Une colonne de militaires des forces congolaises (FARDC) progresse à proximité de Kibumba, au nord de Goma.
REUTERS/Kenny Katombe
C'est un revers militaire pour le Mouvement du 23 mars (M23) dans le Nord-Kivu, alors que l'armée congolaise poursuit sa progression. Ce lundi 28 octobre, les rebelles menacent de quitter les pourparlers de paix de Kampala.
Dans l’est du Congo, au quatrième jour de combats intenses, l’armée congolaise poursuivait une progression de plus en plus rapide vers le nord, infligeant revers sur revers au M23. Même si en fin d'après-midi il y a eu une accalmie.
Au nord du volcan Nyaragongo, plus rien ne semble vouloir arrêter l’armée congolaise. Depuis la reprise totale de la ville de Kibumba ce lundi matin, après de lourds combats pour faire sauter un dernier verrou des rebelles du M23 nichés dans la colline, tout s’est accéléré.
A midi, ce lundi 28 octobre, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) annonçaient avoir pris le contrôle de Rumangabo, à 40 kilomètres au nord de Goma. Une base militaire stratégique de l’armée aux mains des rebelles depuis plus d’un an.
En fin d’après-midi, les 30 kilomètres restants jusqu’à Rutshuru, prise la veille, étaient franchis. Selon l’armée, la route qui mène de Goma à Rutshuru est ouverte et sous contrôle.
Moins d'un millier de combattants du M23
En face, le M23 affiche de moins en moins de résistance. Les rebelles ne contrôlent plus que quelques centaines de kilomètres carrés près du Rwanda et de l’Ouganda. Et selon plusieurs estimations, ses combattants seraient moins d’un millier.
Face à ce nouveau rapport de force, la communauté internationale à une nouvelle fois tenté de rasseoir Kinshasa et le M23 à une table de négociations à Kampala, mais l’armée congolaise ne donne pas l’impression de vouloir s’arrêter en si bon chemin. Même si le ministre de la Défense de la RDC, Alexandre Luba Ntambo a affirmé « nous n'avons pas fini avec Kampala. »
Il a tout de même appelé ce lundi les rebelles du M23 à se rendre, affirmant que l'armée, qui les combat dans l'est du pays, ne reculerait devant rien pour défendre le territoire national.
« Nous en appelons à des redditions volontaires, au désarmement » des rebelles, a -t-il déclaré à l'AFP. Interrogé sur ce que l'armée était prête à faire pour traquer le M23, le ministre indiqué qu'il n'y avait « pas de limite » en ce qui concerne la « défense des institutions et du territoire national », sans donner davantage de précisions.
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