Kinshasa, le 25/10/2013
Au seuil du grand tournant dans le second quinquennat du Raïs apparaissent deux hommes forts
Qu'est-ce que les choses vont vite en politique !
Qui aurait parié un franc sur l'attelage Minaku- Kengo ? Surtout, qui aurait prédit que les présidents de deux Chambres- l'unique chose qu'ils avaient en commun- deviendraient les hommes-clés de l'establishment rd congolais.
Voilà que par un concours de circonstances- pas seulement- Aubin Minaku et Léon Kengo se retrouvent au centre du dispositif post- Concertations. Mieux, après avoir été les grands ordonnateurs de ce forum national, les deux hommes en deviennent les dépositaires par la volonté du Raïs en personne.
Et afin que nul ne l'ignore, c'est au cours de la plus solennelle des séances du Congrès en présence du Président Sassou et de la patronne de l'Union africaine que le chef de l'Etat, "commandeur des concertateurs " a investi le tandem Minaku - Kengo.
Ce dernier va chapeauter le comité de suivi des recommandations des Concertations nationales. Or, cela n’a échappé à personne: le Gouvernement estampillé "Cohésion nationale " fait partie des recommandations des assises du Palais du peuple.
A partir de là, tous les exégètes des pratiques politiques zaïro-congolaises comprennent que la redistribution des cartes post-Concertations portera aussi - c'est un euphémisme de modestie- la marque des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Difficile, désormais, d'aller au Ciel sans passer par l'antichambre tenue par le premier d'entre les députés et son collègue du Sénat.
Si celui-là devrait quand même tenir compte d'autres sherpas de la kabilie et conseillers du soir du Président, celui-ci aura les coudées d'autant plus franches qu'il apparaît comme l'interface entre le chef de l'Etat et l'opposition. Du moins la frange de l'opposition disposée à embarquer dans le bateau " Gouvernement de cohésion nationale ".
ASCENSION
Curieuse communauté des destins que celle qui voit Minaku et Kengo cheminer. Deux hommes, deux générations, deux écoles politiques. Le premier, qui pouvait même être passé sous les fourches caudines de son actuel collègue à la faculté de droit, est l'un de ces quadras qui ont construit patiemment leur ascension dans l'ombre des éléphants de la kabilie.
Lorsque, dans les années 70, 80 et 90, le tout puissant Kengo Wa Dondo officiait aux côtés du Maréchal Mobutu, le jeune Minaku pouvait tout au plus rêver côtoyer au quotidien celui qui a été notamment Procureur général de la République, trois fois Premier ministre !
A l'inverse, rétrospecti-vement, Léon Kengo, septuagénaire toisant les 80 printemps, baron du Régime Mobutu, ne pouvait sans doute pas se voir soluble à ce point dans un Pouvoir qui se voulait l'antithèse du précédent.
C'est ce même Kengo qui, grâce à une clientèle politique de qualité et à de nombreux réseaux transversaux, qui se pose en un acteur difficilement contournable sur la place politique de Kinshasa! Du grand art !
Au seuil du tournant dans le second quinquennat du Raïs, ces deux hommes - Minaku et Kengo- ne sont plus que des présidents de chambres législatives, ils sont devenus des faiseurs de rois. Qui l'eût cru !
__________
José NAWEJ
Forum des As
Au seuil du grand tournant dans le second quinquennat du Raïs apparaissent deux hommes forts
Qu'est-ce que les choses vont vite en politique !
Qui aurait parié un franc sur l'attelage Minaku- Kengo ? Surtout, qui aurait prédit que les présidents de deux Chambres- l'unique chose qu'ils avaient en commun- deviendraient les hommes-clés de l'establishment rd congolais.
Voilà que par un concours de circonstances- pas seulement- Aubin Minaku et Léon Kengo se retrouvent au centre du dispositif post- Concertations. Mieux, après avoir été les grands ordonnateurs de ce forum national, les deux hommes en deviennent les dépositaires par la volonté du Raïs en personne.
Et afin que nul ne l'ignore, c'est au cours de la plus solennelle des séances du Congrès en présence du Président Sassou et de la patronne de l'Union africaine que le chef de l'Etat, "commandeur des concertateurs " a investi le tandem Minaku - Kengo.
Ce dernier va chapeauter le comité de suivi des recommandations des Concertations nationales. Or, cela n’a échappé à personne: le Gouvernement estampillé "Cohésion nationale " fait partie des recommandations des assises du Palais du peuple.
A partir de là, tous les exégètes des pratiques politiques zaïro-congolaises comprennent que la redistribution des cartes post-Concertations portera aussi - c'est un euphémisme de modestie- la marque des présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat.
Difficile, désormais, d'aller au Ciel sans passer par l'antichambre tenue par le premier d'entre les députés et son collègue du Sénat.
Si celui-là devrait quand même tenir compte d'autres sherpas de la kabilie et conseillers du soir du Président, celui-ci aura les coudées d'autant plus franches qu'il apparaît comme l'interface entre le chef de l'Etat et l'opposition. Du moins la frange de l'opposition disposée à embarquer dans le bateau " Gouvernement de cohésion nationale ".
ASCENSION
Curieuse communauté des destins que celle qui voit Minaku et Kengo cheminer. Deux hommes, deux générations, deux écoles politiques. Le premier, qui pouvait même être passé sous les fourches caudines de son actuel collègue à la faculté de droit, est l'un de ces quadras qui ont construit patiemment leur ascension dans l'ombre des éléphants de la kabilie.
Lorsque, dans les années 70, 80 et 90, le tout puissant Kengo Wa Dondo officiait aux côtés du Maréchal Mobutu, le jeune Minaku pouvait tout au plus rêver côtoyer au quotidien celui qui a été notamment Procureur général de la République, trois fois Premier ministre !
A l'inverse, rétrospecti-vement, Léon Kengo, septuagénaire toisant les 80 printemps, baron du Régime Mobutu, ne pouvait sans doute pas se voir soluble à ce point dans un Pouvoir qui se voulait l'antithèse du précédent.
C'est ce même Kengo qui, grâce à une clientèle politique de qualité et à de nombreux réseaux transversaux, qui se pose en un acteur difficilement contournable sur la place politique de Kinshasa! Du grand art !
Au seuil du tournant dans le second quinquennat du Raïs, ces deux hommes - Minaku et Kengo- ne sont plus que des présidents de chambres législatives, ils sont devenus des faiseurs de rois. Qui l'eût cru !
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José NAWEJ
Forum des As
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