21/09/2014
"Joseph KABILA" - Président sortant de la RDC
A quatorze mois de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, la montée de la défiance politique face aux velléités de la majorité présidentielle de modifier la constitution s'est installée au coeur de l'opposition et de la société civile et d' une frange de la majorité.
Ce qui est un fait historique de relever que dans le propre camp du président, il n'y a pas de "pensée unique ", sur un sujet très sensible comme celui de révision constitutionnelle contrairement dans une gestion de pouvoir oligarchique où les puissances d'argent sont les moyens par excellence permettant de fédérer les acteurs politiques en fonction de leur poids sociétal et non de projets de société.
Ce qui laisse paraître ici l'absence de leadership au sein de la majorité présidentielle. C'est pourquoi cette défiance s'est davantage exprimée à la rentrée parlementaire de ce 15 septembre.
Nous avons atteint des niveaux vertigineux du refus à une révision constitutionnelle. Beaucoup d'acteurs politiques ne s'attendaient pas brusquement évoluer une forte mobilisation contre la volonté affichée ces derniers temps par une majorité qui tangue.
Les différentes prises de position du président du Sénat, Mr Kengo Wa Dondo et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) viennent rejeter la posture des acteurs politiques de la majorité qui mettent en péril la nation.
La situation est grave et attire toute l'attention des congolais.
Face à cette mobilisation qui monte comment Joseph Kabila, un président qui accuse beaucoup de déficits et qui ne peut se situer de manière citoyenne pourra-t-il encore tenir pour longtemps ?
Ce qui semble acquis, la mobilisation du camp de refus devient décisive. La journée du 13 septembre reste symbolique.
La mobilisation qui s' est faite à travers certaines contrées du pays telle à Butembo a été un signal fort contrairement dans la capitale où les voyous du pouvoir spécialisés dans des vieilles stratégies de l'époque médiévale ont créé la confusion en cherchant des subterfuges.
Nous sommes face à un enjeu majeur, celui de voir Joseph Kabila dégager à la fin de son mandat conformément aux règles constitutionnelles. Comme nous ne cessons de le dire, chaque pays a son histoire avec sa culture, ses spécificités.
C'est dans ce contexte l'église catholique congolaise a plus de capacités de faire asseoir son poids et diffuser son message.
Face au jusqu'au-boutiste de la majorité, elle a suspendu sa participation au comité religieux de suivi pour ne pas cautionner une préparation bancale des élections.
Pour enfoncer les clous, l'église catholique appelle à tous les curés et catéchistes du pays à sensibiliser les chrétiens dans les églises à se mobiliser pour faire échec à toute tentative de révision de l'article 220.
Certes l'église catholique a toujours été le maillon de la société civile, réduire son rôle comme toutes les autres sociétés civiles , c' est bien paraître amnésique. D'ailleurs son exclusion serait l'implosion de l'Etat.
Aujourd'hui le décor d'une fin de règne est planté. Tous les discours ou prises de position crépusculaires qui émergent et exigent le départ de Joseph Kabila s' apparentent à la mort sous forme d'une chronique du président congolais.
L'enjeu reste évident: rien que son départ. Qu'il dégage et qu'il se mette à préparer ses valises . Ses jours sont comptés jusqu'à la corde . Et quant à l'opposition, il faut qu'elle se mette en ordre de marche.
Il appartient à toutes les forces vives de la nation de saisir les grands défis qui s' imposent dans le cadre de l'alternance politique afin de se préparer dans la gestion d'une opposition cohérente .
A tous les combattants nous leur demandons de maintenir la pression face à tous ces menteurs éhontés qui récidivent et claironnent à longueur de journée. Tenons ferme.
______________________
Professeur Florent Kaniki.
© KongoTimes
"Joseph KABILA" - Président sortant de la RDC
A quatorze mois de la fin du dernier mandat de Joseph Kabila, la montée de la défiance politique face aux velléités de la majorité présidentielle de modifier la constitution s'est installée au coeur de l'opposition et de la société civile et d' une frange de la majorité.
Ce qui est un fait historique de relever que dans le propre camp du président, il n'y a pas de "pensée unique ", sur un sujet très sensible comme celui de révision constitutionnelle contrairement dans une gestion de pouvoir oligarchique où les puissances d'argent sont les moyens par excellence permettant de fédérer les acteurs politiques en fonction de leur poids sociétal et non de projets de société.
Ce qui laisse paraître ici l'absence de leadership au sein de la majorité présidentielle. C'est pourquoi cette défiance s'est davantage exprimée à la rentrée parlementaire de ce 15 septembre.
Nous avons atteint des niveaux vertigineux du refus à une révision constitutionnelle. Beaucoup d'acteurs politiques ne s'attendaient pas brusquement évoluer une forte mobilisation contre la volonté affichée ces derniers temps par une majorité qui tangue.
Les différentes prises de position du président du Sénat, Mr Kengo Wa Dondo et de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) viennent rejeter la posture des acteurs politiques de la majorité qui mettent en péril la nation.
La situation est grave et attire toute l'attention des congolais.
Face à cette mobilisation qui monte comment Joseph Kabila, un président qui accuse beaucoup de déficits et qui ne peut se situer de manière citoyenne pourra-t-il encore tenir pour longtemps ?
Ce qui semble acquis, la mobilisation du camp de refus devient décisive. La journée du 13 septembre reste symbolique.
La mobilisation qui s' est faite à travers certaines contrées du pays telle à Butembo a été un signal fort contrairement dans la capitale où les voyous du pouvoir spécialisés dans des vieilles stratégies de l'époque médiévale ont créé la confusion en cherchant des subterfuges.
Nous sommes face à un enjeu majeur, celui de voir Joseph Kabila dégager à la fin de son mandat conformément aux règles constitutionnelles. Comme nous ne cessons de le dire, chaque pays a son histoire avec sa culture, ses spécificités.
C'est dans ce contexte l'église catholique congolaise a plus de capacités de faire asseoir son poids et diffuser son message.
Face au jusqu'au-boutiste de la majorité, elle a suspendu sa participation au comité religieux de suivi pour ne pas cautionner une préparation bancale des élections.
Pour enfoncer les clous, l'église catholique appelle à tous les curés et catéchistes du pays à sensibiliser les chrétiens dans les églises à se mobiliser pour faire échec à toute tentative de révision de l'article 220.
Certes l'église catholique a toujours été le maillon de la société civile, réduire son rôle comme toutes les autres sociétés civiles , c' est bien paraître amnésique. D'ailleurs son exclusion serait l'implosion de l'Etat.
Aujourd'hui le décor d'une fin de règne est planté. Tous les discours ou prises de position crépusculaires qui émergent et exigent le départ de Joseph Kabila s' apparentent à la mort sous forme d'une chronique du président congolais.
L'enjeu reste évident: rien que son départ. Qu'il dégage et qu'il se mette à préparer ses valises . Ses jours sont comptés jusqu'à la corde . Et quant à l'opposition, il faut qu'elle se mette en ordre de marche.
Il appartient à toutes les forces vives de la nation de saisir les grands défis qui s' imposent dans le cadre de l'alternance politique afin de se préparer dans la gestion d'une opposition cohérente .
A tous les combattants nous leur demandons de maintenir la pression face à tous ces menteurs éhontés qui récidivent et claironnent à longueur de journée. Tenons ferme.
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Professeur Florent Kaniki.
© KongoTimes
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