Tuesday, 30 July 2013
La fin de Paul Kagame est proche. Des signes évidents l’attestent. Le cercle des déçus de ses méthodes s’allonge au jour le jour. Si bien que, les Etats-Unis, son plus grand parrain, ont décidé de lui tourner le dos. Le limogeage de son chef d’Etat-major de l’armée et le rejet du Niger de se mettre sous commandement rwandais au sein de la mission onusienne au Mali (Minusma) sont des signes qui ne trompent pas. L’après Kagame se dessine déjà.
La fin de Paul Kagame est proche. Des signes évidents l’attestent. Le cercle des déçus de ses méthodes s’allonge au jour le jour. Si bien que, les Etats-Unis, son plus grand parrain, ont décidé de lui tourner le dos. Le limogeage de son chef d’Etat-major de l’armée et le rejet du Niger de se mettre sous commandement rwandais au sein de la mission onusienne au Mali (Minusma) sont des signes qui ne trompent pas. L’après Kagame se dessine déjà.
Le président rwandais est poursuivi par
un signe indien. Il ne manque que de peu pour qu’il soit rattrapé pour
la mort de plus de six millions de Congolais dans la partie Est de la
RDC, sans compter des dégâts inestimables sur l’environnement. La roue
tourne désormais en sa défaveur.
Ce qui est évident c’est que des signaux
convergent vers la fin d’un régime qui s’est distingué dans la
commission des crimes et autres exactions dans la région des Grands
Lacs.
Même s’il s’obstine à faire la sourde oreille, Kagame vit ces
derniers instants de gloire. Son orgueil, son arrogance, son mépris
envers le peuple congolais vont bientôt fondre comme de la glace au
soleil. Héros, il sera de la lignée de Don Quichotte et bon pour les
musées.
Sur le plan extérieur, le président
rwandais devient de plus en plus un pacha. Il n’est plus la personne
avec laquelle il faut s’afficher en public. Beaucoup de ses homologues
africains se mettent à l’éviter, trouvant sa compagnie gênante, sinon
compromettante.
La première répulsion est partie du Niger. Niamey a
déclaré ne pas être prêt à envoyer son contingent sous le drapeau des
Casques bleus au Mali du moment que le commandement de la Mission de
paix onusienne (Minusma) a été confiée à un général rwandais.
Bien plus, rapportent de bonnes sources,
le gouvernement nigérien aurait menacé de se retirer de la Minusma
(Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la
Stabilisation au Mali) si le général rwandais était maintenu à ce
poste.
Voilà que même les troupes rwandaises ne bénéficient plus de
crédit dans les opérations de maintien de la paix. La menace nigérienne
tombe au moment où les Etats-Unis haussent le ton contre Paul Kagame
concernant son appui au M23 dans l’est.
La sismique a commencé en interne. Il
nous revient que sur place, à Kigali, la situation va de mal en pis,
frisant une guérilla urbaine.
Depuis un temps, des grenades explosent
dans la capitale rwandaise et ses environs. Vendredi, une grenade est
tombée sur un marché.
Deux personnes ont été tuées et 32 autres blessées
dans cette attaque, a annoncé un porte-parole de la police, cité par
l’Agence Chine Nouvelle. La source rappelle qu’une autre attaque à la
grenade en mars dernier contre une station de taxis de la capitale avait
fait un mort et huit blessés.
Autant d’éléments qui donnent un sens au
puzzle qui se forme, annonçant la fin inévitable de l’homme fort de
Kigali. La terre est bel et bien en train de se dérober sous les pieds
de Paul Kagame.
C’est la fin d’une époque, pendant laquelle l’homme
sorti des maquis de l’Ouganda a régné autant dans son pays que dans la
sous-région, charriant la mort et la désolation sur son passage. Au
point où la RDC est le seul pays des Grands Lacs à avoir payé le plus
lourd tribut des actes de barbarie de Paul Kagame.
L’isolement de l’homme fort de Kigali
Aujourd’hui que le monde s’est levé pour
dénoncer ses crimes, Kagame est dans la position d’un homme seul, face
au dur châtiment de l’histoire. Ses maitres l’ont désavoué et livré aux
gémonies. Personne ne lui fait confiance. Il ne lui reste plus qu’à
répondre de ses crimes.
Aussi baigne-t-il dans la suspicion, sentant
venir l’écroulement d’un système qu’il a bâti depuis 1994. Les
prochaines générations porteront le lourd fardeau des crimes de Kagame.
Ainsi, par un seul homme, toute l’image d’un pays est à jamais terni.
Concernant le changement d’attitude
vis-à-vis de Kigali, Thierry Vircoulon, chercheur à l’Institut français
des relations internationales, est plutôt pessimiste sur l’avenir de
l’homme fort de Kigali. « Il y a en effet un changement de
conditionnement. Cela avait déjà été le cas l’année dernière lorsque la
crise du M23 a commencé.
Ça s’inscrit dans la continuité
maintenant de la position américaine. Le rôle perturbateur du Rwanda
dans la région des Grands Lacs a été mis en évidence l’année dernière.
Et il y a une politique de pression de la part des Etats-Unis, mais
aussi d’autres acteurs », a-t-il dit au micro de RFI.
A moins de se conforter dans l’illusion,
le décor pour l’après Kagame est campé. N’en déplaise à ceux qui
continuent à l’encenser. La roue de l’histoire tourne irréversiblement.
Le tout puissant Mobutu Sese Seko l’a appris à ses dépens.
Sa résistance a duré sept années, mais
l’albatros a fini par tomber, chassé par de petits soldats appelés
Kadogo appuyés par une coalition d’armées de la sous-région, sous la
conduite de Laurent Désiré Kabila.
Tous les éléments du puzzle réunis
indiquent que Kagame est sur les traces de Mobutu. La chute effective
peut prendre encore quelques jours, quelques mois voire quelques années.
Toutefois, le glas a déjà sonné pour Paul Kagame et son régime.
Le Potentiel
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