20/08/2013
Léon KENGO WA DONDO et Joseph KABILA
Loin de nous la volonté de spéculer sur ce que cache la démarche de Léon Kengo, il suffit tout simplement de jeter un coup d’œil sur les actes posés il y a peu par ce dernier pour s’en rendre compte.
Il a commencé par proclamer qu’à l’issue des Concertations nationales, il y aura un gouvernement d’union nationale.
Pour lui, l’actuelle Majorité présidentielle est appelée à changer, au profit de la nouvelle qui sera issue des Concertations nationales.
Cette idée a soulevé de vagues, lorsqu’on sait qu’en créant les Concertations nationales le 26 juin 2013, le chef de l’Etat lui a assigné la mission de réunir toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde.
Comme on peut bien s’en rendre compte, nulle part il n’est dit qu’il y aura constitution d’une nouvelle Majorité. D’où alors est venue cette idée de Léon Kengo ?
Qu’est-ce qui ne va pas entre le président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS), Joseph Olengankoy et l’un des co-présidents du Présidium, le sénateur Léon Kengo wa Dondo ?
Car, à en croire les sources proches des Concertations nationales, il semble que rien ne va plus entre ces deux grands hommes politiques du pays qui se regardent désormais en chiens de faïence.
En effet, comme le Présidium des Concertations recevaient tous les acteurs politiques afin d’avoir leurs avis quant à la tenue de ces assises, le tour était arrivé pour Olengankoy.
Et à l’occasion, il proposa la constitution de la tripartite réunissant la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société civile. Cette idée fut acceptée à la grande satisfaction de tout le monde.
Cette tripartite devait réunir en son sein 12 membres de la Majorité présidentielle, 12 de l’Opposition politique, 10 de la Société civile, 2 des institutions et 2 autres...
Mais pas plus tard que le samedi dernier, les membres de la tripartite, beaucoup plus en ce qui concerne l’Opposition politique ont été rendus publics, au grand étonnement de Joseph Olengankoy.
C’est le groupe de contact qui va déposer cette liste aujourd’hui 19 août 2013 et a reçu pour mission d’élaborer un calendrier consensuel pour le début des travaux des Concertations nationales.
Informé de la composition de la liste de l’Opposition politique, Olengankoy dit être victime d’une cabale montée de toutes pièces par Léon Kengo pour l’écarter des Concertations nationales, pendant que ce dernier a été le géniteur de l’idée d’une tripartite.
Ce qui est grave, c’est qu’on trouve en bonne place parmi les nominés les membres du Conclave (Fatima), à l’exception d’autres opposants qui ne sont pas de cette obédience. Entre-temps, qu’est-ce qui s’est passé pour que le nom de Olengankoy disparaisse de la petite liste ?
Comme nous venons de le dire, Léon Kengo n’a choisi que les membres de son fameux conclave (Fatima), notamment Efole, Ingele Ifoto, Bofasa Djema, Bongungu, Lisanga Bonganga, José Makila Sumanda et Bomanza. Comme on peut bien le constater, sur cette liste, tous ces membres sont d’une même province, celle de l’Equateur.
A cette liste, d’autres noms ont été ajoutés. Il s’agit de Azarias Ruberwa (Nord-Kivu), du Professeur Mampuya (Kasaï-Occidental), Mulungula (Sud-Kivu), Thomas Luhaka (Maniema), Gérard Kamanda (Bandundu) et de Kanku Bukasa (Kasaï-Occidental) qui a remplacé Bomanza.
Nous apprenons que ce remplacement a failli créer quelques étincelles entre les membres de cette famille politique. Tout observateur constatera qu’il n’y a personne de la province du Kasaï-Oriental, du Bas-Congo, de la ville province de Kinshasa, aucune femme ni aucun membre de la diaspora.
Que mijote Kengo ?
Loin de nous la volonté de spéculer sur ce que cache la démarche de Léon Kengo, il suffit tout simplement de jeter un coup d’œil sur les actes posés il y a peu par ce dernier pour s’en rendre compte.
Il a commencé par proclamer qu’à l’issue des Concertations nationales, il y aura un gouvernement d’union nationale. Pour lui, l’actuelle Majorité présidentielle est appelée à changer, au profit de la nouvelle qui sera issue des Concertations nationales.
Cette idée a soulevé de vagues, lorsqu’on sait qu’en créant les Concertations nationales le 26 juin 2013, le chef de l’Etat lui a assigné la mission de réunir toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde.
Comme on peut bien s’en rendre compte, nulle part il n’est dit qu’il y aura constitution d’une nouvelle Majorité.
D’où alors est venue cette idée de Léon Kengo ?
