mardi 20 août 2013
Concertations ou dialogue, le débat semble définitivement dépassé. Le train du cadre de concertation des acteurs politiques et sociaux de la République est en marche et la démarche paraît irréversible au nom de la cohésion nationale.
L’issue de ces assises devrait sans doute permettre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, tel qu’annoncé par Léon Kengo wa Dondo, coprésident des concertations nationales.
Clairement, la RDC aborde de nouveau, un virage difficile à manœuvrer et qui suscite quelques questionnements :
S’agit-il d’une révision masquée de la Constitution ?
Qu’en sera-t-il des autres institutions de la République ?
Quelle composante va piloter le prochain gouvernement ?
Qu’en est-il des élections provinciales et locales ? Une récente enquête de l’Institut Les Points a donc permis à la population kinoise d’émettre son opinion sur la nécessité de mettre en place un gouvernement d’union nationale après les concertations.
Globalement, 62% de la population dont majoritaire des membres et sympathisants de l’opposition (56%) sont contre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Ils estiment que l’heure est à l’organisation des élections provinciales et locales plutôt qu’à des conciliabules qui ne lui profiterait que très peu.
Selon eux, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ne ferait que retarder les échéances électorales et remettrait en cause la légitimité de toutes les institutions en place.
En plus, elle mettrait un frein brusque aux changements en cours sachant que la continuité des programmes fait défaut au pays.
Pour cette catégorie des sondés, la constitution d’un nouveau gouvernement ne garantit pas en soi la cohésion nationale. Au contraire, note-t-elle, elle consacrerait le mépris des désidératas du souverain primaire et le triomphe des intérêts politiciens.
En outre, les sondés considèrent que les efforts fournis par le gouvernement en place dans le cadre de la révolution de la modernité sur le plan macroéconomique, diplomatique, sanitaire et d’autres projets positifs en cours pour l’amélioration des conditions du citoyen congolais sont totalement ignorés par les tenants de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui ne jurent que par le partage du gâteau.
L’intégration de l’opposition risque de mener le pays dans un nouveau cycle de crises intergouvernementales.
En plus, les enquêtés ne s’imaginent pas un seul instant qu’un gouvernement dont la tête serait confiée éventuellement à un membre de l’opposition congolaise soit capable de donner des solutions à leurs problèmes quotidiens.
Ils préfèrent de loin le tâtonnement de l’équipe en place plutôt que l’incertitude qui caractériserait une équipe ministérielle issue des concertations.
La confusion qui a caractérisé l’opposition à la veille de la présidentielle de 28 novembre 2011 et celle de ce jour risque de s’incruster au gouvernement au point de constiper la machine.
La population n’est pas consentante à la modification de l’article 220 de la Constitution, soient-t-elles masquées.
Cependant, ces sondés adhèrent à l’idée d’un renforcement de l’équipe Matata en remplaçant les ministres les moins méritants.
Par contre 22% de la population sont favorables à la venue d’un gouvernement de large union nationale, ou le principe de partage équitable et équilibré du pouvoir sera respecté.
Une telle équipe, affirment-ils, aura le mérite de ramener la paix dans l’Est de la RDC et préparer le pays aux futures élections.
Elle apaiserait également les tensions nées de la dernière présidentielle de 2011 et redonnerait l’espoir à tous les congolais.
Pour conduire ce gouvernement, 65%des personnes favorables à la constitution d’un gouvernent d’union nationale après les concertations nationalesfont confiance à Etienne Tshisekedi pour conduire la future équipe.
Cependant, le lider maximo est moins intéressé par les concertations nationales et par le gouvernement qui en serait l’émanation.
Seule la reconnaissance de « sa victoire » à la dernière présidentielle ne compte à ses yeux.
En deuxième position se trouve l’actuel Premier ministre Augustin Matata Ponyo (17%) suivi de Vital Kamerhe (12%), Léon Kengo (3%), Evariste Boshab (1%) et Adolphe Muzito avec moins d’un pourcent.
______
L’Avenir
Concertations ou dialogue, le débat semble définitivement dépassé. Le train du cadre de concertation des acteurs politiques et sociaux de la République est en marche et la démarche paraît irréversible au nom de la cohésion nationale.
L’issue de ces assises devrait sans doute permettre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale, tel qu’annoncé par Léon Kengo wa Dondo, coprésident des concertations nationales.
Clairement, la RDC aborde de nouveau, un virage difficile à manœuvrer et qui suscite quelques questionnements :
S’agit-il d’une révision masquée de la Constitution ?
Qu’en sera-t-il des autres institutions de la République ?
Quelle composante va piloter le prochain gouvernement ?
Qu’en est-il des élections provinciales et locales ? Une récente enquête de l’Institut Les Points a donc permis à la population kinoise d’émettre son opinion sur la nécessité de mettre en place un gouvernement d’union nationale après les concertations.
Globalement, 62% de la population dont majoritaire des membres et sympathisants de l’opposition (56%) sont contre la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Ils estiment que l’heure est à l’organisation des élections provinciales et locales plutôt qu’à des conciliabules qui ne lui profiterait que très peu.
Selon eux, la mise en place d’un gouvernement d’union nationale ne ferait que retarder les échéances électorales et remettrait en cause la légitimité de toutes les institutions en place.
En plus, elle mettrait un frein brusque aux changements en cours sachant que la continuité des programmes fait défaut au pays.
Pour cette catégorie des sondés, la constitution d’un nouveau gouvernement ne garantit pas en soi la cohésion nationale. Au contraire, note-t-elle, elle consacrerait le mépris des désidératas du souverain primaire et le triomphe des intérêts politiciens.
En outre, les sondés considèrent que les efforts fournis par le gouvernement en place dans le cadre de la révolution de la modernité sur le plan macroéconomique, diplomatique, sanitaire et d’autres projets positifs en cours pour l’amélioration des conditions du citoyen congolais sont totalement ignorés par les tenants de la mise en place d’un gouvernement d’union nationale qui ne jurent que par le partage du gâteau.
L’intégration de l’opposition risque de mener le pays dans un nouveau cycle de crises intergouvernementales.
En plus, les enquêtés ne s’imaginent pas un seul instant qu’un gouvernement dont la tête serait confiée éventuellement à un membre de l’opposition congolaise soit capable de donner des solutions à leurs problèmes quotidiens.
Ils préfèrent de loin le tâtonnement de l’équipe en place plutôt que l’incertitude qui caractériserait une équipe ministérielle issue des concertations.
La confusion qui a caractérisé l’opposition à la veille de la présidentielle de 28 novembre 2011 et celle de ce jour risque de s’incruster au gouvernement au point de constiper la machine.
La population n’est pas consentante à la modification de l’article 220 de la Constitution, soient-t-elles masquées.
Cependant, ces sondés adhèrent à l’idée d’un renforcement de l’équipe Matata en remplaçant les ministres les moins méritants.
Par contre 22% de la population sont favorables à la venue d’un gouvernement de large union nationale, ou le principe de partage équitable et équilibré du pouvoir sera respecté.
Une telle équipe, affirment-ils, aura le mérite de ramener la paix dans l’Est de la RDC et préparer le pays aux futures élections.
Elle apaiserait également les tensions nées de la dernière présidentielle de 2011 et redonnerait l’espoir à tous les congolais.
Pour conduire ce gouvernement, 65%des personnes favorables à la constitution d’un gouvernent d’union nationale après les concertations nationalesfont confiance à Etienne Tshisekedi pour conduire la future équipe.
Cependant, le lider maximo est moins intéressé par les concertations nationales et par le gouvernement qui en serait l’émanation.
Seule la reconnaissance de « sa victoire » à la dernière présidentielle ne compte à ses yeux.
En deuxième position se trouve l’actuel Premier ministre Augustin Matata Ponyo (17%) suivi de Vital Kamerhe (12%), Léon Kengo (3%), Evariste Boshab (1%) et Adolphe Muzito avec moins d’un pourcent.
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L’Avenir
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