29/08/2014
Le quotidien italien Oggi qui suivi l'affaire Carderoli-père de Kyenge. © Capture d'écran/J.A.
Connu notamment pour ses insultes racistes, Roberto Carderoli a affirmé mardi que le père de Cécile Kyenge l'avait ensorcelé. Et le sénateur italien dit détenir des preuves de ses accusations - notamment ce serpent de deux mètres trouvé dans sa cuisine, le 19 août.
Pour Roberto Calderoli, il n'y a pas de doute : il est victime d'un sortilège.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Le sénateur italien dit avoir déjà été "six fois en salle d'opération, deux en soins intensifs" depuis que le père de Cécile Kyenge, ex-ministre italienne d'origine congolaise, a effectué un rite traditionnel l'an dernier en RDC pour chasser les mauvais esprits racistes de la tête du politicien d'extrême droite.
Et ce n'est pas fini. Pendant la même période, il a perdu sa mère et s'est cassé "deux vertèbres et deux doigts" dans un accident, a-t-il raconté, le 26 août, au quotidien italien Oggi.
>> Lire aussi : Roberto Calderoli, un expert ès racisme face à Cécile Kyenge
Un enchaînement d'événements sinistres qui lui fait croire qu'il s'agit bien d'un envoûtement. "Je n'ai jamais été superstitieux, mais après ce rite, il m'arrive tout et n'importe quoi", a-t-il renchéri.
Quelques jours plus tôt, celui qui avait notamment comparé Cécile Kyenge à un "orang-outang", avait publié sur son compte Facebook une photo d'un serpent de deux mètres qu'il aurait trouvé dans sa cuisine.
"Je ne sais pas si je dois faire une annonce ou appeler directement Bergoglio [pape François] (…), mais je dois absolument trouver un exorciste", avait-il posté.
Tuer le serpent, mauvaise idée ?
La réponse du père de Cécile Kyenge, depuis le Katanga, dans le sud de la RDC, ne s'est pas fait attendre. Contacté par Oggi, Clément Kikoko Kyenge a expliqué que dans sa tradition, "un serpent dans la maison n'est jamais un bon signe."
Et d'ajouter : "Mais, je ne crois pas que Roberto Calderoli a bien fait de le tuer…".
Laisse-t-il entendre que c'est lui qui avait envoyé le long reptile ? Pas si sûr. Selon le père de Cécile Kyenge, le rite organisé au mois de juillet 2013 était une évocation aux ancêtres pour qu'ils "libèrent Roberto Carderoli" des mauvais esprits qui lui feraient dire des "paroles blessantes".
Allusion faite aux injures racistes, marque de fabrique du sénateur. C'est pourquoi pendant la cérémonie, des "mots de tolérance et de non vengeance" étaient insufflés sur la photo de Carderoli.
Un avis que ne partage pas l'ancien ministre de Silvio Berlusconi et membre de la Ligue du Nord. "Ils ont placé ma photo au milieu des termitières !" soutient-il, martelant qu'il ne s'agissait pas d'un rite amical". À ses yeux, il a été tout bonnement ensorcelé…
_____________
Trésor Kibangula
Jeune Afrique
Le quotidien italien Oggi qui suivi l'affaire Carderoli-père de Kyenge. © Capture d'écran/J.A.
Connu notamment pour ses insultes racistes, Roberto Carderoli a affirmé mardi que le père de Cécile Kyenge l'avait ensorcelé. Et le sénateur italien dit détenir des preuves de ses accusations - notamment ce serpent de deux mètres trouvé dans sa cuisine, le 19 août.
Pour Roberto Calderoli, il n'y a pas de doute : il est victime d'un sortilège.
Comment pourrait-il en être autrement ?
Le sénateur italien dit avoir déjà été "six fois en salle d'opération, deux en soins intensifs" depuis que le père de Cécile Kyenge, ex-ministre italienne d'origine congolaise, a effectué un rite traditionnel l'an dernier en RDC pour chasser les mauvais esprits racistes de la tête du politicien d'extrême droite.
Et ce n'est pas fini. Pendant la même période, il a perdu sa mère et s'est cassé "deux vertèbres et deux doigts" dans un accident, a-t-il raconté, le 26 août, au quotidien italien Oggi.
>> Lire aussi : Roberto Calderoli, un expert ès racisme face à Cécile Kyenge
Un enchaînement d'événements sinistres qui lui fait croire qu'il s'agit bien d'un envoûtement. "Je n'ai jamais été superstitieux, mais après ce rite, il m'arrive tout et n'importe quoi", a-t-il renchéri.
Quelques jours plus tôt, celui qui avait notamment comparé Cécile Kyenge à un "orang-outang", avait publié sur son compte Facebook une photo d'un serpent de deux mètres qu'il aurait trouvé dans sa cuisine.
"Je ne sais pas si je dois faire une annonce ou appeler directement Bergoglio [pape François] (…), mais je dois absolument trouver un exorciste", avait-il posté.
Tuer le serpent, mauvaise idée ?
La réponse du père de Cécile Kyenge, depuis le Katanga, dans le sud de la RDC, ne s'est pas fait attendre. Contacté par Oggi, Clément Kikoko Kyenge a expliqué que dans sa tradition, "un serpent dans la maison n'est jamais un bon signe."
Et d'ajouter : "Mais, je ne crois pas que Roberto Calderoli a bien fait de le tuer…".
Laisse-t-il entendre que c'est lui qui avait envoyé le long reptile ? Pas si sûr. Selon le père de Cécile Kyenge, le rite organisé au mois de juillet 2013 était une évocation aux ancêtres pour qu'ils "libèrent Roberto Carderoli" des mauvais esprits qui lui feraient dire des "paroles blessantes".
Allusion faite aux injures racistes, marque de fabrique du sénateur. C'est pourquoi pendant la cérémonie, des "mots de tolérance et de non vengeance" étaient insufflés sur la photo de Carderoli.
Un avis que ne partage pas l'ancien ministre de Silvio Berlusconi et membre de la Ligue du Nord. "Ils ont placé ma photo au milieu des termitières !" soutient-il, martelant qu'il ne s'agissait pas d'un rite amical". À ses yeux, il a été tout bonnement ensorcelé…
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Trésor Kibangula
Jeune Afrique
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