samedi 09 novembre 2013
Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma lorsque les rebelles ont décidé de rendre les armes.REUTERS/Kenny Katombe
Le gouvernement rwandais a toujours démenti toutes les accusations de soutien militaire ou financier de l'ex-rébellion congolaise. Et pourtant bon nombre d'observateurs estiment que si le M23 n'a pas pu faire face à l'offensive des FARDC et de la Monusco, c'est parce que justement Kigali serait resté en retrait.
Au tout début de l'offensive finale contre le M23, le Rwanda avait menacé, par l'intermédiaire de son ambassadeur aux Nations unies, de mener une opération chirurgicale en RDC si des bombardements avaient encore lieu sur son territoire, situé à proximité de la zone des combats.
«C'était une menace à peine voilée d'intervention au Congo qui aurait peut-être marché il y a quelques années, mais plus aujourd'hui», explique une source onusienne. Ce qui a changé, c'est avant tout la position des Etats-Unis.
Dans les jours qui ont suivi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait appelé à plusieurs reprises le président Paul Kagame pour l'inciter à ne pas intervenir.
Une pression sans précédent de Washington qui, depuis la multiplication des rapports du groupe d'experts de l'ONU et de Human Rights Watch, avait ouvertement accusé Kigali de soutenir le M23, allant même jusqu'à couper son aide militaire à cause des soupçons de recrutement d'enfants-soldats pour le compte de la rébellion.
Les Etats-Unis n'étaient pas le seul pays. Beaucoup d'autres avaient fait le choix de suspendre ou couper leur aide au Rwanda à cause du M23.
«Depuis plusieurs mois, le Rwanda était en retrait dans les réunions internationales sur le Congo et c'était l'Ouganda qui défendait les positions du M23», estime un diplomate «et notamment en proposant une amnistie générale pour tous les combattants».
Si Kigali continue d'accepter les blessés du M23, plusieurs sources affirment que les combattants, eux, ne seraient pas les bienvenus cette fois. Certains auraient même été renvoyés en Ouganda.
Des enfants congolais jouent sur un tank du M23 abandonné près de Goma lorsque les rebelles ont décidé de rendre les armes.REUTERS/Kenny Katombe
Le gouvernement rwandais a toujours démenti toutes les accusations de soutien militaire ou financier de l'ex-rébellion congolaise. Et pourtant bon nombre d'observateurs estiment que si le M23 n'a pas pu faire face à l'offensive des FARDC et de la Monusco, c'est parce que justement Kigali serait resté en retrait.
Au tout début de l'offensive finale contre le M23, le Rwanda avait menacé, par l'intermédiaire de son ambassadeur aux Nations unies, de mener une opération chirurgicale en RDC si des bombardements avaient encore lieu sur son territoire, situé à proximité de la zone des combats.
«C'était une menace à peine voilée d'intervention au Congo qui aurait peut-être marché il y a quelques années, mais plus aujourd'hui», explique une source onusienne. Ce qui a changé, c'est avant tout la position des Etats-Unis.
Dans les jours qui ont suivi, le secrétaire d'Etat américain John Kerry aurait appelé à plusieurs reprises le président Paul Kagame pour l'inciter à ne pas intervenir.
Une pression sans précédent de Washington qui, depuis la multiplication des rapports du groupe d'experts de l'ONU et de Human Rights Watch, avait ouvertement accusé Kigali de soutenir le M23, allant même jusqu'à couper son aide militaire à cause des soupçons de recrutement d'enfants-soldats pour le compte de la rébellion.
Les Etats-Unis n'étaient pas le seul pays. Beaucoup d'autres avaient fait le choix de suspendre ou couper leur aide au Rwanda à cause du M23.
«Depuis plusieurs mois, le Rwanda était en retrait dans les réunions internationales sur le Congo et c'était l'Ouganda qui défendait les positions du M23», estime un diplomate «et notamment en proposant une amnistie générale pour tous les combattants».
Si Kigali continue d'accepter les blessés du M23, plusieurs sources affirment que les combattants, eux, ne seraient pas les bienvenus cette fois. Certains auraient même été renvoyés en Ouganda.
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