vendredi 25 octobre 2013

RDC: affrontements entre l’armée et le M23 dans le Nord-Kivu


Des soldats tanzaniens de la Mission des Nations unies pour la RDC (Monusco), le 6 octobre 2013, à proximité de Goma.
REUTERS/Kenny Katombe  
 
Des combats opposent, ce vendredi 25 octobre, les forces gouvernementales aux rebelles du M23 dans l'est de la République démocratique du Congo. 

Les échanges de tirs ont commencé vers 4 heures du matin, à Kanyamahoro, dans la région du Nord-Kivu. 

Les deux camps s'accusent mutuellement d'avoir déclenché les hostilités. Certains Congolais ont commencé à fuir vers le Rwanda voisin.

Du côté du M23, on affirme que les chars de l’armée congolaise ont attaqué les positions des rebelles ce matin à 4 heures. Les tirs ont résonné dans la localité de Kanyamahoro à environ 20 km au nord de Goma. Le M23 se serait donc vu obligé de riposter.

En face, l’armée congolaise et la Monusco affirment l’inverse. 


« Ils nous ont attaqués pour tenter de nous déloger de nos positions », avance le porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le colonel Olivier Amovi. 

Sans succès selon lui puisque les forces congolaises auraient même réussi à progresser de 800 mètres environ sur le flanc est, vers la frontière rwandaise.

Pas d'intervention direct de la Monusco

Seule certitude à l’heure actuelle : les combats sont toujours en cours, même si selon plusieurs sources; ils ont baissé en intensité. 


Dans cette zone, les deux camps, l’armée congolaise et le M23, sont au contact sur cette ligne de front, à moins de 200 mètres les uns des autres. 

Certaines sources parlent de tirs d’obus, selon le porte-parole de l’armée rwandaise, notamment, trois obus sont tombés au Rwanda. Une information que la Monusco refuse de confirmer pour le moment.

La mission de l’ONU au Congo fait état de renforts envoyés, à la fois sur la base permanente de Munigi qui se trouve à une dizaine de kilomètres de la ligne de front, et plus en avant, juste derrière les forces de l’armée congolaise, 200 hommes ont été déployés. 


Par ailleurs, des hélicoptères de l’ONU survolent la zone de combat, mais pour le moment la Monusco n’a fait que se positionner et observer. 

L’idée est de verrouiller absolument l’accès à Goma, car la capitale du Nord-Kivu se trouve à une vingtaine de kilomètres plus au sud de cette zone de combat.

Les populations fuient les combats

Tout cela est un mauvais signe alors que les pourparlers de paix de Kampala sont toujours en cours et doivent officiellement reprendre dimanche. 


Dans un communiqué, le M23 a accusé le gouvernement de Kinshasa de se livrer à un véritable sabotage du processus de paix. Une accusation que les autorités congolaises ont rendu à leurs adversaires.

Selon le ministère rwandais en charge des Réfugiés, ce matin entre 2 500 et 3 000 Congolais, fuyant les combats entre le M23 et les soldats de l'armée régulière, ont traversé au Rwanda à la hauteur de deux postes frontières situés à une vingtaine de km au nord de Gisenyi, la ville rwandaise jumelle de Goma. Ils avaient commencé à affluer « tôt le matin ».




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