Mercredi, 04 Décembre 2013
Kinshasa progresse lentement.
La République Démocratique du Congo classée 154ème sur 175 dans le classement 2013 de Transparency International sur la perception de la corruption. Kinshasa progresse toutefois par rapport aux années précédentes.
Ainsi en 2012, le pays de Joseph Kabila figurait en 160èm position, sur 174. En 2011 la RD Congo était 168ème sur 182 et en 2010 164ème sur 178.
Dans un document rendu public hier mardi 3 décembre, l’organisation basée à Berlin estime que près de 70% des nations dans le monde sont considérées comme ayant un “sérieux problème “ de vénalité parmi leurs fonctionnaires.
IT/Les plus pauvres les plus corrompus
Ce qui ressort du classement est que les pays les plus corrompus sont les plus pauvres et, dans ces derniers, ce sont les moins nantis qui en souffrent le plus. Ainsi, l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie sont perçus comme les pays les plus corrompus du monde tandis que le Danemark et la Nouvelle Zélande le seraient le moins.
Parmi les pays ayant le plus perdu de points dans l’index 2013 se trouvent la Syrie, déchirée par une guerre civile, ainsi que la Libye et le Mali, tout deux en proie à des conflits militaires majeurs ces dernières années.
Parmi les pays s’étant le plus “ améliorés “, bien que partant de très bas, la Birmanie, où la junte militaire au pouvoir a ouvert la porte à un processus de démocratisation.
Ce pays, qui a vu les investissements bondir, s’est engagé à respecter des règles de transparence.
Il s’agit, selon certains observateurs, de la seule façon permettant aux pays d’éviter ce que beaucoup qualifient de “malédiction des matières premières “, c’est-à-dire le fait que les ressources soient seulement disponibles pour une très petite élite. L’exemple souvent cité étant celui du Nigéria ‘avec sa rente pétrolière.
Pour établir son indice, Transparency International rassemble des avis d’experts du problème au sein d’organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, la Fondation allemande Bertelsmann, etc.
Elle classe les pays sur une échelle de 0 à 100, la nation obtenant « zéro » étant celle perçue comme la plus corrompue. L’organisation souligne cependant qu’il est impossible de mesurer à proprement dit la corruption puisque cette dernière est illégale et dissimulée. Aucun des 177 pays étudiés en 2013 n’obtient un score parfait.
Un phénomène social
La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale.
La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des’ appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin.
Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les “ coûts initiaux “liés à la corruption.
Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (résolution 58/4) et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contré la drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention.
Le 9 décembre a été déclarée Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.
Depuis 1993
Transparency International (TI) est une organisation non gouvernementale internationale d’origine allemande ayant pour principal but la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiales. Peter Eigen, l’a créée en 1993 à Berlin.
TI est surtout connue pour publier régulièrement des indices mondiaux sur la corruption : classement des Etats, taux de corruption par pays ou encore régularité des échanges internationaux. Certains critiquent cette organisation, lui reprochant une certaine proximité avec des fondations et multinationales anglo-saxonnes, particulièrement étasuniennes.
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Yves MITONDO
Kinshasa progresse lentement.
La République Démocratique du Congo classée 154ème sur 175 dans le classement 2013 de Transparency International sur la perception de la corruption. Kinshasa progresse toutefois par rapport aux années précédentes.
Ainsi en 2012, le pays de Joseph Kabila figurait en 160èm position, sur 174. En 2011 la RD Congo était 168ème sur 182 et en 2010 164ème sur 178.
Dans un document rendu public hier mardi 3 décembre, l’organisation basée à Berlin estime que près de 70% des nations dans le monde sont considérées comme ayant un “sérieux problème “ de vénalité parmi leurs fonctionnaires.
IT/Les plus pauvres les plus corrompus
Ce qui ressort du classement est que les pays les plus corrompus sont les plus pauvres et, dans ces derniers, ce sont les moins nantis qui en souffrent le plus. Ainsi, l’Afghanistan, la Corée du Nord et la Somalie sont perçus comme les pays les plus corrompus du monde tandis que le Danemark et la Nouvelle Zélande le seraient le moins.
Parmi les pays ayant le plus perdu de points dans l’index 2013 se trouvent la Syrie, déchirée par une guerre civile, ainsi que la Libye et le Mali, tout deux en proie à des conflits militaires majeurs ces dernières années.
Parmi les pays s’étant le plus “ améliorés “, bien que partant de très bas, la Birmanie, où la junte militaire au pouvoir a ouvert la porte à un processus de démocratisation.
Ce pays, qui a vu les investissements bondir, s’est engagé à respecter des règles de transparence.
Il s’agit, selon certains observateurs, de la seule façon permettant aux pays d’éviter ce que beaucoup qualifient de “malédiction des matières premières “, c’est-à-dire le fait que les ressources soient seulement disponibles pour une très petite élite. L’exemple souvent cité étant celui du Nigéria ‘avec sa rente pétrolière.
Pour établir son indice, Transparency International rassemble des avis d’experts du problème au sein d’organisations telles que la Banque mondiale, la Banque africaine de Développement, la Fondation allemande Bertelsmann, etc.
Elle classe les pays sur une échelle de 0 à 100, la nation obtenant « zéro » étant celle perçue comme la plus corrompue. L’organisation souligne cependant qu’il est impossible de mesurer à proprement dit la corruption puisque cette dernière est illégale et dissimulée. Aucun des 177 pays étudiés en 2013 n’obtient un score parfait.
Un phénomène social
La corruption est un phénomène social, politique et économique complexe, qui touche tous les pays. Elle sape les institutions démocratiques, ralentit le développement économique et contribue à l’instabilité gouvernementale.
La corruption s’attaque aux fondements des institutions démocratiques en faussant les élections, en corrompant l’État de droit et en créant des’ appareils bureaucratiques dont l’unique fonction réside dans la sollicitation de pots-de-vin.
Elle ralentit considérablement le développement économique en décourageant les investissements directs à l’étranger et en plaçant les petites entreprises dans l’impossibilité de surmonter les “ coûts initiaux “liés à la corruption.
Le 31 octobre 2003, l’Assemblée générale a adopté la Convention des Nations Unies contre la corruption (résolution 58/4) et a prié le Secrétaire général de charger l’Office des Nations Unies contré la drogue et le crime (ONUDC) d’assurer le secrétariat de la Conférence des États Parties à la Convention.
Le 9 décembre a été déclarée Journée internationale de lutte contre la corruption, afin de sensibiliser le monde à ce problème et pour faire connaître le rôle de la Convention, en matière de lutte et de prévention.
Depuis 1993
Transparency International (TI) est une organisation non gouvernementale internationale d’origine allemande ayant pour principal but la lutte contre la corruption des gouvernements et institutions gouvernementales mondiales. Peter Eigen, l’a créée en 1993 à Berlin.
TI est surtout connue pour publier régulièrement des indices mondiaux sur la corruption : classement des Etats, taux de corruption par pays ou encore régularité des échanges internationaux. Certains critiquent cette organisation, lui reprochant une certaine proximité avec des fondations et multinationales anglo-saxonnes, particulièrement étasuniennes.
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Yves MITONDO
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