jeudi 17 octobre 2013

Côte d'Ivoire et les Dozo : A quand la fin de l'impunité ?



Des dozos : chasseur traditionnel que l'on dénombre dans les rangs des FRCI

Deux ans après avoir accompagné l’offensive des Frci sur Abidjan, les dozo ont investi toutes les régions de Côte d’Ivoire. Ils ont abandonné leur activité traditionnelle de chasse dans le Nord de la Côte d’Ivoire pour régenter des territoires. Au nom d’un pouvoir mystique dont ils seraient dotés, ils inspirent respect, mais aussi peur et crainte.

Deux ans qu’ils se sont autoproclamés agents de sécurité, deux ans que leurs forfaits et méfaits occupent les colonnes des journaux au quotidien. Ils n’obéissent à une autorité autre que la leur. 


Combien de préfets et sous-préfets, combien de policiers et gendarmes n’ont-ils pas défié ? Les dozo tuent et pillent en toute impunité. Il y a eu Zuénoula où un village a vécu l’enfer pour un régime de banane. 

Le cas le plus flagrant avant Buyo est celui de Yamoussoukro. Gendarmes et policiers y ont péri sous les balles des dozo. Et quand le ministre de la défense va à la rescousse et demande clairement le départ des dozo, en retour ces derniers menacent et narguent les autorités. 

C’est à croire qu’il existe un état dozo dans l’Etat de Côte d’Ivoire, le ‘’dozoland’’ comme disent certains ivoiriens.

Pourtant l’Etat avait pris des initiatives pour ramener les dozo là où ils étaient avant la crise ivoirienne. On se souvient de cette rencontre entre le ministre de l’intérieur Hamed Bakayoko et les organisations de ces chasseurs traditionnelles. 


Il y a eu des déclarations de bonne intention et un plan de recensement avait été évoqué. Jusque-là, les choses semblent grippées et les dozo qui se prennent pour les vrais maîtres de la sécurité sévissent toujours

.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire