26 décembre, 2013
Les soldats français déployé s en République centrafricaine (RCA), dans le cadre de l’opération Sangaris initiée début décembre, sont confrontés à une situation des plus explosives, souligne jeudi la presse française, qui s’ alarme en ce lendemain de Noël du sort des troupes tricolores dans ce pays au bord du conflit confessionnel.
Le journal de gauche français Libération consacre sa une à la RCA avec un titre éloquent : « Centrafrique : la France prise au pi ège ».
« (La RCA) s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise o ù les Français se retrouvent en première ligne », constate-t-il, mentionnant « les accès de violences interreligieuses et les menaces des Tchadiens de la force d’intervention africaine (Misca) « .
Libé dénonce notamment « le périlleux pas de deux » auquel se livre le pouvoir de N’Djaména en Centrafrique, pays limitrophe du Tchad.
De fait, le président tchadien Idriss Déby est « fortement soupçonné d’avoir équipé et financé la rébellion de la Séléka (ayant renversé l’ex-président centrafricain François Bozizé en mars dernier, déstabilisant durablement le pays) ».
« Dans le même temps, le Tchad fournit le plus gros contingent de la force africaine chargée de stabiliser la Centrafrique, la Misca, avec quelque 850 hommes », poursuit le quotidien, mettant en exergue les « deux leviers » dont dispose N’Djaména dans ce conflit.
Pour l’éditorialiste de Libération, « les violences de Bangui, les manifestations antifrançaises, le rôle trouble de l’armée tchadienne annoncent des lendemains qui déchantent ».
« Pour la France comme pour les Centrafricains », ajoute-t-il, écartant la perspective d’un succès « rapide » de l’opération Sangaris, tel que l’avait prédit le président Hollande à son lancement.
Ce pessimisme est partagé par le quotidien de droite Le Figaro, qui consacre également sa une au « chaos de Bangui », indiquant que « trois semaines après le début de l’opération Sangaris, l’armée française doit faire face à une situation qui menace de dégénérer à tout moment ».
L’éditorial du journal déplore « un scénario qui déraille » en RCA, soulignant que « Bangui a fêté Noël au son des rafales » et ajoutant que « l’on continue à s’étriper entre milices issues des communautés chrétiennes (anti-Balaka) et musulmane (ex-Séléka) ».
« Les soldats français, qui ont déjà payé le prix du sang (deux morts depuis le début de l’opération), bivouaquent au milieu de ces haines », poursuit-il, regrettant une mauvaise préparation par les autorités françaises de l’intervention, envisagée au dé part « comme une opération sans grand risque ».
« Les troupes franç aises ont été prises de court », estime Le Figaro.
Le quotidien Le Parisien rend compte, pour sa part, de « scè nes de violence et de panique à Bangui », où « depuis le 5 décembre (jour du lancement de l’opération française Sangaris), près d’un millier de personnes ont été tuées dans les attaques des milices chrétiennes et dans les représailles des ex-rebelles Séléka ».
« Malgré ses 1.600 hommes déployés, le dispositif français (..) n’a pas été en mesure d’éteindre l’incendie ni d’apaiser les esprits », conclut Le Parisien.
Source: Agence de presse Xinhua
Les soldats français déployé s en République centrafricaine (RCA), dans le cadre de l’opération Sangaris initiée début décembre, sont confrontés à une situation des plus explosives, souligne jeudi la presse française, qui s’ alarme en ce lendemain de Noël du sort des troupes tricolores dans ce pays au bord du conflit confessionnel.
Le journal de gauche français Libération consacre sa une à la RCA avec un titre éloquent : « Centrafrique : la France prise au pi ège ».
« (La RCA) s’enfonce chaque jour un peu plus dans une crise o ù les Français se retrouvent en première ligne », constate-t-il, mentionnant « les accès de violences interreligieuses et les menaces des Tchadiens de la force d’intervention africaine (Misca) « .
Libé dénonce notamment « le périlleux pas de deux » auquel se livre le pouvoir de N’Djaména en Centrafrique, pays limitrophe du Tchad.
De fait, le président tchadien Idriss Déby est « fortement soupçonné d’avoir équipé et financé la rébellion de la Séléka (ayant renversé l’ex-président centrafricain François Bozizé en mars dernier, déstabilisant durablement le pays) ».
« Dans le même temps, le Tchad fournit le plus gros contingent de la force africaine chargée de stabiliser la Centrafrique, la Misca, avec quelque 850 hommes », poursuit le quotidien, mettant en exergue les « deux leviers » dont dispose N’Djaména dans ce conflit.
Pour l’éditorialiste de Libération, « les violences de Bangui, les manifestations antifrançaises, le rôle trouble de l’armée tchadienne annoncent des lendemains qui déchantent ».
« Pour la France comme pour les Centrafricains », ajoute-t-il, écartant la perspective d’un succès « rapide » de l’opération Sangaris, tel que l’avait prédit le président Hollande à son lancement.
Ce pessimisme est partagé par le quotidien de droite Le Figaro, qui consacre également sa une au « chaos de Bangui », indiquant que « trois semaines après le début de l’opération Sangaris, l’armée française doit faire face à une situation qui menace de dégénérer à tout moment ».
L’éditorial du journal déplore « un scénario qui déraille » en RCA, soulignant que « Bangui a fêté Noël au son des rafales » et ajoutant que « l’on continue à s’étriper entre milices issues des communautés chrétiennes (anti-Balaka) et musulmane (ex-Séléka) ».
« Les soldats français, qui ont déjà payé le prix du sang (deux morts depuis le début de l’opération), bivouaquent au milieu de ces haines », poursuit-il, regrettant une mauvaise préparation par les autorités françaises de l’intervention, envisagée au dé part « comme une opération sans grand risque ».
« Les troupes franç aises ont été prises de court », estime Le Figaro.
Le quotidien Le Parisien rend compte, pour sa part, de « scè nes de violence et de panique à Bangui », où « depuis le 5 décembre (jour du lancement de l’opération française Sangaris), près d’un millier de personnes ont été tuées dans les attaques des milices chrétiennes et dans les représailles des ex-rebelles Séléka ».
« Malgré ses 1.600 hommes déployés, le dispositif français (..) n’a pas été en mesure d’éteindre l’incendie ni d’apaiser les esprits », conclut Le Parisien.
Source: Agence de presse Xinhua
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