le 15-12-2014
Le Premier ministre Isaac Zida (d.), a annoncé la nationalisation de sociétés détenues par des proches de l'ex-président Comaporé.AFP/ Sia KAMBOU
Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida a annoncé la nationalisation de certaines sociétés détenues par certains proches du pouvoir Compaoré. Un processus qui pourrait inquiéter et freiner l’élan de certains investisseurs dans le pays, selon certains responsables d’organisations de la société civile.
L’opération a commencé avec le cas de la Socogib, la société de construction et de gestion immobilière du Burkina cédée à Alizeta Ouedraogo pour un « franc symbolique ».
Selon le directeur exécutif de l’institut Free Afrik, Dr Rasablga Seydou Ouedraogo, il ne s’agit pas cependant d’une nationalisation, comme l’a déclaré Isaac Zida, mais plutôt d’une opération de récupération de certaines sociétés publiques, qui ont été cédées à des privés, et à qui l’Etat burkinabè continue à payer de l’argent.
« En réalité, c'est juste un acte pour revenir sur cette privatisation frauduleuse, qui est en gros un vol de biens publics, par des gens qui l'ont organisé. Je vous indique qu'aujourd'hui, l'Etat burkinabè paye chaque mois des loyers à la Socogib, qui a été soustraite de façon frauduleuse au bien public. »
Pour éviter de décourager de potentiels investisseurs au Burkina Faso par cette opération, Evariste Konsimbo, du Cercle d’éveil, estime que ce processus de nationalisation doit se faire de manière légale.
« Ces sociétés ont été privatisées au terme d'un processus, donc si l'Etat estime qu'il a été lésé, il doit saisir la justice, estime-t-il. Et la justice doit faire son travail. Et ce n'est pas un décret présidentiel qui doit venir rétablir l'Etat dans ses droits. »
Dr Rasblaga Seydou Ouedraogo juge que toutes les opérations de privatisations réalisées sous la gouvernance de l’ancien président Blaise Compaoré, doivent faire l’objet d’un audit approfondi.
« Durant la grosse décennie des années 90, début des années 2000, il y a eu une cinquantaine de sociétés publiques et para-publiques qui étaient dans l'agenda de la privatisation, affirme ainsi le directeur exécutif de Free Afrik. Toutes n'ont pas pu être privatisées, certaines ont été liquidées. Il s'agit d'instruire un audit général de l'ensemble de sprivatisations. »
Le Premier ministre Isaac Zida (d.), a annoncé la nationalisation de sociétés détenues par des proches de l'ex-président Comaporé.AFP/ Sia KAMBOU
Le Premier ministre burkinabè Isaac Zida a annoncé la nationalisation de certaines sociétés détenues par certains proches du pouvoir Compaoré. Un processus qui pourrait inquiéter et freiner l’élan de certains investisseurs dans le pays, selon certains responsables d’organisations de la société civile.
L’opération a commencé avec le cas de la Socogib, la société de construction et de gestion immobilière du Burkina cédée à Alizeta Ouedraogo pour un « franc symbolique ».
Selon le directeur exécutif de l’institut Free Afrik, Dr Rasablga Seydou Ouedraogo, il ne s’agit pas cependant d’une nationalisation, comme l’a déclaré Isaac Zida, mais plutôt d’une opération de récupération de certaines sociétés publiques, qui ont été cédées à des privés, et à qui l’Etat burkinabè continue à payer de l’argent.
« En réalité, c'est juste un acte pour revenir sur cette privatisation frauduleuse, qui est en gros un vol de biens publics, par des gens qui l'ont organisé. Je vous indique qu'aujourd'hui, l'Etat burkinabè paye chaque mois des loyers à la Socogib, qui a été soustraite de façon frauduleuse au bien public. »
Pour éviter de décourager de potentiels investisseurs au Burkina Faso par cette opération, Evariste Konsimbo, du Cercle d’éveil, estime que ce processus de nationalisation doit se faire de manière légale.
« Ces sociétés ont été privatisées au terme d'un processus, donc si l'Etat estime qu'il a été lésé, il doit saisir la justice, estime-t-il. Et la justice doit faire son travail. Et ce n'est pas un décret présidentiel qui doit venir rétablir l'Etat dans ses droits. »
Dr Rasblaga Seydou Ouedraogo juge que toutes les opérations de privatisations réalisées sous la gouvernance de l’ancien président Blaise Compaoré, doivent faire l’objet d’un audit approfondi.
« Durant la grosse décennie des années 90, début des années 2000, il y a eu une cinquantaine de sociétés publiques et para-publiques qui étaient dans l'agenda de la privatisation, affirme ainsi le directeur exécutif de Free Afrik. Toutes n'ont pas pu être privatisées, certaines ont été liquidées. Il s'agit d'instruire un audit général de l'ensemble de sprivatisations. »
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