C’est là où Olengankoy croit que Kengo veut créer une Opposition à lui pour ses propres intérêts. Il veut alors se faire porte-parole de l’Opposition, pendant que personne ne l’a choisi.
C’est donc pour lui un coup de force pour s’imposer. Et pourtant, tout le monde est d’avis qu’à part Tshisekedi qui a opté pour la politique de la chaise vide, il n’y a qu’Olengankoy qui peut à ce jour représenter valablement l’Opposition politique en Rd Congo et faire le contraire serait selon lui ignorer l’histoire du pays.
En bref, Olengankoy soutient que Léon Kengo veut neutraliser Joseph Kabila, entant que chef de l’Etat, et Etienne Tshisekedi entant que chef de file de l’Opposition pour qu’il demeure l’homme de la situation et au finish, contrôler toutes les institutions du pays.
Et les Concertations ne seraient qu’une façon de l’accompagner avec son groupe à réaliser cet objectif, en déviant les missions confiées à ces concertations par le chef de l’Etat.
Le président de la République, lui qui a signé l’ordonnance portant création des Concertations, de même que le président de l’Assemblée nationale, celui qui est co-président, sont donc interpellés et doivent faire en sorte que cette machination de Léon Kengo reste dans la tête de son créateur.
Car si elle se concrétise, la jeune démocratie aura alors reçu un coup fatal qui lui sera très préjudiciable.
Olengankoy est de ceux qui affirment que Léon Kengo est en train de jouer avec la psychologie des gens. Il va très loin jusqu’à dire que Kengo n’a jamais gouverné dans un système démocratique. Et si par malheur ses calculs se réalisaient, il ne sera là que pour consolider la dictature.
Le président du FONUS a même rappelé la création en 1994 de l’Union des démocrates indépendants (UDI) de triste mémoire, qui avait permis à Kengo d’écarter tous ses adversaires politiques et de se faire nommer Premier ministre.
L’histoire pourra-t-elle se reproduire en 2013 ? Si elle doit se reproduire, ça ne sera pas avec Joseph Olengankoy qui est déterminé à faire barrage au plan Kengo.
_______
[L’Avenir]
Léon KENGO WA DONDO et Joseph KABILA
Loin de nous la volonté de spéculer sur ce que cache la démarche de Léon Kengo, il suffit tout simplement de jeter un coup d’œil sur les actes posés il y a peu par ce dernier pour s’en rendre compte.
Il a commencé par proclamer qu’à l’issue des Concertations nationales, il y aura un gouvernement d’union nationale.
Pour lui, l’actuelle Majorité présidentielle est appelée à changer, au profit de la nouvelle qui sera issue des Concertations nationales.
Cette idée a soulevé de vagues, lorsqu’on sait qu’en créant les Concertations nationales le 26 juin 2013, le chef de l’Etat lui a assigné la mission de réunir toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde.
Comme on peut bien s’en rendre compte, nulle part il n’est dit qu’il y aura constitution d’une nouvelle Majorité. D’où alors est venue cette idée de Léon Kengo ?
Qu’est-ce qui ne va pas entre le président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité (FONUS), Joseph Olengankoy et l’un des co-présidents du Présidium, le sénateur Léon Kengo wa Dondo ?
Car, à en croire les sources proches des Concertations nationales, il semble que rien ne va plus entre ces deux grands hommes politiques du pays qui se regardent désormais en chiens de faïence.
En effet, comme le Présidium des Concertations recevaient tous les acteurs politiques afin d’avoir leurs avis quant à la tenue de ces assises, le tour était arrivé pour Olengankoy.
Et à l’occasion, il proposa la constitution de la tripartite réunissant la Majorité présidentielle, l’Opposition et la Société civile. Cette idée fut acceptée à la grande satisfaction de tout le monde.
Cette tripartite devait réunir en son sein 12 membres de la Majorité présidentielle, 12 de l’Opposition politique, 10 de la Société civile, 2 des institutions et 2 autres...
Mais pas plus tard que le samedi dernier, les membres de la tripartite, beaucoup plus en ce qui concerne l’Opposition politique ont été rendus publics, au grand étonnement de Joseph Olengankoy.
C’est le groupe de contact qui va déposer cette liste aujourd’hui 19 août 2013 et a reçu pour mission d’élaborer un calendrier consensuel pour le début des travaux des Concertations nationales.
Informé de la composition de la liste de l’Opposition politique, Olengankoy dit être victime d’une cabale montée de toutes pièces par Léon Kengo pour l’écarter des Concertations nationales, pendant que ce dernier a été le géniteur de l’idée d’une tripartite.
