vendredi 13 septembre 2013

La Diaspora congolaise dénonce un "plan malicieux" des puissances de l’argent pour balkaniser la RDC

Friday, 13 September 2013

 


La Diaspora congolaise accuse des puissances de l’argent, non autrement identifiées, d’avoir élaboré un « plan malicieux » de balkanisation de la RD Congo dont la matérialisation devrait être l’annexion, « de gré ou de force, d’une partie du Nord-Kivu (Masisi et Rutshuru) au Rwanda ».

« Les négociations de Kampala ont repris à huis clos sous l'égide de la communauté dite internationale et le plan d'implosion et de balkanisation de la RDC va se concrétiser. Une partie du Nord-Kivu (Masisi et Rutshuru) sera annexée de gré ou de force au Rwanda. Les accords qui vont être signés vont encore entraîner une injection massive des Rwandais dans les institutions congolaises pour catalyser la balkanisation », dénonce-t-elle dans un document parvenu à lepotentielonline.com vendredi 13 septembre 2013.

Signalant que « le plan de balkanisation de la RDC a été remanié », la Diaspora congolaise affirme qu’« il ne s'agit plus d'occupation des territoires par les armées rwandaise et ougandaise sous couvert de fausses rébellions à l'Est de la RDC, mais d’un processus malin ».

« A travers les +négociations+ de Kampala et les accords qui vont être signés, il s’agit d'injecter massivement des étrangers aux postes clés des FARDC et du Gouvernement du pays », avertit-elle.

« Indépendance des micro provinces »

La Diaspora congolaise craint que la balkanisation de la RDC soit accélérée par l’application de la Constitution qui prévoit un découpage territorial de 11 à 26 provinces, des gouvernements provinciaux et des assemblées provinciales.

« En fait, le processus consistera en la corruption massive des membres des 26 gouvernements et des parlements provinciaux qui seront issus du découpage territoriale pour qu'ils réclament les indépendances de ces micro provinces; prétextant que Kinshasa constitue la cause de sous-développement des provinces », s’inquiète-t-elle.

Elle entrevoit des « referenda d'autodétermination (à l'instar du Sud-Soudan, du Kosovo : cas de jurisprudence internationale en matière de balkanisation), des campagnes médiatiques, des lavages populaires de cerveaux organisés pour la création de micro Etats immédiatement reconnus par les puissances occidentales ».

« Enclavés et non viables, ces micro Etats seront pillés de façon systématique par les multinationales d'exploitations minières et agricoles qui se partageront les champs d'influence », prévient-elle encore.

Dates historiques

Dans sa démarche préventive, la Diaspora congolaise rappelle certaines dates de référence.

De 1936 à 1945 : transfert massif des Rwandais (hutu et tutsi) dans le Nord-Kivu par les colons belges dans une vaste région jadis appelée le Gishari qui comprend actuellement les secteurs de Masisi, de Rutshuru, de Lubero, de Ziralo et de Buzi (cfr Carte géographie administrative du Kivu, 1953).

« La raison évoquée à l’époque était que le Rwanda était surpeuplé (déjà) et les colons devraient aller y puiser de la main d’oeuvre. La véritable raison était de déverser le trop plein de populations du Rwanda vers le Kivu afin de réduire les tensions interethniques au Rwanda liées à l’occupation et l’exploitation des terres », selon de La Ketthule (1952.

1956 : A cause des remous sociaux au Rwanda nés de la vague indépendantiste des pays africains, certaines populations tutsi de la région de Butaré et de Cyangugu, se sentant menacées tacitement et verbalement par les frères hutu, se résolvent de migrer avec leurs bêtes vers les pâturages verdoyantes des Hauts plateaux d’Itombwe pour y retrouver leurs frères qui s’y étaient déjà établis (cfr Conseil Provincial du Kivu, 1959).

1959 : A la suite de la révolution sanglante menée par Grégoire Kayibanda, certaines populations tutsi sont astreintes de quitter le Rwanda pour se réfugier par vagues successives sur les terres plus hospitalières du Kivu, notamment au Nord-Kivu (Masisi, Rutshuru, Lubero) et au Sud-Kivu (Itombwe et l’Unyabongo actuellement Kabare, Ngweshe, Kaziba, Luhindja et vers l’île d’Idjwi et vers les plateaux de Kalehe).

1962 : C’est à partir de cette année qu’a germé dans l’esprit de colons belges chassés de façon humiliante par l’indépendance du Congo en 1960 l’idée d’un rattachement du Kivu au Rwanda.

Le Congo-Belge et Rwanda- Urundi était administré par les Belges après la défaite de l’Allemagne (en 1945) qui fut la puissance colonisatrice du Rwanda et du Burundi. 


Il faut noter que la Belgique avait accordé précipitamment l’indépendance à la RDC sans l’accorder au Rwanda et au Burundi qui ne l’ont eu que deux ans après, en 1962.

« Profitant de leur présence au Rwanda et au Burundi, les Belges et notamment les anciens de l’Union Minière du Haut Katanga (UMHK) et du Comité National du Kivu(CNKI) ont fomenté toutes sortes de complots contre la RDC à partir de ces deux pays (sécession katangaise, rebellions au Kivu) », rappelle encore la Diaspora congolaise dans son document. 


« Dès lors le Kivu, par anathème mystique, est resté le ventre mou de la République d’où presque tous les mouvements insurrectionnels partent pour déstabiliser l’ensemble du pays », souligne-t-elle.
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Angelo Mobateli 
Le Potentiel

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