le 18/01/2014
La diplomatie américaine a mis en garde vendredi le Rwanda sur le respect de l'opposition politique et du système démocratique, après avoir condamné la veille le meurtre "troublant" d'un ex-chef des renseignements rwandais et opposant au président Paul Kagame.
Washington multiplie et amplifie depuis un an et demi ses critiques contre Kigali, après vingt ans de relations des plus étroites.
"Les démocraties dynamiques permettent l'existence d'une opposition pacifique. Les tentatives pour réduire au silence les dissidents vont à l'encontre de l'évolution démocratique du Rwanda", a dénoncé auprès de l'AFP un diplomate du département d'Etat.
"Nous exhortons le gouvernement rwandais à respecter les droits de tous les partis et dirigeants politiques qui sont impliqués dans le processus démocratique au Rwanda", a écrit ce responsable dans un courrier électronique.
Jeudi, la porte-parole du ministère américain, Jennifer Psaki, avait "condamné" le meurtre de l'ex-chef des services de renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, virulent critique du président Paul Kagame, retrouvé mort dans une luxueuse chambre d'hôtel à Johannesburg.
Le corps de Patrick Karegeya, qui vivait en exil en Afrique du Sud depuis six ans, a été retrouvé apparemment étranglé le 1er janvier, a indiqué la police sud-africaine, qui a ouvert une enquête pour "meurtre".
Mme Psaki s'est félicitée de "l'enquête rapide et minutieuse" de l'Afrique du Sud pour que soient "traduits en justice ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel".
Des sympathisants de M. Karegeya ont accusé le régime rwandais d'être responsable de son assassinat.
"Nous sommes troublés par la succession de ce qui ressemble à des meurtres vraisemblablement aux motifs politiques d'exilés rwandais influents. Les récentes déclarations faites par le président Kagame au sujet des conséquences auxquelles doivent faire face ceux qui trahissent le Rwanda sont un grand sujet d'inquiétude pour nous", a encore dit la porte-parole américaine.
Le président Kagame avait averti dimanche que "la trahison avait des conséquences", en faisant apparemment allusion au cas de Karegeya, mais sans le nommer. Ancien chef des services de renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, 53 ans, était peu à peu devenu un opposant acharné au président Kagame, dont il était initialement un proche.
Washington avait mis fin à son idylle avec Kigali à l'été 2012, en gelant sa modeste assistance militaire annuelle de 200.000 dollars, puis en annonçant en novembre dernier des sanctions concernant la formation d'officiers rwandais en 2014.
Une prise de distance des Américains à l'égard de leur allié pour mettre la pression sur le régime Kagame afin qu'il coupe totalement les ponts avec les mutins congolais tutsi du M23, qui ont cessé fin 2013 leur insurrection dans l'est de la République démocratique du Congo, frontalier du Rwanda.
AFP
La diplomatie américaine a mis en garde vendredi le Rwanda sur le respect de l'opposition politique et du système démocratique, après avoir condamné la veille le meurtre "troublant" d'un ex-chef des renseignements rwandais et opposant au président Paul Kagame.
Washington multiplie et amplifie depuis un an et demi ses critiques contre Kigali, après vingt ans de relations des plus étroites.
"Les démocraties dynamiques permettent l'existence d'une opposition pacifique. Les tentatives pour réduire au silence les dissidents vont à l'encontre de l'évolution démocratique du Rwanda", a dénoncé auprès de l'AFP un diplomate du département d'Etat.
"Nous exhortons le gouvernement rwandais à respecter les droits de tous les partis et dirigeants politiques qui sont impliqués dans le processus démocratique au Rwanda", a écrit ce responsable dans un courrier électronique.
Jeudi, la porte-parole du ministère américain, Jennifer Psaki, avait "condamné" le meurtre de l'ex-chef des services de renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, virulent critique du président Paul Kagame, retrouvé mort dans une luxueuse chambre d'hôtel à Johannesburg.
Le corps de Patrick Karegeya, qui vivait en exil en Afrique du Sud depuis six ans, a été retrouvé apparemment étranglé le 1er janvier, a indiqué la police sud-africaine, qui a ouvert une enquête pour "meurtre".
Mme Psaki s'est félicitée de "l'enquête rapide et minutieuse" de l'Afrique du Sud pour que soient "traduits en justice ceux qui sont impliqués dans cet acte criminel".
Des sympathisants de M. Karegeya ont accusé le régime rwandais d'être responsable de son assassinat.
"Nous sommes troublés par la succession de ce qui ressemble à des meurtres vraisemblablement aux motifs politiques d'exilés rwandais influents. Les récentes déclarations faites par le président Kagame au sujet des conséquences auxquelles doivent faire face ceux qui trahissent le Rwanda sont un grand sujet d'inquiétude pour nous", a encore dit la porte-parole américaine.
Le président Kagame avait averti dimanche que "la trahison avait des conséquences", en faisant apparemment allusion au cas de Karegeya, mais sans le nommer. Ancien chef des services de renseignements extérieurs du Rwanda, Patrick Karegeya, 53 ans, était peu à peu devenu un opposant acharné au président Kagame, dont il était initialement un proche.
Washington avait mis fin à son idylle avec Kigali à l'été 2012, en gelant sa modeste assistance militaire annuelle de 200.000 dollars, puis en annonçant en novembre dernier des sanctions concernant la formation d'officiers rwandais en 2014.
Une prise de distance des Américains à l'égard de leur allié pour mettre la pression sur le régime Kagame afin qu'il coupe totalement les ponts avec les mutins congolais tutsi du M23, qui ont cessé fin 2013 leur insurrection dans l'est de la République démocratique du Congo, frontalier du Rwanda.
AFP
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