le dimanche 31 août 2014
Devant des difficultés de nature presque identique, la tendance chez l'élite politique et « intellectuelle » de la RD-Congo est à la reproduction d'un comportement analogue. Même si ses limites ont été ou sont de notoriété publique.
Pour la énième fois, les échos d’un bruit d’un « dialogue politique" se précisent avec un peu plus de détails. Hier et face presque à la même situation de blocage, la CNS, c'est-à-dire la Conférence Nationale Souveraine, fut convoquée avec comme prétexte d'en finir avec Mobutu et le règne du mobutisme.
L'"Opposition" au Congo-Zaïre qui y participa portera pour longtemps encore, et ce devant les hommes et l’Histoire, la responsabilité politique et morale d'avoir accordé et prolongé pour plus de deux ans encore le mandat d’un Mobutu censé être chassé après la tenue de la CNS.
Et quand même pour des raisons qui demeurent injustifiées. Nous en partageons tous la responsabilité collective.
Mais le temps me semble aujourd’hui être venu, face à la perpétuelle répétition d’un comportement similaire, d’identifier qui parmi les dirigeant de l’Opposition d’hier prirent la décision d’accorder à Mobutu un sursis politique.
Des gens devraient apprendre à s’expliquer pour des actes qu’ils posent et qui engagent le devenir d’un peuple et d’une nation. Et s’y prendre et ce de la façon suggérée aiderait certaines personnes à assumer des fautes d’appréciation et de jugement commises et les peuples à sanctionner.
Je n'accuse personne, cependant je m'interroge.
De Sun City, j’en passe parce que l’intention ici n’est pas de collectionner des ratés, mais de dire ouvertement que c’en est déjà assez d’être ainsi traité en moutons de Panurge.
Voilà qu’aujourd’hui encore, sur injonction et la complicité de ses maîtres, "Joseph Kabila" négocie sa survie politique, et avec lui, celle de la « Kabilie » à la tête de la RD-Congo.
C’est la même "opposition", celle de l'intérieur du système, qui de nouveau se remet en scène et propose la tenue d'un « dialogue politique » à "Joseph Kabila" que pourtant elle jure de chasser de pouvoir. Mais après tout, c’est quoi un « dialogue politique » ?
Benjamin Barber, un ancien conseiller de Bill Clinton, qui dans son livre "Démocratie forte" s’est penché sur la question, et en parlant du « dialogue politique », met l’accent sur sa dimension « écoute ».
« L’art d’écoute », d’après lui, « favorise plus l’attirance et le rapprochement » que la division ou l’opposition. Ce qui pour lui voudrait dire que le dialogue serait plus « affectif » : « écoute et affectivité ».
Et dans l’affectif, la parole ne saurait « être emprisonnée dans la raison. Elle est médiatrice entre affection et affiliation ». Le dialogue politique construit « une communauté entre les hommes et [jamais ne] se résume [par] l’expression des intérêts de chacun ».
Que l’« Opposition » en République Démocratique du Congo dise au peuple congolais ce qu’elle entend par « dialogue politique » quand elle le sollicite et propose à « Joseph Kabila ».
Même si c’est avec le même prétexte que celui d’hier : définir des modalités du départ de pouvoir de « Joseph Kabila ».
Quand Benjamin Barber dit " J’écoute", il « signifie que je vais essayer de me mettre à [la] place [de l’autre, de « Joseph Kabila »], je vais pouvoir le comprendre, m’efforcer de saisir ce qui nous est commun en gardant à l’esprit notre intérêt mutuel ».
Comment dès lors , et dans ces circonstances, cette « Opposition » espère tout de même chasser du pouvoir un « Joseph Kabila » qui contrôle les attributs du pouvoir et de son exercice, à savoir les armées, les finances, la banque centrale et dont le mandat court encore jusqu’en 2016 du moins d’après ce qui se raconte dans ce pays.
Et personne ne se gêne de constater que le peuple de la RD-Congo lui a comme ça assez suffisamment laissé du temps pour qu’il s’exprimât et régnât à la tête de la RD-Congo.
Que toute excuse possible du diable ne serait autre qu’un prétexte pour définitivement reporter ou ajourner son sort. Mais comment des gens, comme vous et moi, opposants ou que sais-je, au nom de notre souffrance commune, se payent librement ce luxe de lui en rajouter d’autres et même si ce serait avec notre tacite consentement au préalable ?
Au nom de cette même liberté, nous disons que d’autres voies existent. Elles demeurent empruntables. Mais elles constituent une exigence en intelligence, en sacrifice, se sacrifier en moyen financier, en déplacement, en rencontres, en initiatives, en temps, car l’immédiateté de cette action dépend moins d’une échéance fixée, mais d’interactions entre les actions en cours et le feed-back en retour tout le long du processus de son accomplissement.
Je sais que des gens attendent et cherchent des résultats, mais souvent en spectateurs et loin. Ils se demandent quand. Et beaucoup dans leur quasi ignorance du passé et du présent préfèrent réinventer la roue.
Alors, alors ils se fatiguent et l’impression de tourner en rond leur fait abandonner la lutte qui elle exige de l’endurance et de l’abnégation. Tandis que les autres s’ils ne cherchent à privatiser la lutte, la tribalisent. Des gens s’essoufflent et tombent dans le piège du mirage et d’illusions vendus.
