En quels termes l’Allemagne revient-elle au Congo, et en Afrique d’une manière générale ?
Dans un discours fait par le Premier ministre Augustin Matata, le partenariat avec l’Allemagne sera gagnant-gagnant.
Cela voudrait dire que les négociations des marchés ne se feront pas en termes de gagnant et de perdant. Comme par le passé mais de manière équilibrée. Un peu comme le font les Chinois. Quand ils viennent, ils n’imposent rien, et ne s’imposent pas non plus. C’est ce qui a fait que les Chinois ont investi tous les secteurs.
Les Allemands l’ont certainement bien compris. Et les Africains et les Congolais notamment peuvent espérer des retombées positives qui se profilent à l’horizon.
Il s’est tenu du 10 au 11 septembre dernier à Berlin, un grand Sommet qui a réuni autour d’une table l’Allemagne et tous les dirigeants politiques et opérateurs économiques du continent africain.
La République démocratique du Congo considérée comme l’invité principal du Sommet, a été représentée par le Premier ministre Augustin Matata Ponyo accompagnés quelques uns de ses ministres et collaborateurs. Ce sommet vient après celui organisé à Washington en début août 2014 par le Gouvernement américain.
A moins de deux mois, l’Afrique aura été l’invitée de deux grandes puissances de la planète, les Etats-Unis d’Amérique (première puissance économique et militaire du monde) et l’Allemagne, la plus grande et la première puissance économique européenne.
Cette situation pour nombre d’observateurs avertis n’est pas tout à fait un hasard. Elle cacherait certainement quelque chose qui attirerait ces grandes puissances. Ce sont naturellement les ressources et matières premières que regorge le continent noir.
Pour nombre d’analystes, l’Afrique est la plus grande réserve des ressources naturelles dont le monde et principalement les nations industrialisées ne peuvent se passer.
Mais qu’est-ce que l’Afrique en général et la RDC en particulier peuvent attendre du pays d’Angela Merkel. L’Allemagne sur le plan historique, a colonisé quelques pays du continent noir à savoir la Namibie, le Togo, une partie du Cameroun, le Rwanda et le Burundi pour ne citer que ceux-là. Mais elle a perdu ces colonies après sa défaite lors de la deuxième guerre mondiale de 1945.
Ce qui a fait que ces pays sont passés sous le contrôle de l’Afrique du Sud pour la Namibie comme protectorat, de la France pour le Togo et une partie du Cameroun, et de la Belgique pour le Rwanda et le Burundi. Mais cela ne l’a pas empêché à investir quand même dans certains pays du continent dont la RDC après l’indépendance.
Au Congo Kinshasa par exemple, l’Allemagne a une histoire. Elle était le principal exploitant de bois dans nos forêts. Et une entreprise qui marchait apparemment bien mais qu’elle a abandonné vers les années 90 pour des raisons que je ne m’explique pas.
Sur le plan de l’automobile également, l’Allemagne avait un nom dans notre pays à travers sa marque chérie » la Mercedes « . C’était la marque que tous les officiels utilisaient ici sous le régime Mobutu.
Et détenir une voiture de marque Mercedes, était synonyme d’appartenir à la classe des grands ou des nobles. Tellement que cette marque s’imposait, malgré le prix légèrement au-dessus qu’elle coûtait.
Autres temps, autres mœurs, aujourd’hui, on ne sait pas toujours pourquoi, ce sont des Jeeps de marque japonaise et coréenne qui ont pris la place et qui dominent.
L’Allemagne s’est vite rendu compte qu’elle avait beaucoup perdu et qu’il lui fallait récupérer sa place sur le continent noir.
Mais avant de le faire, le Gouvernement allemand a jugé utile de parler avec les dirigeants africains. D’où le sommet Allemagne-Afrique qui s’est clôturé le jeudi 11 septembre 2014.
Parteriat-gagnant gagnant
Maintenant en quels termes l’Allemagne revient-elle au Congo, et en Afrique d’une manière générale ?
Dans un discours fait par le Premier ministre Augustin Matata, le partenariat avec l’Allemagne sera gagnant-gagnant.
Cela voudrait dire que les négociations des marchés ne se feront pas en termes de gagnant et de perdant. Comme par le passé mais de manière équilibrée. Un peu comme le font les Chinois. Quand ils viennent, ils n’imposent rien, et ne s’imposent pas non plus. C’est ce qui a fait que les Chinois ont investi tous les secteurs.
Les Allemands l’ont certainement bien compris. Et les Africains et les Congolais notamment peuvent espérer des retombées positives qui se profilent à l’horizon.
Les Allemands sont des grands équipementiers. Ils sont très avancés dans la technologie. En tant que 1ère économie de l’Europe, ils peuvent financer des projets à impacts visibles etc.
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[Jean-Pierre Seke]
© KongoTimes
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