le pilonnage du camp-commando de Rumangabo, à 50 km de Goma, une forteresse imprenable du M23 avec la plus importante poudrière qui contenait l’armement lourd. Il s’agit d’une véritable base militaire où les officiers rwandais venaient souvent tenir des réunions de stratégie opérationnelle avec le M23. 


C’est ici que les rebelles cachaient l’armement lourd que le Rwanda leur a livré. Ils ont été défaits à Rumangabo tombé sous une pluie de bombes tirées à partir des hélicos d’assaut.

Avec cette force de frappe, les Fardc requinquées sont en mesure de chasser le M23 de Rutshuru et conquérir ce bastion jusqu’à Bunangana, non loin de la frontière ougandaise. 


A ce jour, une telle action n’est plus du domaine des rêves ni des illusions mais c’est la réalité. Le plus dur a été fait à Kibati où il y avait de l’artillerie lourde. Il y avait même un tank. Mais rien n’y a fait.

INFILTRATION ET TRAHISON

Ce qui pousse les observateurs avisés à trancher que Rutshuru est dans le viseur. Qu’est-ce qui explique cette performance brusque des Fardc ? La réponse peut indirectement venir du loquace gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku en visite dans la bourgade de Butembo où il a animé une conférence-débat dimanche dernier.

Il répondait à une question d’un habitant lui demandant pourquoi depuis tout ce temps les Fardc étaient incapables de faire face à une vingtaine de groupes armés qui écument la province de Julien Paluku a répondu sans circonlocutions. 


La raison c’est la trahison et les infiltrations au sein de notre armée. Qui ont trahi ? Paluku ne l’a pas dit.

Mais on sait qu’au plus fort de la guerre, les élus nationaux du Nord-Kivu avaient écrit au Président Kabila, le tenant informé de cette situation, en lui demandant de changer de fond en comble tout le commandement “où il y a des traîtres “, c’est leur propre terme lorsqu’ils avaient abordé la question à la plénière où leurs préoccupations avaient été présentées par l’un des leurs en la personne de Konde Vila Kikanda, élu de Goma.

Le principal responsable incriminé était le général ex-Rcd Gabriel Amisi Kumba, ancien chef d’état-major de la force terrestre, centre névralgique de la guerre et dont le nom était sur toutes les lèvres. 


Il a fallu un concours de circonstances qui est d’avoir été cité dans le rapport des experts du panel de l’Onu pour divers faits frôlant la haute trahison pour qu’il soit suspendu et remplacé par un officier de grande valeur en la personne du général 4 étoiles, François Olenga, combattant donc homme du front, nationaliste et patriote.

Rien avoir avec des généraux bureaucrates, enfermés dans des tours d’ivoire et qui ne mettent jamais leur pied au front pour galvaniser les troupes. François Olenga réunit toutes les qualités pour changer la physionomie de la guerre du Rwanda par le M23. 


Sa rigueur dans le commandement explique ces victoires éclatantes des Fardc confirmant l’adage populaire qui dit «qu’il n’y a pas de mauvaise troupe mais il n’y a que des mauvais chefs».

Avec les mêmes hommes qui avaient battu en retraite à Goma en novembre de l’année dernière qu’il a résisté aux assauts du M23 qui ont plusieurs fois tenté d’envahir à nouveau Goma. Il les a bloqués à Mutaho. 


Ensuite il est passé à l’offensive. Avec succès. Même Kagame, le patron du M23 est surpris. Les Fardc qu’il connaît sont celles qu’il décrit à chacune de ses conférences de presse que ” les soldats congolais détalent au premier coup de feu et laissent toute l’armada aux rebelles “.

Il en a eu pour son compte. Tout a changé. Ces Fardc qui détalaient sont celles qui répondaient aux pulsions des infiltrés dans son commandement comme ceux dont a parlé Julien Paluku.


 Ce triste épisode est désormais à considérer comme étant derrière nous. Quand on parle des Fardc, c’est avec respect car liées à la reconquête. 

Dans ce cas, la Brigade n’a plus de raison d’être. Elle qu’on faisait hésiter à dessein pour opérer afin de privilégier la voie politique avec les négociations de Kampala.

Avec ses 3.000 hommes qui ne sont même pas aguerris en dehors des Sud-africains, elle ne peut se lancer avec efficacité à l’assaut de 20 groupes armés parmi lesquels un échantillonnage des plus cruels comme les islamistes ougandais des ADF/NALU spécialistes en prises d’otage, les criminels du M23 à majorité tutsi ou leurs pendants hutu rwandais des FDLR.

IL EST TEMPS DE METTRE FIN A KAMPALA

Kampala ? Il n’y a aucune avancée aux négociations de Kampala. Le M23 avait tout fait pour faire perdurer l’impasse dans les pourparlers comptant sur le rapport de forces militaires qui était en leur faveur pour exiger du Gouvernement des choses inimaginables. 


Après la déconfiture de Kibati, ils accusent Kinshasa d’avoir claqué la porte des négociations. Faux, rétorque François Muamba Tshishimbi, principal négociateur et Coordonnateur du mécanisme de suivi de l’Accord-cadre. 

C’est de Nairobi où ils ont été conviés par le facilitateur ougandais Crispus Kiyonga, ministre de la Défense pour des discussions que Muamba réagit. Le Gouvernement n’a jamais claqué la porte car il y a des membres de la délégation comme le député Mashako Mamba et le sénateur Mulaila qui sont toujours à Kampala. 

Cette équipe est toujours là. Mais à Nairobi, ils ont dit au facilitateur qu’il est grand temps de mettre fin aux négociations. Il y a une fin à toute chose. On ne va pas éternellement discuter. 

Cela fait 8 mois qu’ils sont autour de la table sans enregistrer une moindre avancée. La position de la Rdc est connue, c’est que le M23 doit déposer les armes, s’il tient à bénéficier d’une quelconque réinsertion sociale mais il n’est pas du tout question d’intégration dans les Fardc. Pas question. 

Désarmement. C’est bien dit. Pour être éligible au programme DDR concernant tous les groupes armés. Le M23 ne peut faire exception…

Kandolo M.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire