Le président zimbabwéen Robert Mugabe a déclaré dimanche qu'il allait user de représailles contre les sanctions de l'Occident en punissant ses entreprises opérant au Zimbabwe si la Grande-Bretagne et les Etats-Unis continuent de s'ingérer dans les affaires intérieures du pays.
Le président Mugabe a fait ce sévère avertissement de vengeance lors de l'enterrement du chef d'entreprise Mike Karakadzai, membre du parti Zanu-PF.
M. Mugabe a déclaré que le Zimbabwe allait prendre des mesures sévères contre les entreprises britanniques et américaines opérant dans le pays si les pays occidentaux continuent à "nous harceler".
"Les Britanniques ont plusieurs compagnies dans ce pays et nous n'avons imposé ni de contrôles ni de sanctions à leur encontre. Mais le moment viendra quand vous ditez bien, du tac au tac, vous me frappez et je vous frappe. Vous m'imposez cela et je vais vous imposer cela", a-t-il déclaré.
Il a averti que l'attitude du Zimbabwe face aux sanctions ne resterait pas passive comme elle l'était dans le passé.
L'Union européenne (UE) et les Etats-Unis ont imposé des sanctions au Zimbabwe depuis le début des années 2000, l'accusant d'abus des droits de l'homme.
Les embargos, qui comprennent des restrictions de voyage et de finances ont été partiellement levées au cours deux années passées en raison des réformes effectuées par le gouvernement zimbabwéen composé du parti du président Mugabe et de deux autres partis.
La plupart des collaborateurs de M. Mugabe ont été ainsi retirés de la liste des sanctions alors que les noms de M. Mugabe lui même et de certains membres de son entourage y sont maintenus.
L'UE, la Grande-Bretagne et les Etats-Unis ont refusé de reconnaître la victoire de M. Mugabe dans la dernière élection présidentielle.
Le gouvernement américain a déclaré qu'il maintiendrait ses sanctions contre le Zimbabwe jusqu'à ce que des élections libres et justes soient tenues dans ce pays d'Afrique australe.
L'UE a indiqué pour sa part qu'elle reverrait ses relations avec le Zimbabwe à la lumière des élections "défectueuses".
Au Zimbabwe, deux des plus grandes banques appartiennent aux Britanniques. Ceux-ci possèdent aussi certaines des grandes mines du pays.
Depuis 2010, le parti de Mugabe a adopté la politique d'indigénisation et d'autonomisation économique selon laquelle les entreprises étrangères sont sommées de céder 51% des actions aux Zimbabwéens.
M. Mugabe a déclaré que le Zimbabwe avait assez supporté les sanctions occidentales. "Nous en avons assez", a-t-il dit.
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French.news
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