Mardi, 04 Mars 2014
Le Pr Luc Marius Ibriga
Les organisations de la société civile œuvrant à la promotion des droits humains et aux questions de la démocratie ont tenu leur forum national le 3 mars 2014 à Ouagadougou.
Les travaux ont porté sur le thème : «La société civile, force de propositions dans le dialogue social pour les élections apaisées en 2015 : veille démocratique et mise sur agenda des véritables préoccupations citoyennes.» Il s’agit d’une rencontre d’échanges et d’étude du contexte de la situation nationale.
Connaissez-vous l’histoire de la mythologie grecque sur Pénélope, la femme d’Ulysse, et sa toile ?
Sachez qu’elle est le symbole de l’entreprise jamais achevée. C’est bien inspiré de ce mythe que les acteurs de la société civile se sont posé la question suivante : la démocratie burkinabè est-elle à l’image de l’entreprise de Pénélope ?
Ou encore, sous prétexte d’un programme inachevé, peut-on ne pas respecter les institutions publiques ? Une chose est sûre, la démocratie a un prix et ne s’écoule pas comme un fleuve.
Tout comme il y a des actes qui la consolident, il y en aussi qui la sapent. Au nombre de ces actes nuisibles, le tripatouillage de la Constitution.
A moins de deux ans de la présidentielle la situation politique burkinabè est marquée par la cristallisation de deux positions politiques : les pro et les anti révision de l’article 37.
Face à cette situation tendue marquée du sceau des échecs des médiations internes et externes, la société civile joue sa carte de prévention et de préservation des normes qui guident un Etat de droit, à 21 mois des élections de novembre 2015.
C’est donc dans la perspective de ne pas subir, selon ces derniers, les mutations irréversibles en cours, qu’ils ont décidé d’agir proactivement afin d’assurer des lendemains meilleurs et un Etat de droit aux citoyens.
Le présent forum est un cadre de dialogue, à en croire ses organisateurs, qui veulent poser les jalons et les conditions pour des élections apaisées en 2015. Pour ce faire, les Organisations de la société civile (OSC), au cours de ce forum national, ont tracé une feuille de route afin de garantir des élections apaisées, transparentes et justes.
Elle comporte les points saillants suivants : l’adhésion des partis politiques au code éthique en lien avec les élections et leur engagement à le respecter, l’observation indépendante des élections de 2015 à l’intérieur comme à l’étranger, etc.
Les OSC, au nombre de dix, ont eu à faire aussi des recommandations.
Pendant que les partis politiques mobilisent leurs bonnets rouges, la société civile propose leur retrait pur et simple de la scène politique et plaide pour un statut particulier de la chefferie traditionnelle.
Au gouvernement, les OSC recommande une attention particulière sur la gestion des ressources minières, le foncier rural et urbain, la relecture de la loi portant organisation des manifestions publiques en vue de supprimer certaines dispositions considérées comme liberticides par la société civile, etc.
Les acteurs de la société civile, jusqu’à preuve du contraire, espèrent que l’actuel locataire de Kossyam ne fera rien pour entraver le processus démocratique et agira conformément à ce qu’il a dit il y a 20 ans de cela : « Notre démocratie est encore jeune, mais nous avons la conviction politique nette et claire qu’elle est une voie ».
En tout cas, les conclusions et les recommandations du forum national en disent long et sont sans appel. L’année 2015, selon le Pr Luc Marius Ibriga, constitue le terminus de Blaise Compaoré, quitte à ce qu’il revienne en 2020 comme l’indique la Constitution actuelle burkinabè.
___________________
Lévi Constantin Konfé
(Stagiaire)
Les organisations de la société civile œuvrant à la promotion des droits humains et aux questions de la démocratie ont tenu leur forum national le 3 mars 2014 à Ouagadougou.
Les travaux ont porté sur le thème : «La société civile, force de propositions dans le dialogue social pour les élections apaisées en 2015 : veille démocratique et mise sur agenda des véritables préoccupations citoyennes.» Il s’agit d’une rencontre d’échanges et d’étude du contexte de la situation nationale.
Connaissez-vous l’histoire de la mythologie grecque sur Pénélope, la femme d’Ulysse, et sa toile ?
Sachez qu’elle est le symbole de l’entreprise jamais achevée. C’est bien inspiré de ce mythe que les acteurs de la société civile se sont posé la question suivante : la démocratie burkinabè est-elle à l’image de l’entreprise de Pénélope ?
Ou encore, sous prétexte d’un programme inachevé, peut-on ne pas respecter les institutions publiques ? Une chose est sûre, la démocratie a un prix et ne s’écoule pas comme un fleuve.
Tout comme il y a des actes qui la consolident, il y en aussi qui la sapent. Au nombre de ces actes nuisibles, le tripatouillage de la Constitution.
A moins de deux ans de la présidentielle la situation politique burkinabè est marquée par la cristallisation de deux positions politiques : les pro et les anti révision de l’article 37.
Face à cette situation tendue marquée du sceau des échecs des médiations internes et externes, la société civile joue sa carte de prévention et de préservation des normes qui guident un Etat de droit, à 21 mois des élections de novembre 2015.
C’est donc dans la perspective de ne pas subir, selon ces derniers, les mutations irréversibles en cours, qu’ils ont décidé d’agir proactivement afin d’assurer des lendemains meilleurs et un Etat de droit aux citoyens.
Le présent forum est un cadre de dialogue, à en croire ses organisateurs, qui veulent poser les jalons et les conditions pour des élections apaisées en 2015. Pour ce faire, les Organisations de la société civile (OSC), au cours de ce forum national, ont tracé une feuille de route afin de garantir des élections apaisées, transparentes et justes.
Elle comporte les points saillants suivants : l’adhésion des partis politiques au code éthique en lien avec les élections et leur engagement à le respecter, l’observation indépendante des élections de 2015 à l’intérieur comme à l’étranger, etc.
Les OSC, au nombre de dix, ont eu à faire aussi des recommandations.
Pendant que les partis politiques mobilisent leurs bonnets rouges, la société civile propose leur retrait pur et simple de la scène politique et plaide pour un statut particulier de la chefferie traditionnelle.
Au gouvernement, les OSC recommande une attention particulière sur la gestion des ressources minières, le foncier rural et urbain, la relecture de la loi portant organisation des manifestions publiques en vue de supprimer certaines dispositions considérées comme liberticides par la société civile, etc.
Les acteurs de la société civile, jusqu’à preuve du contraire, espèrent que l’actuel locataire de Kossyam ne fera rien pour entraver le processus démocratique et agira conformément à ce qu’il a dit il y a 20 ans de cela : « Notre démocratie est encore jeune, mais nous avons la conviction politique nette et claire qu’elle est une voie ».
En tout cas, les conclusions et les recommandations du forum national en disent long et sont sans appel. L’année 2015, selon le Pr Luc Marius Ibriga, constitue le terminus de Blaise Compaoré, quitte à ce qu’il revienne en 2020 comme l’indique la Constitution actuelle burkinabè.
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Lévi Constantin Konfé
(Stagiaire)
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