vendredi 13 septembre 2013

Désarmement des Fdlr. Hamuli réplique au M23. Le colonel Fardc parle d’un prétexte

vendredi 13 septembre 2013 
 


Au M23 qui conditionne son désarmement par la neutralisation des rebelles rwandais, le Colonel Olivier Hamuli, Porte-parole des Fardc au Nord-Kivu réplique farouchement qu’il s’agit d’un nouveau prétexte des rebelles à Kampala 


Il soutient en outre que c’est bien l’avènement du M23 qui a ralenti la traque des Fdlr par les Fardc. A contrario, depuis plus d’une année que les rebelles règnent sur Rutshuru et Nyiragongo, pas une seule fois le M23 n’a eu des affrontements avec les Fdlr

Contrairement à Bertrand Bisimwa, président du groupe rebelle M23 et à la délégation de ce mouvement terroriste qui jettent la balle dans le camp des Fardc à Kampala en vue de la traque des Fdlr et du rapatriement des réfugiés rwandais, le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli a déclaré, le jeudi 12 septembre 2013, que la création du M23 a ralenti la traque menée par l’armée congolaise contre les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda, Fdlr.

En effet, cette réplique va au cœur des rebelles du M23 ainsi que leurs vassaux qui conditionnent le désarmement du mouvement du 23 mars par la neutralisation des rebelles rwandais. 


Il sied de souligner que le 7ème sommet extraordinaire des chefs d’Etat et de Gouvernement de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a ordonné le 5 septembre dernier au M23 d’arrêter toutes les activités militaires, les activités de guerre et les menaces de renverser le Gouvernement légitime de la Rd Congo.

Pourtant, l’officier congolais a indiqué qu’entre 2010 et 2012, les Fardc ont réussi à rapatrier 2 500 rebelles d’entre les Fdlr. Cela, là où, de son côté, le M23 n’a fait preuve d’une moindre volonté de faire autant, alors que ce mouvement est bien réputé à la solde rwandaise.

Un argument-massue

« Dans l’entre-temps, le M23 vient de faire plus d’une année à Rutshuru et à Nyiragongo. Aucun jour, nous avons suivi même sur la voie des ondes que le M23 a eu des affrontements avec les FDLR. Aucune fois », a poursuivi le colonel Hamuli sur un ton ferme. 


Selon lui, la neutralisation des Fdlr est un « prétexte » éhonté pour le M23 qui n’a jamais manifesté la volonté de lutter contre les rebelles rwandais.

« Les Fdlr sont à Katemba. C’est à côté de Kiwanja qu’ils [les M23] contrôlent », a argumenté encore le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu, ajoutant que lors des affrontements entre les factions Makenga et Bosco Ntaganda, en février dernier, le premier groupe s’est coalisé avec les Fdlr pour combattre le second. « Nous avons des preuves », a-t-il assuré.

Cet argument-massue devra ramener les contestataires à réfléchir au moins deux fois, avant de chercher noise et nouveau faux-fuyant ailleurs. 


N’est-ce pas le M23 aile Ntaganda ou Makenga soit-il, qui rumine encore des menaces contre les populations du Kivu déjà meurtries ? 

N’est-ce pas ce mouvement créé de toutes pièces par Kigali, affichant des mutins de l’armée congolaise dit M23 à la une qui affronte les Fardc dans la province du Nord-Kivu, jusqu’à occuper brièvement, en novembre dernier, la ville de Goma avant de s’en retirer après avoir obtenu des négociations avec le gouvernement congolais.

Les jours du M23 sont comptés

Mais quoi qu’il en soit, c’est dans le dernier virage que l’on se trouve. Ces pourparlers qui étaient au point mort depuis plusieurs mois ont été relancés la semaine dernière par les chefs d’Etat des Grands Lacs, réunis en leur 7ème sommet. Ils ont exigé aux deux parties de revenir à la table des négociations.

Le M23, coincé de toutes parts, fait semblant de résister et conditionne son désarmement par la neutralisation des Fdlr et le retour des réfugiés congolais tutsis. Mais Kinshasa est catégorique quant à l’issue de ces assises. 


Le gouvernement exige simplement à la rébellion de cesser d’exister. Seul l’avenir nous en dira.
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L’Avenir

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