03/11/2014
Joseph Kabila, le 31 octobre 2014 à Beni. © AFP
Au lendemain d'une nouvelle tuerie samedi à Beni attribuée aux rebelles ougandais de l'ADF, une violente émeute a éclaté dans la ville. Des manifestants se sont notamment attaqué à la statue du président Joseph Kabila en signe de protestation.
"La population a procédé à des manifestations violentes. Elle voulait détruire des édifices publics mais ces derniers ont été protégés. Elle s'en est pris alors à la statue du président Kabila."
C'est en ces termes que Bwanakawa Nyonyi, le maire de Beni, dans l'est de la RDC, a résumé, le 2 octobre, l'exaspération de ses administrés après une nouvelle tuerie samedi dans la ville.
Quelques heures plutôt, avant de quitter la ville, le président Joseph Kabila avait pourtant promis une réaction ferme à cette série de massacres.
>> Lire aussi : à Beni, Kabila promet de "vaincre" les ADF
Bilan : entre 7 et 11 morts
Le bilan de la dernière tuerie, commise samedi soir dans l'est de la ville, dans le quartier Bel-Air, varie de sept à 11 morts selon les sources.
À en croire Teddy Katalika, président de la Société civile du territoire de Beni, une fédération d'associations locales, "on a tué huit personnes : deux militaires et six civils".
Il a également attribué ce nouveau massacre aux éléments "présumés appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF)", ces rebelles ougandais qui sévissent dans la région depuis près de deux décennies.
>> Lire aussi : "Les islamistes combattent aux côtés de l'ADF", selon Julien Paluku
Mais à Goma, la Société civile de la province du Nord-Kivu, a donné un bilan de 11 morts, tués "essentiellement par armes blanches".
Ainsi, du 2 octobre au 2 novembre, les "massacres successifs des ADF" ont coûté la vie à "environ 120 personnes" et poussé des milliers de familles à fuir, a-t-elle recensé.
Les autorités locales ont pour leur part annoncé au moins sept morts. "Il y a eu sept morts, dont deux militaires", a affirmé Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu. Le maire de Beni, Bwanakawa Nyonyi, a évoqué de son côté dix morts.
Et au cours des manifestations de protestation de dimanche, la police a tiré en l'air pour disperser la foule. "Une personne a été blessée par balle à la cheville" et deux policiers ont également été touchés, selon un journaliste local.
Dans l'après-midi, le maire de Beni a annoncé un couvre-feu de "18 heures 30 à 6 heures", qui n'a pas été respecté, selon Teddy Katalya.
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Jeune Afrique
(Avec AFP)
Joseph Kabila, le 31 octobre 2014 à Beni. © AFP
Au lendemain d'une nouvelle tuerie samedi à Beni attribuée aux rebelles ougandais de l'ADF, une violente émeute a éclaté dans la ville. Des manifestants se sont notamment attaqué à la statue du président Joseph Kabila en signe de protestation.
"La population a procédé à des manifestations violentes. Elle voulait détruire des édifices publics mais ces derniers ont été protégés. Elle s'en est pris alors à la statue du président Kabila."
C'est en ces termes que Bwanakawa Nyonyi, le maire de Beni, dans l'est de la RDC, a résumé, le 2 octobre, l'exaspération de ses administrés après une nouvelle tuerie samedi dans la ville.
Quelques heures plutôt, avant de quitter la ville, le président Joseph Kabila avait pourtant promis une réaction ferme à cette série de massacres.
>> Lire aussi : à Beni, Kabila promet de "vaincre" les ADF
Bilan : entre 7 et 11 morts
Le bilan de la dernière tuerie, commise samedi soir dans l'est de la ville, dans le quartier Bel-Air, varie de sept à 11 morts selon les sources.
À en croire Teddy Katalika, président de la Société civile du territoire de Beni, une fédération d'associations locales, "on a tué huit personnes : deux militaires et six civils".
Il a également attribué ce nouveau massacre aux éléments "présumés appartenir aux Forces démocratiques alliées (ADF)", ces rebelles ougandais qui sévissent dans la région depuis près de deux décennies.
>> Lire aussi : "Les islamistes combattent aux côtés de l'ADF", selon Julien Paluku
Mais à Goma, la Société civile de la province du Nord-Kivu, a donné un bilan de 11 morts, tués "essentiellement par armes blanches".
Ainsi, du 2 octobre au 2 novembre, les "massacres successifs des ADF" ont coûté la vie à "environ 120 personnes" et poussé des milliers de familles à fuir, a-t-elle recensé.
Les autorités locales ont pour leur part annoncé au moins sept morts. "Il y a eu sept morts, dont deux militaires", a affirmé Julien Paluku, gouverneur du Nord-Kivu. Le maire de Beni, Bwanakawa Nyonyi, a évoqué de son côté dix morts.
Et au cours des manifestations de protestation de dimanche, la police a tiré en l'air pour disperser la foule. "Une personne a été blessée par balle à la cheville" et deux policiers ont également été touchés, selon un journaliste local.
Dans l'après-midi, le maire de Beni a annoncé un couvre-feu de "18 heures 30 à 6 heures", qui n'a pas été respecté, selon Teddy Katalya.
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Jeune Afrique
(Avec AFP)
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