28/07/2014
Affaire Chebeya - Film
Dans le viseur du Tribunal sénégalais, John Numbi Tambo Banza considéré comme le suspect n°1 dans le double assassinat de ces deux défenseurs des doits de l’homme.
C’est ce 24 juillet 2014 que le major de la Police nationale congolaise (PNC) Paul Mwilambwe comparaît pour la toute première fois devant le Tribunal de Dakar.
Celui-ci le poursuit pour le double assassinat de Floribert Chebeya Bazahire dit "Flory" ancien directeur exécutif de la VSV et le chauffeur-courrier, l’activiste Bazana Edadi le 2 juin 2010.
Mwilabwe est parmi les trois officiers fugitifs proches de l’ancien Inspecteur général de la PNC, le général 3 étoiles John Numbi Tambo, qui étaient poursuivis par la justice militaire de la RDC pour avoir pris part part à ce double assassinat dont les familles des victimes, la VSV elle-même, le RENADHOC et surtout la puissante FIDH ont toujours présenté John Numbi comme commanditaire de ce double assassinat.
Ils ont toujours exigé mais sans succès à la justice militaire congolaise de le poursuivre pour ces faits.
Mais voilà que de son exil en Belgique, le fugitif Paul Mwilambwe fait des aveux incriminant son ancien patron John Numbi d’avoir donné l’ordre d’assassiner Floribert Chebeya et Bazana Edadi.
Mwilambwe reconnaît y avoir pris part et soutient que l’acte s’est déroulé dans les locaux même de l’Inspection générale de la PNC, donc l’office du général John Numbi Tambo Banza.
Jusqu’ici, ces aveux confirment ceux de l’exécutant principal à savoir le colonel Mukalayi, ancien chef adjoint des Services spéciaux de la PNC, condamné à mort pour les même faits mais qui souligne invariablement avoir agi sur ordre de son chef John Numbi.
Aujourd’hui, c’est le major Mwilamnbwe qui confirme aussi les déclarations de Mukalayi sur la responsabilité de John Numbi dans cette affaire à rebondissements.
LEVER LE MYSTERE
Plus encore il donne la lumière, pour la toute première fois pour lever le mystère sur le corps disparu de Bazana Edadi qui n’a jamais été retrouvé.
Selon la confession de Paul Mwilambwe, Bazana aurait été enterré dans la ferme de John Numbi, sur instruction de ce dernier à la périphérie de Kinshasa et il affirme connaître bien l’endroit. Vrai ou faux ? Seule la justice peut trancher.
Mwilambwe doit répondre de tous ces faits que lui-même a déclarés librement, sans aucune contrainte dans son asile belge. Ces aveux qu’à la FIDH on qualifie de fiables car corroborant d’autres indices en leurs possession sur le rôle de John Numbi dans cette affaire déjà déposés au Tribunal.
Les faits qu’ils dénoncent qui resserrent le carré du suspect N°1 sont si graves que le major Paul Mwialmbwe est déjà en détention à Dakar.
Il peut lui arriver du mal tant que certains au pays aimeraient le faire taire à jamais, ce qui enterrerait la procédure sénégalaise dont il est la pièce maitresse.
Ce sont ces aveux de Paul Mwilambwe qui ont permis au Tribunal de Dakar d’avoir dans le viseur John Numbi Tambo Banza lui-même. Ce dernier aura du mal à s’échapper de cette procédure enclenchée au Sénégal avec l’effet d’épée de Damoclès suspendu sur sa tête.
Mais à l’audience de ce matin, il sera plutôt question de confirmer les plaintes des parties civiles qui sont comme on le sait les familles des deux infortunés et avec la FIDH qui a déjà déployé sur place à Dakar, le cordon de ses avocats internationaux. Le Tribunal va aussi procéder à l’identification de Paul Mwilambwe.
L’importance de son témoignage et le danger qu’il encourt par rapport aux personnes qu’il cite sont révélées par la tentative d’enlèvement auquel aurait échappé son épouse à partir de la ville de Lubumbashi début juillet.
Mme Mwilambwe accuse les deux capitaines fugitifs avec son mari dans l’affaire d’avoir tenté d l’enlever pour, d’après elle, faire pression sur son mari afin qu’il se dédise à Dakar.
TENTATIVE D’ENLEVEMENT
Elle affirme avoir bien reconnus les deux capitaines car ils ont travaillé ave son mari à l’Inspection générale de la PNC lors de l’exercice de John Numbi.
On s’interroge comment les deux fugitifs qui sont poursuivis avec le colonel Mukalayi pourraient se retrouver à Lubumbashi, et tenter même d’enlever Mme Mwilambwe.
Mwilambwe, lui, est bien en sécurité à Dakar où le Parquet saisi de cette tentative d’enlèvement de son épouse par la FIDH a renforcé les mesures de sécurité sur son lieu de détention.
C’est le Tribunal de Dakar qui connaît l’affaire Chebeya et Bazana en vertu de la loi sur la compétence universelle que le Sénégal a intégrée dans sa législation pour poursuivre les auteurs des crimes internationaux y compris la torture lorsque l’accusé se trouve sur le territoire sénégalais.
La procédure en RDC devant la justice militaire était émaillée de beaucoup de ressentiments. Il n’y a que le colonel Mukalay qui a été condamné à mort alors qu’il continuait, jusqu’au degré d’appel à répéter avoir agi sur ordre de John Numbi.
Mais le général Numbi n’a jamais comparu pour être confronté aux accusations portées par Mukalay contre sa personne, sauf une fois comme renseignant. Sans plus.
C’est ce goût amer qui a poussé les organisations de défense des droits humains à mettre à exécution leur menace de saisir la justice internationale.
____________
KANDOLO M.
© KongoTimes
Affaire Chebeya - Film
Dans le viseur du Tribunal sénégalais, John Numbi Tambo Banza considéré comme le suspect n°1 dans le double assassinat de ces deux défenseurs des doits de l’homme.
C’est ce 24 juillet 2014 que le major de la Police nationale congolaise (PNC) Paul Mwilambwe comparaît pour la toute première fois devant le Tribunal de Dakar.
Celui-ci le poursuit pour le double assassinat de Floribert Chebeya Bazahire dit "Flory" ancien directeur exécutif de la VSV et le chauffeur-courrier, l’activiste Bazana Edadi le 2 juin 2010.
Mwilabwe est parmi les trois officiers fugitifs proches de l’ancien Inspecteur général de la PNC, le général 3 étoiles John Numbi Tambo, qui étaient poursuivis par la justice militaire de la RDC pour avoir pris part part à ce double assassinat dont les familles des victimes, la VSV elle-même, le RENADHOC et surtout la puissante FIDH ont toujours présenté John Numbi comme commanditaire de ce double assassinat.
Ils ont toujours exigé mais sans succès à la justice militaire congolaise de le poursuivre pour ces faits.
Mais voilà que de son exil en Belgique, le fugitif Paul Mwilambwe fait des aveux incriminant son ancien patron John Numbi d’avoir donné l’ordre d’assassiner Floribert Chebeya et Bazana Edadi.
Mwilambwe reconnaît y avoir pris part et soutient que l’acte s’est déroulé dans les locaux même de l’Inspection générale de la PNC, donc l’office du général John Numbi Tambo Banza.
Jusqu’ici, ces aveux confirment ceux de l’exécutant principal à savoir le colonel Mukalayi, ancien chef adjoint des Services spéciaux de la PNC, condamné à mort pour les même faits mais qui souligne invariablement avoir agi sur ordre de son chef John Numbi.
Aujourd’hui, c’est le major Mwilamnbwe qui confirme aussi les déclarations de Mukalayi sur la responsabilité de John Numbi dans cette affaire à rebondissements.
LEVER LE MYSTERE
Plus encore il donne la lumière, pour la toute première fois pour lever le mystère sur le corps disparu de Bazana Edadi qui n’a jamais été retrouvé.
Selon la confession de Paul Mwilambwe, Bazana aurait été enterré dans la ferme de John Numbi, sur instruction de ce dernier à la périphérie de Kinshasa et il affirme connaître bien l’endroit. Vrai ou faux ? Seule la justice peut trancher.
Mwilambwe doit répondre de tous ces faits que lui-même a déclarés librement, sans aucune contrainte dans son asile belge. Ces aveux qu’à la FIDH on qualifie de fiables car corroborant d’autres indices en leurs possession sur le rôle de John Numbi dans cette affaire déjà déposés au Tribunal.
Les faits qu’ils dénoncent qui resserrent le carré du suspect N°1 sont si graves que le major Paul Mwialmbwe est déjà en détention à Dakar.
Il peut lui arriver du mal tant que certains au pays aimeraient le faire taire à jamais, ce qui enterrerait la procédure sénégalaise dont il est la pièce maitresse.
Ce sont ces aveux de Paul Mwilambwe qui ont permis au Tribunal de Dakar d’avoir dans le viseur John Numbi Tambo Banza lui-même. Ce dernier aura du mal à s’échapper de cette procédure enclenchée au Sénégal avec l’effet d’épée de Damoclès suspendu sur sa tête.
Mais à l’audience de ce matin, il sera plutôt question de confirmer les plaintes des parties civiles qui sont comme on le sait les familles des deux infortunés et avec la FIDH qui a déjà déployé sur place à Dakar, le cordon de ses avocats internationaux. Le Tribunal va aussi procéder à l’identification de Paul Mwilambwe.
L’importance de son témoignage et le danger qu’il encourt par rapport aux personnes qu’il cite sont révélées par la tentative d’enlèvement auquel aurait échappé son épouse à partir de la ville de Lubumbashi début juillet.
Mme Mwilambwe accuse les deux capitaines fugitifs avec son mari dans l’affaire d’avoir tenté d l’enlever pour, d’après elle, faire pression sur son mari afin qu’il se dédise à Dakar.
TENTATIVE D’ENLEVEMENT
Elle affirme avoir bien reconnus les deux capitaines car ils ont travaillé ave son mari à l’Inspection générale de la PNC lors de l’exercice de John Numbi.
On s’interroge comment les deux fugitifs qui sont poursuivis avec le colonel Mukalayi pourraient se retrouver à Lubumbashi, et tenter même d’enlever Mme Mwilambwe.
Mwilambwe, lui, est bien en sécurité à Dakar où le Parquet saisi de cette tentative d’enlèvement de son épouse par la FIDH a renforcé les mesures de sécurité sur son lieu de détention.
C’est le Tribunal de Dakar qui connaît l’affaire Chebeya et Bazana en vertu de la loi sur la compétence universelle que le Sénégal a intégrée dans sa législation pour poursuivre les auteurs des crimes internationaux y compris la torture lorsque l’accusé se trouve sur le territoire sénégalais.
La procédure en RDC devant la justice militaire était émaillée de beaucoup de ressentiments. Il n’y a que le colonel Mukalay qui a été condamné à mort alors qu’il continuait, jusqu’au degré d’appel à répéter avoir agi sur ordre de John Numbi.
Mais le général Numbi n’a jamais comparu pour être confronté aux accusations portées par Mukalay contre sa personne, sauf une fois comme renseignant. Sans plus.
C’est ce goût amer qui a poussé les organisations de défense des droits humains à mettre à exécution leur menace de saisir la justice internationale.
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KANDOLO M.
© KongoTimes
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