Ce qui est grave, c’est qu’on trouve en bonne place parmi les nominés les membres du Conclave (Fatima), à l’exception d’autres opposants qui ne sont pas de cette obédience. Entre-temps, qu’est-ce qui s’est passé pour que le nom de Olengankoy disparaisse de la petite liste ?
Comme nous venons de le dire, Léon Kengo n’a choisi que les membres de son fameux conclave (Fatima), notamment Efole, Ingele Ifoto, Bofasa Djema, Bongungu, Lisanga Bonganga, José Makila Sumanda et Bomanza. Comme on peut bien le constater, sur cette liste, tous ces membres sont d’une même province, celle de l’Equateur.
A cette liste, d’autres noms ont été ajoutés. Il s’agit de Azarias Ruberwa (Nord-Kivu), du Professeur Mampuya (Kasaï-Occidental), Mulungula (Sud-Kivu), Thomas Luhaka (Maniema), Gérard Kamanda (Bandundu) et de Kanku Bukasa (Kasaï-Occidental) qui a remplacé Bomanza.
Nous apprenons que ce remplacement a failli créer quelques étincelles entre les membres de cette famille politique. Tout observateur constatera qu’il n’y a personne de la province du Kasaï-Oriental, du Bas-Congo, de la ville province de Kinshasa, aucune femme ni aucun membre de la diaspora.
Que mijote Kengo ?
Loin de nous la volonté de spéculer sur ce que cache la démarche de Léon Kengo, il suffit tout simplement de jeter un coup d’œil sur les actes posés il y a peu par ce dernier pour s’en rendre compte.
Il a commencé par proclamer qu’à l’issue des Concertations nationales, il y aura un gouvernement d’union nationale. Pour lui, l’actuelle Majorité présidentielle est appelée à changer, au profit de la nouvelle qui sera issue des Concertations nationales.
Cette idée a soulevé de vagues, lorsqu’on sait qu’en créant les Concertations nationales le 26 juin 2013, le chef de l’Etat lui a assigné la mission de réunir toutes les couches sociopolitiques de la Nation afin de réfléchir, d’échanger et de débattre, en toute liberté et sans contrainte, de tous les voies et moyens susceptibles de consolider la cohésion nationale, de renforcer et étendre l’autorité de l’Etat sur tout le territoire national en vue de mettre fin aux cycles de violence à l’Est du pays, de conjurer toute tentative de déstabilisation des institutions et d’accélérer le développement du pays dans la paix et la concorde.
Comme on peut bien s’en rendre compte, nulle part il n’est dit qu’il y aura constitution d’une nouvelle Majorité.
D’où alors est venue cette idée de Léon Kengo ?
C’est là où Olengankoy croit que Kengo veut créer une Opposition à lui pour ses propres intérêts. Il veut alors se faire porte-parole de l’Opposition, pendant que personne ne l’a choisi.
C’est donc pour lui un coup de force pour s’imposer. Et pourtant, tout le monde est d’avis qu’à part Tshisekedi qui a opté pour la politique de la chaise vide, il n’y a qu’Olengankoy qui peut à ce jour représenter valablement l’Opposition politique en Rd Congo et faire le contraire serait selon lui ignorer l’histoire du pays.
En bref, Olengankoy soutient que Léon Kengo veut neutraliser Joseph Kabila, entant que chef de l’Etat, et Etienne Tshisekedi entant que chef de file de l’Opposition pour qu’il demeure l’homme de la situation et au finish, contrôler toutes les institutions du pays.
Et les Concertations ne seraient qu’une façon de l’accompagner avec son groupe à réaliser cet objectif, en déviant les missions confiées à ces concertations par le chef de l’Etat.
Le président de la République, lui qui a signé l’ordonnance portant création des Concertations, de même que le président de l’Assemblée nationale, celui qui est co-président, sont donc interpellés et doivent faire en sorte que cette machination de Léon Kengo reste dans la tête de son créateur.
Car si elle se concrétise, la jeune démocratie aura alors reçu un coup fatal qui lui sera très préjudiciable.
Olengankoy est de ceux qui affirment que Léon Kengo est en train de jouer avec la psychologie des gens. Il va très loin jusqu’à dire que Kengo n’a jamais gouverné dans un système démocratique. Et si par malheur ses calculs se réalisaient, il ne sera là que pour consolider la dictature.
Le président du FONUS a même rappelé la création en 1994 de l’Union des démocrates indépendants (UDI) de triste mémoire, qui avait permis à Kengo d’écarter tous ses adversaires politiques et de se faire nommer Premier ministre.
L’histoire pourra-t-elle se reproduire en 2013 ? Si elle doit se reproduire, ça ne sera pas avec Joseph Olengankoy qui est déterminé à faire barrage au plan Kengo.
_______
[L’Avenir]
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire