vendredi 13 septembre 2013

Territoire de Rutshuru - Double assassinat par le M23 en plein village

vendredi 13 septembre 2013 
 


Selon la Société civile de la province du Nord-Kivu qui nous donne cette information, M. Kasereka Musokya, habitant au quartier Kiruhura, à Rutshuru-Centre a été tué par balles au tour de 19 heures, la nuit de mercredi à hier jeudi 12 septembre courant. 


Les assassins, une section d’éléments-M23 avaient d’abord investit sa parcelle quelques minutes avant, pour piller ses 10 chèvres.

C’est lorsqu’il cherchait à s’opposer à cet acte qu’un rebelle a tout simplement résolu de tirer sur la victime. Le bétail a été emporté par ses hors la loi qui ont laissé Kaseka gisant dans son sang. Il laisse derrière lui une veuve est 4 orphelins inconsolables. 


Nos sources font étant de plusieurs maisons encore visitées et pillées la même nuit à Rutshuru par les inciviques du M23.

Une heure avant ce forfait, non loin de là, dans la localité de Kinyandoni (à 9 km au Nord-Est de Rutshuru- Centre), dans le Groupement de Bukoma, dans la Chefferie de Bwisha, le Pasteur Mr Bizimana a été abattu à son domicile par des éléments de la rébellion du M23. 


Ces rebelles ont trouvé comme prétexte, une balle perdue en pleine opération de ratissage contre les miliciens Nyatura qui leur auraient tendue embuscade à Kikoro (4 km de Rutshuru/Burai) sur la route Bunagana.

La victime ayant reçu une balle sur son coup est tombée sur place et, les tentatives de la secourir à l’Hôpital Général de Rutshuru-Centre n’ont apporté aucun résultat. Son corps ainsi que celui de Kasereka ont été exposés à la morgue de HGR de Rutshuru.

Par ailleurs, la Société Civile du Nord-Kivu a été alertée de l’entrée le soir de mercredi dernier d’un Bataillon de l’Armée Rwandaise à Matebe (en Groupement Jomba), à au moins 15 km de Rutshuru-Centre, sur l’axe Bunagana. 


Ces éléments-RDF arrivent à titre de renfort au M23, en prévision des prochaines hostilités contre les FARDC sur les axes Tongo et Mabenga. Cette structure en attire l’attention du Gouvernement Congolais et de la MONUSCO sur ces nouvelles menaces du M23. 

La Rentrée scolaire toujours hypothétique dans la Collectivitété de Watalinga

Il faudra encore au moins un mois, au cas où la situation s’améliore, pour qu’on parle de la rentrée scolaire en Chefferie de Watalinga. La situation sécuritaire toujours préoccupante dans cette Collectivité, influe négativement sur le secteur éducatif. 


La catastrophe humanitaire est d’une très grande ampleur dans cette zone où s’observe l’activisme des rebelles ougandais ADF-NALU et leurs alliés AL-SHEBAAB.

L’ensemble d’établissements scolaires dans cette entité sont pratiquement les logis de déplacés. Il s’agit notamment des Ecoles primaires : Kombo, Nsungu, Kikura, Muvingi, Luanoli et Musololo, ainsi que des Instituts : Mambale, Muvingi, Luseke et Luanoli.

Plusieurs villages sont complètement vidés de leurs habitants. Nous pouvons citer entre autres : les Villages de Mukakati, Katibombo, Kitimba, Bandiguya, Bovata, Matolu, Ndiva, Bukoko, Kamango, Kakindo, Gogo, Mbimba et Mulopia. Ce sont les déplacés de ces villages qui inondent les Ecoles ce moment.

Environs 12.347 personnes déplacées sont venues de la Collectivité voisine de Beni-Mbau, déstabilisée un peu plus tôt par les rebelles ADF-NALU. Lorsque ces hors la loi ont étendue leur contrôle sur Watalinga, il s’observe qu’environs 91.873 personnes de Watalinga se sont ajoutées au 12.347. Toutes vivent en véritables déplacés ; nombreux d’entre-elles étant retournés de l’Ouganda où elles s’étaient réfugiées lors des attaques de juillet dernier.

Hier jeudi, des sources indiquent qu’environs 24.348 Congolais de Watalinga sont encore réfugiées en Ouganda. Ils hésitent encore à retourner au pays, craignant pour leur sécurité. Et pendant ce temps, les cas d’enlèvement attribués aux ADF-NALU continuent à être reportés dans l’entité. 


Les derniers cas en date sont ceux enregistrés mardi 10 septembre courant, dans les villages Bovata, Kitimba et Katibombo où 5 personnes ont été kidnappées. 

La Coordination de la Société Civile du Nord-Kivu appelle le Gouvernement Congolais à se pencher sur la situation en Chefferie de Watalinga. Car un mois de plus sans rentrée scolaire, c’est trop.
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L’Avenir

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