La police angolaise monte la garde devant le village olympique où est logée l'équipe du Togo, à Cabinda, le 9 janvier 2010.
Reuters / Amr Abdallah Dalsh
Pour la première fois, sans y être invités, des militaires angolais conduisent une opération au Congo-Brazzaville. Ce mercredi 16 octobre, on s’interroge sur les raisons qui ont poussé l’armée angolaise à mener cette action.
Les soldats pourchassaient-ils des rebelles cabindais qui se seraient repliés en territoire congolais ou s'agit-il d'une simple provocation de Luanda ?
Depuis le 14 octobre, ces derniers occupent cinq localités en territoire congolais. A Brazzaville, c’est le mutisme total.
C'est une escalade militaire qui peine à dire son nom. Ses
implications politiques pourraient néanmoins avoir de graves
conséquences et font déjà craindre un conflit ouvert entre Brazzaville
et Luanda.
Les deux pays disposent chacun d'un poste avancé à la frontière, mais le Cabinda demeure, aux yeux du pouvoir angolais, une véritable passoire pour les rebelles du FLEC.
L’affaire a commencé lundi dernier lorsqu’un bataillon de militaires angolais pénètre en territoire congolais, par l’enclave de Cabinda.
Face à la supériorité militaire déployée par Luanda – on parle d’environ 500 hommes - et face à ce rapport de force, la vingtaine de soldats congolais présents au poste avancé se replie et rend immédiatement compte à sa hiérarchie, à savoir le commandement de la zone militaire de Dolisie.
Discrétion des Congolais
Brazzaville est aussitôt informée mais préfère jouer la carte de l'apaisement. Elle envoie sur place un petit détachement militaire en renfort aux soldats sur le terrain et délègue surtout le commandant Christian Loubaki, natif de la région, pour négocier un compromis.
Sur place, la réaction des militaires angolais est surprenante. Ils prennent en otages non seulement le commandant Loubaki et ses 46 hommes mais se déploient avec leurs engins blindés dans les localités de Kimongo, Pangui, Iloupaga, Yanza et Ngandambinda.
Dans l’enclave de Cabinda, Luanda maintient un fort contingent de forces de sécurité dont les effectifs se montent à environ 4 000 hommes pour une population d'à peine 40 000 personnes, soit un soldat pour dix civils.
Une force qui, d’habitude, est accusée de violations de droits de l’homme par les organisations internationales mais cette incursion en territoire étranger est une première.
Pour l'heure, les militaires luandais ne patrouillent pas, ne font aucune exaction sur les populations, mais ne donnent également aucune impression d'être à la poursuite de rebelles cabindais qui se seraient repliés dans la région.
Les deux pays disposent chacun d'un poste avancé à la frontière, mais le Cabinda demeure, aux yeux du pouvoir angolais, une véritable passoire pour les rebelles du FLEC.
L’affaire a commencé lundi dernier lorsqu’un bataillon de militaires angolais pénètre en territoire congolais, par l’enclave de Cabinda.
Face à la supériorité militaire déployée par Luanda – on parle d’environ 500 hommes - et face à ce rapport de force, la vingtaine de soldats congolais présents au poste avancé se replie et rend immédiatement compte à sa hiérarchie, à savoir le commandement de la zone militaire de Dolisie.
Discrétion des Congolais
Brazzaville est aussitôt informée mais préfère jouer la carte de l'apaisement. Elle envoie sur place un petit détachement militaire en renfort aux soldats sur le terrain et délègue surtout le commandant Christian Loubaki, natif de la région, pour négocier un compromis.
Sur place, la réaction des militaires angolais est surprenante. Ils prennent en otages non seulement le commandant Loubaki et ses 46 hommes mais se déploient avec leurs engins blindés dans les localités de Kimongo, Pangui, Iloupaga, Yanza et Ngandambinda.
Dans l’enclave de Cabinda, Luanda maintient un fort contingent de forces de sécurité dont les effectifs se montent à environ 4 000 hommes pour une population d'à peine 40 000 personnes, soit un soldat pour dix civils.
Une force qui, d’habitude, est accusée de violations de droits de l’homme par les organisations internationales mais cette incursion en territoire étranger est une première.
Pour l'heure, les militaires luandais ne patrouillent pas, ne font aucune exaction sur les populations, mais ne donnent également aucune impression d'être à la poursuite de rebelles cabindais qui se seraient repliés dans la région.
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