Friday, 23 August 2013
Le gouvernement de la RD Congo a accusé vendredi 23 août 2013 à Kinshasa le Rwanda de monter « le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises », à la suite d’un communiqué du ministère rwandais de la Défense alléguant que les FARDC auraient « tiré délibérément une roquette de 107 mm dans le village de Bugu, dans le district de Rubavu ».
« Tout bien considéré, nous nous trouvons devant le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises en novembre 2012. Des bataillons des RDF s’étaient déployés vers le Congo, puis des obus furent lancés au Rwanda en provenance des localités contrôlées alors par le M23 afin de donner prétexte à une intervention rwandaise sous forme de représailles. Les choses se passent de la même manière encore aujourd’hui », a déclaré son porte-parole, le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga.
Dans un communiqué distribué jeudi 22 août 2013, le général Joseph Nzabamwita, porte-parole des Forces de défense du Rwanda (RDF) a accusé « avec une certaine jubilation » les FARDC d’avoir « délibérément tiré à la roquette au-delà de la frontière commune en territoire rwandais ».
« Les bombes qui provenaient d’un propulseur de 107 mm sont tombées sur le village de Bugu, dans le quartier de Busigari en secteur de Cyanzarwe du district de Rubavu vers 13 heures jeudi. La bombe qui est tombée sur un espace bâti a endommagé des propriétés. Cet acte de provocation suit un incident similaire signalé le 15 juillet 2013 lorsque les FARDC avaient délibérément bombardé à deux reprises les quartiers de Kageshi et Gasiza du secteur de Busasana dans le district de Rubavu », a-t-il allégué.
Le général Nzabamwita a ajouté que « le bombardement d’hier jeudi a été non provoqué et insensé » et que « le Gouvernement du Rwanda a demandé au Méchanisme Conjoint Élargi de Vérification de visiter le secteur pour vérifier les bombardements de jeudi ».
Le porte-parole du gouvernement de la RD Congo a « confirmé que l’initiative de la reprise des hostilités dans la nuit de jeudi à vendredi a été bel et bien le fait des mutins du M23 et leurs maîtres à penser qui ont lancé une attaque contre les positions des FARDC à Kibati ».
« Le Gouvernement de la RDC, qui avait démenti les allégations des autorités rwandaises au sujet des bombardements du 15 juillet 2013, avait démontré que ceux-ci, si tant est qu’ils ont eu lieu effectivement, pouvaient être le fait des mutins du M23 désireux de donner à l’armée rwandaise un prétexte commode pour justifier le soutien qu’elle lui apporte et qui lui vaut une large condamnation internationale », a encore déclaré le ministre Mende.
Il a aussi relevé qu’« au regard de l’expérience de décembre 2012, l’empressement des officiels rwandais à attribuer ces bombardements aux FARDC a priori, alors qu’une bonne partie de cette frontière est contrôlée par diverses forces négatives dont le M23 et les FDLR, fait croire en la possibilité d’une stratégie préméditée qui ne trompe plus personne ».
« Nous sommes tristes de devoir constater que la déstabilisation systématique du Kivu et la balkanisation de la RDC restent bel et bien à l’agenda de certains cercles à Kigali en dépit des engagements en sens contraire pris lors des rencontres internationales par nos collègues de ce pays voisin », a-t-il stigmatisé.
« C’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda »
Kinshasa a jugé « infondée » l’information contenue dans le communiqué du ministère rwandais de la Défense, « tout comme plusieurs autres allégations répandues aux quatre vents pour induire l’opinion en erreur ».
« Des sources très crédibles ont attesté depuis hier (jeudi) déjà aussi bien auprès de notre gouvernement qu’auprès de certaines instances de la Communauté internationale que des bombes sont effectivement tombées au Rwanda à partir du territoire congolais sans faire de victimes humaines mais que, détail très important, c’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda pour ensuite accuser l’armée congolaise afin de justifier l’entrée en guerre contre la RDC de ce pays qui le soutient déjà de manière officieuse », a soutenu le porte-parole du gouvernement-congolais.
Egalement « infondée, cette allégation selon laquelle les FARDC qui sont aux prises avec les forces négatives du M23 auraient le soutien des forces négatives des FDLR ».
« Depuis tout le temps que les stratèges rwandais s’acharnent à distiller cette fausseté, personne n’a pu présenter la moindre preuve de cette prétention. Simplement parce qu’elle n’existe pas et la demande claire du Gouvernement congolais de recevoir des informations documentées à ce sujet pour lui permettre de sévir contre tout officier ou homme de troupes qui se serait laissé aller à de telles accointances coupables est restée lettre morte », a affirmé le ministre congolais Mende.
« Hier encore lors des débats au Conseil de sécurité sur les événements de Goma, nos collègues se sont véhémentement opposés au passage du draft de Résolution proposé par la France qui énonce que le Conseil condamne fermement les attaques du M23 sur les populations, exigeant un amendement disant que le conseil « condamne fermement les attaques des FARDC et du M23 sur les populations », a-t-il révélé.
Kinshasa qualifie de « drôle de non ingérence dans les affaires intérieures congolaises » de la part du Rwanda, « membre de la CIRGL qui a pris dans l’Accord Cadre d’Addis Abeba l’engagement de n’apporter aucun appui aux forces négatives au premier rang desquelles se trouvent les M23 ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
Le gouvernement de la RD Congo a accusé vendredi 23 août 2013 à Kinshasa le Rwanda de monter « le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises », à la suite d’un communiqué du ministère rwandais de la Défense alléguant que les FARDC auraient « tiré délibérément une roquette de 107 mm dans le village de Bugu, dans le district de Rubavu ».
« Tout bien considéré, nous nous trouvons devant le même scénario qui avait précédé l’invasion de Goma par les forces rwandaises en novembre 2012. Des bataillons des RDF s’étaient déployés vers le Congo, puis des obus furent lancés au Rwanda en provenance des localités contrôlées alors par le M23 afin de donner prétexte à une intervention rwandaise sous forme de représailles. Les choses se passent de la même manière encore aujourd’hui », a déclaré son porte-parole, le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga.
Dans un communiqué distribué jeudi 22 août 2013, le général Joseph Nzabamwita, porte-parole des Forces de défense du Rwanda (RDF) a accusé « avec une certaine jubilation » les FARDC d’avoir « délibérément tiré à la roquette au-delà de la frontière commune en territoire rwandais ».
« Les bombes qui provenaient d’un propulseur de 107 mm sont tombées sur le village de Bugu, dans le quartier de Busigari en secteur de Cyanzarwe du district de Rubavu vers 13 heures jeudi. La bombe qui est tombée sur un espace bâti a endommagé des propriétés. Cet acte de provocation suit un incident similaire signalé le 15 juillet 2013 lorsque les FARDC avaient délibérément bombardé à deux reprises les quartiers de Kageshi et Gasiza du secteur de Busasana dans le district de Rubavu », a-t-il allégué.
Le général Nzabamwita a ajouté que « le bombardement d’hier jeudi a été non provoqué et insensé » et que « le Gouvernement du Rwanda a demandé au Méchanisme Conjoint Élargi de Vérification de visiter le secteur pour vérifier les bombardements de jeudi ».
Le porte-parole du gouvernement de la RD Congo a « confirmé que l’initiative de la reprise des hostilités dans la nuit de jeudi à vendredi a été bel et bien le fait des mutins du M23 et leurs maîtres à penser qui ont lancé une attaque contre les positions des FARDC à Kibati ».
« Le Gouvernement de la RDC, qui avait démenti les allégations des autorités rwandaises au sujet des bombardements du 15 juillet 2013, avait démontré que ceux-ci, si tant est qu’ils ont eu lieu effectivement, pouvaient être le fait des mutins du M23 désireux de donner à l’armée rwandaise un prétexte commode pour justifier le soutien qu’elle lui apporte et qui lui vaut une large condamnation internationale », a encore déclaré le ministre Mende.
Il a aussi relevé qu’« au regard de l’expérience de décembre 2012, l’empressement des officiels rwandais à attribuer ces bombardements aux FARDC a priori, alors qu’une bonne partie de cette frontière est contrôlée par diverses forces négatives dont le M23 et les FDLR, fait croire en la possibilité d’une stratégie préméditée qui ne trompe plus personne ».
« Nous sommes tristes de devoir constater que la déstabilisation systématique du Kivu et la balkanisation de la RDC restent bel et bien à l’agenda de certains cercles à Kigali en dépit des engagements en sens contraire pris lors des rencontres internationales par nos collègues de ce pays voisin », a-t-il stigmatisé.
« C’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda »
Kinshasa a jugé « infondée » l’information contenue dans le communiqué du ministère rwandais de la Défense, « tout comme plusieurs autres allégations répandues aux quatre vents pour induire l’opinion en erreur ».
« Des sources très crédibles ont attesté depuis hier (jeudi) déjà aussi bien auprès de notre gouvernement qu’auprès de certaines instances de la Communauté internationale que des bombes sont effectivement tombées au Rwanda à partir du territoire congolais sans faire de victimes humaines mais que, détail très important, c’est le M23 qui a lancé ces bombes au Rwanda pour ensuite accuser l’armée congolaise afin de justifier l’entrée en guerre contre la RDC de ce pays qui le soutient déjà de manière officieuse », a soutenu le porte-parole du gouvernement-congolais.
Egalement « infondée, cette allégation selon laquelle les FARDC qui sont aux prises avec les forces négatives du M23 auraient le soutien des forces négatives des FDLR ».
« Depuis tout le temps que les stratèges rwandais s’acharnent à distiller cette fausseté, personne n’a pu présenter la moindre preuve de cette prétention. Simplement parce qu’elle n’existe pas et la demande claire du Gouvernement congolais de recevoir des informations documentées à ce sujet pour lui permettre de sévir contre tout officier ou homme de troupes qui se serait laissé aller à de telles accointances coupables est restée lettre morte », a affirmé le ministre congolais Mende.
« Hier encore lors des débats au Conseil de sécurité sur les événements de Goma, nos collègues se sont véhémentement opposés au passage du draft de Résolution proposé par la France qui énonce que le Conseil condamne fermement les attaques du M23 sur les populations, exigeant un amendement disant que le conseil « condamne fermement les attaques des FARDC et du M23 sur les populations », a-t-il révélé.
Kinshasa qualifie de « drôle de non ingérence dans les affaires intérieures congolaises » de la part du Rwanda, « membre de la CIRGL qui a pris dans l’Accord Cadre d’Addis Abeba l’engagement de n’apporter aucun appui aux forces négatives au premier rang desquelles se trouvent les M23 ».
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Angelo Mobateli
Le Potentiel
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