23/12/2013
(Agence Ecofin) - Les pays en développement ont vu 946,7 milliards de dollars sortir illégalement de leur territoire en 2011, selon un nouveau rapport publié le 12 décembre 2013 par l’ONG américaine Global Financial Integrity (GFI). Ce montant faramineux est en hausse de 13,7 % par rapport à 2010 et de 250 % par rapport à 2002 !
Chiffres encore plus effrayants : entre 2002 et 2011, l'étude estime que les pays en développement ont perdu un total de 5900 milliards de dollars.
« Les sociétés écran anonymes, l'opacité des paradis fiscaux, et les techniques de blanchiment d'argent basées sur le commerce, ont drainé presque 1000 milliards de dollars des pays les plus pauvres du monde en 2011, à un moment où les États pauvres comme riches luttent pour stimuler la croissance économique », s’est alarmé Raymond Baker, le président de GFI.
Selon le rapport, l'Afrique subsaharienne est la région qui souffre le plus de la fuite de capitaux en termes de rapport au PIB.
Les flux illicites ont représenté 5,7 % du PIB de la région en 2011. «Si l'Occident injecte de l'argent en Afrique par le biais des IDE, des importations et de l'aide au développement, le continent est en situation de créancier net par rapport au reste du monde une fois les flux financiers illégaux intégrés aux études», a indiqué GFI dans son rapport.
Neuf pays africains figurent dans le top 50 des pays les plus affectés par la fuite des capitaux:
Nigeria (10ème à l’échelle mondiale/ 14,2 milliards de dollars de fuites annuelles moyennes)
Afrique du Sud (13ème / 10,1 milliards de dollars)
Égypte (26ème / 3,6 milliards)
Soudan (30ème / 2,6 milliards
Côte d'Ivoire (37ème / 2,3 milliards)
Éthiopie (39ème / 2 milliards)
Zambie (41ème / 1,9 milliard)
Togo (42ème / 1,8 milliard
Algérie (50ème / 1,5 milliard).
La RD Congo complète le Top10 des pays africains les plus touchés par les sorties illicites de fonds et se classe à la 52ème position mondiale, avec 1,5 milliard de fuites annuelles moyennes.
Le montant global des fuites de capitaux enregistrées dans les pays en 2011 est, par ailleurs, environ dix fois plus élevé que l'aide publique au développement nette qui a été accordée la même année aux 150 pays qui ont fait l'objet de l'étude. C’est dire que pour chaque dollar d'aide qui reçoit un pays en développement, 10 dollars en sortent de manière illicite !
Entre 2002 et 2011, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) a enregistré la plus grande croissance des flux financiers illicites (31,5 % en moyenne par an), suivi de l'Afrique subsaharienne avec 19,8 % en moyenne par an).
GFI précise toutefois que ces chiffres pourraient être bien en dessous de la réalité.
«Les estimations fournies par notre nouvelle méthodologie sont encore susceptibles d'être extrêmement sous-estimées», a expliqué Dev Kar, économiste en chef chez GFI.
Selon lui, «les transactions en espèces ne peuvent être prises en compte, ce qui signifie qu'une grande partie des revenus du trafic de drogue, du trafic d'êtres humains, ainsi que d'autres activités criminelles, qui sont souvent réglées en espèce, n'est pas prise en compte dans ces estimations».
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Cameroonvoice
(Agence Ecofin) - Les pays en développement ont vu 946,7 milliards de dollars sortir illégalement de leur territoire en 2011, selon un nouveau rapport publié le 12 décembre 2013 par l’ONG américaine Global Financial Integrity (GFI). Ce montant faramineux est en hausse de 13,7 % par rapport à 2010 et de 250 % par rapport à 2002 !
Chiffres encore plus effrayants : entre 2002 et 2011, l'étude estime que les pays en développement ont perdu un total de 5900 milliards de dollars.
« Les sociétés écran anonymes, l'opacité des paradis fiscaux, et les techniques de blanchiment d'argent basées sur le commerce, ont drainé presque 1000 milliards de dollars des pays les plus pauvres du monde en 2011, à un moment où les États pauvres comme riches luttent pour stimuler la croissance économique », s’est alarmé Raymond Baker, le président de GFI.
Selon le rapport, l'Afrique subsaharienne est la région qui souffre le plus de la fuite de capitaux en termes de rapport au PIB.
Les flux illicites ont représenté 5,7 % du PIB de la région en 2011. «Si l'Occident injecte de l'argent en Afrique par le biais des IDE, des importations et de l'aide au développement, le continent est en situation de créancier net par rapport au reste du monde une fois les flux financiers illégaux intégrés aux études», a indiqué GFI dans son rapport.
Neuf pays africains figurent dans le top 50 des pays les plus affectés par la fuite des capitaux:
Nigeria (10ème à l’échelle mondiale/ 14,2 milliards de dollars de fuites annuelles moyennes)
Afrique du Sud (13ème / 10,1 milliards de dollars)
Égypte (26ème / 3,6 milliards)
Soudan (30ème / 2,6 milliards
Côte d'Ivoire (37ème / 2,3 milliards)
Éthiopie (39ème / 2 milliards)
Zambie (41ème / 1,9 milliard)
Togo (42ème / 1,8 milliard
Algérie (50ème / 1,5 milliard).
La RD Congo complète le Top10 des pays africains les plus touchés par les sorties illicites de fonds et se classe à la 52ème position mondiale, avec 1,5 milliard de fuites annuelles moyennes.
Le montant global des fuites de capitaux enregistrées dans les pays en 2011 est, par ailleurs, environ dix fois plus élevé que l'aide publique au développement nette qui a été accordée la même année aux 150 pays qui ont fait l'objet de l'étude. C’est dire que pour chaque dollar d'aide qui reçoit un pays en développement, 10 dollars en sortent de manière illicite !
Entre 2002 et 2011, la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA) a enregistré la plus grande croissance des flux financiers illicites (31,5 % en moyenne par an), suivi de l'Afrique subsaharienne avec 19,8 % en moyenne par an).
GFI précise toutefois que ces chiffres pourraient être bien en dessous de la réalité.
«Les estimations fournies par notre nouvelle méthodologie sont encore susceptibles d'être extrêmement sous-estimées», a expliqué Dev Kar, économiste en chef chez GFI.
Selon lui, «les transactions en espèces ne peuvent être prises en compte, ce qui signifie qu'une grande partie des revenus du trafic de drogue, du trafic d'êtres humains, ainsi que d'autres activités criminelles, qui sont souvent réglées en espèce, n'est pas prise en compte dans ces estimations».
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Cameroonvoice
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