samedi 13 juillet 2013

Rwanda : Paul KAGAME sur l'escalier de l’enfer

12/07/2013


Paul KAGAME.

Depuis plus de deux décennies, la Rdc est victime d’une agression extérieure. Laurent D. Kabila l’a dénoncé et il a payé de sa vie. Le monde est resté, jusqu’ici, insensible à la souffrance des Congolais. C’est un génocide que le monde ne cite pas ou les grands médias ne font pas écho.

Pourtant, l’agresseur est bel et bien connu. Le Rwanda n’arrête pas, avec la bénédiction de ses partenaires, d’insécuriser l’Est de la Rdc. Le conflit armé dans l’Est congolais passe pour le plus dramatique après la deuxième guerre mondiale.

Le Congo recense plus de 8 millions de morts selon certains rapports d’Ong de droits de l’homme. Mais la machine à tuer n’a pas encore fini sa course.

Si les agresseurs, les acteurs de ce génocide tu en Rdc ne sont pas frontalement menacés, mais leurs consciences ne sont pas tranquilles. Les quelques menaces, comme la suspension d’aides du développement, n’ont pas réussi à les stopper sur la lancée de déstabilisation de la Rdc.

Tout de même, ces petites sanctions sont une prémisse du sort qu’ils devront subir. C’est le cas de dire que le régime de Kigali est sur la marche de l’enfer.

Ça n’arrivait pas, les sanctions contre le Rwanda. Ce petit pays était l’enfant chéri des puissances occidentales. Celles-ci lui ont assuré une sympathie sans paire par culpabilité.

En effet, se rendant compte de leur responsabilité dans le génocide rwandais très médiatisé (pourtant qu’il n’a causé que la mort de quelques huit cent mille personnes), les occidentaux ont, depuis lors, gâté le Rwanda dans le sens des poils.

Ce pays est présenté comme modèle de développement économique.

Son président siège avec tous les grands du monde. Il a plus de temps d’antenne dans les médias internationaux.

Il a des mentors politiques (couple Clinton et Susan Rice qui développe de très bonnes relations avec Kagamé depuis qu’il fut son client à la société d’analyse stratégique « Intellibridge », juridiques et communicationnels américains, comme ceux du cabinet Akin Gump.

Toutefois, tous ces soutiens ne devraient-ils pas cautionner le mal et l’entêtement du régime de Kigali. Les occidentaux ont tu la grande dictature qui règne au Rwanda, les graves violations des droits de l’homme et des opposants. Mais le temps était-il arrivé pour que la vérité triomphe.

Petit à petit, le monde s’informe sur la vraie face cachée tant du génocide rwandais que de son régime.

L’appel d’Obama à Kagamé pour lui dire de stopper son soutien aux mouvements rebelles, les suspensions d’aides des amis du Rwanda, les nombreuses critiques sur l’insensibilité de la communauté internationale face au drame congolais et son silence sur les abus du pouvoir de Kigali sont autant des signes précurseurs du déclin de Kagamé.

« Ce que Paul Kagamé devrait savoir c’est que les occidentaux donnent par la main gauche et retirent par la droite. Ils sucent et quand ils ont fini le jus, ils se retournent contre le bonbon », se moque un Kinois de Paul Kagamé en disant qu’il s’est laissé manipuler par les blancs qui lui ont fait les bons yeux.

Pour ce jeune, tôt ou tard, Kagamé va connaitre un sort semblable aux crimes qu’il a commis dans l’Est. Déjà, une plainte a été déposée contre lui, par ses principaux opposants, à la Cour pénale internationale (Cpi) depuis le 17 août dernier. Ces opposants mettent en cause son soutien présumé à la rébellion du M23 dans l’Est de la Rdc.

Quand on lit Mushikiwabo, ministre des affaires étrangères rwandaise, sur twitter aujourd’hui, ce n’est pas celle d’hier.

A l’heure actuelle, les politiciens rwandais jouent à la défensive diplomatique. Ils démentent les faits, comme le contre-rapport de l’Onu en 139 pages pour nier toutes les accusations portées contre eux, à qui veut les entendre en espérant un gain de cause.

Kagamé est descendu de la montagne diplomatique. Un Kinois s’amuse en parlant du cou de la girafe qui s’est courbée.

En effet, après la publication du rapport de l’Onu suivie des suspensions de différentes aides, Kagamé a visiblement perdu une partie de sa force. La fin du règne s’annonce mal pour lui.

 « La communauté internationale n’a jamais fait de don, elle prête ou elle sème pour récolter quand elle voudra » se moque le même Kinois de Paul Kagamé. Aujourd’hui, le président rwandais est tiré de partout.

Ses anciens proches qu’il a exilés aux fins politiques, ne cessent de dévoiler certains secrets dans la préparation des plans macabres.

« L’instinct prédateur du Rwanda et de son président n’est pas à rechercher. Il a longtemps œuvré pour la déstabilisation de l’Est de la Rdc » affirmait Kayumba Nyamwasa, un proche de Kagamé devenu opposant à la suite de son exil politique. D’autres anciens proches devenus opposants du Fdi ont demandé à la procureure de la Cpi de poursuivre Paul Kagamé.

Les Rwandais de la diaspora ne sont pas restés insensibles à la souffrance des Congolais. Ils sont montés au créneau pour protester contre la boucherie humaine installée dans le Nord Kivu.

Eux aussi, ils ne jurent que par l’arrestation de leur président. Voilà la réponse aux nombreux cris du sang innocent des Congolais versé chaque jour pour des fins égoïstes et mercantilistes.

Le mensonge vient par l’ascenseur mais la vérité par les escaliers. C’est par les escaliers ( la vérité donc) que Kagamé s’enfonce dans l’obscurité de ses jours politiques.

Jérémie KADO 

© KongoTimes

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