lundi 20 janvier 2014

Assassinat du Colonel Ndala: La RFI a cédé sous la pression politique !

19/01/2014
 
La Radio France Internationale (RFI) a supprimé ce dimanche 19 janvier 2014, la page internet relative à l'information publiée le samedi 18 janvier 2014 courant selon laquelle "Le capitaine Moïse Banza, l’aide de camp du colonel Mamadou Ndala, assassiné le 2 janvier dernier à Béni, a été attaqué à la mi-journée à Kinshasa par cinq hommes armés en civil qui ont sauté sur le véhicule à bord duquel il voyageait pour l’arrêter. Moïse Banza a été violemment tabassé par des hommes en civils et quatre membres de l’armée congolaise à sa sortie du véhicule. Son sort n’est pas connu."

Un journaliste de la RFI, qui a requis l'anonymat, souligne avec regret que " (...) La Direction a subi des pressions politiques croisées du Quai d'Orsay d'une part et d'autre part, du régime congolais lequel a menacé de couper le signal d’émission de la RFI sur l’ensemble du territoire de la République Démocratique du Congo et d’expulser nos correspondants basés dans ce pays, si jamais l'article litigieux n'était pas supprimé..."

Un proche du régime de Kinshasa vient de révéler que le Capitaine Moïse Banza [resté à Kinshasa après l’enterrement à la va-vite du cadavre - non autopsié - du Colonel Madou Ndala] se rendait au lieu de rendez-vous lui fixé par un correspondant de la RFI lequel voulait recueillir des informations concernant les circonstances qui ont précédé l’assassinat du Colonel Ndala. 


Les forces de sécurité ont tiré sur les journalistes présents sur le lieu d'interpellation très musclée du Colonel Banza..

La disparition du Capitaine Banza pourrait expliquer l’embarras dans lequel se trouve la Direction de la RFI laquelle serait à présent mêlée bien malgré elle dans un nouveau crime de guerre.


(De gauche à droite) Général Didier ETUMBA Chef d'Etat-major général des FARDC
impliqué dans l'assassinat du Colonel Mamadou Ndala, aux côtés du
Général James Kabarebé Chef d'Etat-major général de l'Armée patriotique rwandaise APR ex, Chef d'Etat-major général des FARDC, sous la Présidence de Laurent Désiré Kabila!)

Monsieur Honoré Ngbanda Président de l'APARECO parti politique congolais a fait - lors d’une interview accordée le 15 janvier 2014 à la Radio Bendele - des révélations pertinentes et corroborées selon lesquelles le Colonel Mamadou Ndala aurait reçu - quelques heures avant son assassinat - un appel téléphonique venant du Général Didier Etumba Chef d’Etat-major général des FARDC lequel lui enjoigna « de rejoindre, toutes affaires cessantes, l’aéroport de Beni avant 8 heures pour se rendre à Bunia en vue d’une mission urgente.».

Selon la source d’information de Monsieur Honoré Nbganda: «(…) Cet appel de la hiérarchie intrigua beaucoup le Colonel Mamadou qui en fit part aux hommes de son entourage non sans inquiétude, car rien dans les ordres donnés par le général Etumba ne justifiait l’urgence de cette mission impromptue. 


Et ce qui inquiétait encore plus le commandant Ndala, c’est que ses chefs hiérarchiques directs, les généraux Olenga et Bahuma, n’avaient pas été prévenus comme l’exige la déontologie militaire.»

Mais, qui a intérêt à faire taire définitivement le Capitaine Moïse Banza l’Aide de camp (ou le bras droit)du Colonel Ndala dont le témoignage pourrait faire évoluer sensiblement l’enquête criminelle en cours ? Le Capitaine Moïse Banza, dont le téléphone portable était certainement mis sur écoute, serait-il en réalité l'une des sources ayant permis, directement ou indirectement, à Monsieur Honoré Ngbanda de faire les précitées révélations?

Dans tous les cas, la reculade de la RFI ne change rien au fait que l'opinion nationale et internationale se sont forgées une intime conviction sur la responsabilité civile et pénale notamment de Joseph Kabila et toute la haute hiérarchie des FARDC dans l'assassinat du Colonel Mamadou Ndala et ses collaborateurs survenu le 2 janvier 2014 courant près du village de Ngadi situé entre l’aéroport de Mavivi et Beni-ville (Nord-Kivu).

Finalement, l'APRODEC asbl souligne que les millions de victimes civiles et militaires doivent garder espoir car, la justice finira un jour par rattraper tous les criminels de pays des Grands Lacs lesquels bénéficient à ce jour d’une impunité garantie par la maffia internationale laquelle a pris en otage les institutions internationales.

« On ne peut pas tuer la vérité !»
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Benjamin Stanis Kalombo
Président et Administrateur délégué
APRODEC ASBL(*)

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