Faites-Mesdames et Messieurs ce que vous voulez et ce que vous avez à faire selon votre lecture. Mais jamais nous ne vous suivrons dans vos aventures, qu’il s’agisse d’union de l’opposition ou de ne je sais plus de quoi.
Certains d’entre nous ont déjà assez parlé comme ça, assez observé. Désormais, seule l’histoire saura porter la dureté de son jugement sur des actes que des hommes et des femmes auront à poser.
_______________________
Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC
R.A.P.-en sigle, Mouvement politico-militaire
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo
GSM 004745007236
Devant des difficultés de nature presque identique, la tendance chez l'élite politique et « intellectuelle » de la RD-Congo est à la reproduction d'un comportement analogue. Même si ses limites ont été ou sont de notoriété publique.
Pour la énième fois, les échos d’un bruit d’un « dialogue politique" se précisent avec un peu plus de détails. Hier et face presque à la même situation de blocage, la CNS, c'est-à-dire la Conférence Nationale Souveraine, fut convoquée avec comme prétexte d'en finir avec Mobutu et le règne du mobutisme.
L'"Opposition" au Congo-Zaïre qui y participa portera pour longtemps encore, et ce devant les hommes et l’Histoire, la responsabilité politique et morale d'avoir accordé et prolongé pour plus de deux ans encore le mandat d’un Mobutu censé être chassé après la tenue de la CNS.
Et quand même pour des raisons qui demeurent injustifiées. Nous en partageons tous la responsabilité collective.
Mais le temps me semble aujourd’hui être venu, face à la perpétuelle répétition d’un comportement similaire, d’identifier qui parmi les dirigeant de l’Opposition d’hier prirent la décision d’accorder à Mobutu un sursis politique.
Des gens devraient apprendre à s’expliquer pour des actes qu’ils posent et qui engagent le devenir d’un peuple et d’une nation. Et s’y prendre et ce de la façon suggérée aiderait certaines personnes à assumer des fautes d’appréciation et de jugement commises et les peuples à sanctionner.
Je n'accuse personne, cependant je m'interroge.
De Sun City, j’en passe parce que l’intention ici n’est pas de collectionner des ratés, mais de dire ouvertement que c’en est déjà assez d’être ainsi traité en moutons de Panurge.
Voilà qu’aujourd’hui encore, sur injonction et la complicité de ses maîtres, "Joseph Kabila" négocie sa survie politique, et avec lui, celle de la « Kabilie » à la tête de la RD-Congo.
C’est la même "opposition", celle de l'intérieur du système, qui de nouveau se remet en scène et propose la tenue d'un « dialogue politique » à "Joseph Kabila" que pourtant elle jure de chasser de pouvoir. Mais après tout, c’est quoi un « dialogue politique » ?
Benjamin Barber, un ancien conseiller de Bill Clinton, qui dans son livre "Démocratie forte" s’est penché sur la question, et en parlant du « dialogue politique », met l’accent sur sa dimension « écoute ».
« L’art d’écoute », d’après lui, « favorise plus l’attirance et le rapprochement » que la division ou l’opposition. Ce qui pour lui voudrait dire que le dialogue serait plus « affectif » : « écoute et affectivité ».
Et dans l’affectif, la parole ne saurait « être emprisonnée dans la raison. Elle est médiatrice entre affection et affiliation ». Le dialogue politique construit « une communauté entre les hommes et [jamais ne] se résume [par] l’expression des intérêts de chacun ».
Que l’« Opposition » en République Démocratique du Congo dise au peuple congolais ce qu’elle entend par « dialogue politique » quand elle le sollicite et propose à « Joseph Kabila ».
Même si c’est avec le même prétexte que celui d’hier : définir des modalités du départ de pouvoir de « Joseph Kabila ».
Quand Benjamin Barber dit " J’écoute", il « signifie que je vais essayer de me mettre à [la] place [de l’autre, de « Joseph Kabila »], je vais pouvoir le comprendre, m’efforcer de saisir ce qui nous est commun en gardant à l’esprit notre intérêt mutuel ».
Comment dès lors , et dans ces circonstances, cette « Opposition » espère tout de même chasser du pouvoir un « Joseph Kabila » qui contrôle les attributs du pouvoir et de son exercice, à savoir les armées, les finances, la banque centrale et dont le mandat court encore jusqu’en 2016 du moins d’après ce qui se raconte dans ce pays.
Et personne ne se gêne de constater que le peuple de la RD-Congo lui a comme ça assez suffisamment laissé du temps pour qu’il s’exprimât et régnât à la tête de la RD-Congo.
Que toute excuse possible du diable ne serait autre qu’un prétexte pour définitivement reporter ou ajourner son sort. Mais comment des gens, comme vous et moi, opposants ou que sais-je, au nom de notre souffrance commune, se payent librement ce luxe de lui en rajouter d’autres et même si ce serait avec notre tacite consentement au préalable ?
Au nom de cette même liberté, nous disons que d’autres voies existent. Elles demeurent empruntables. Mais elles constituent une exigence en intelligence, en sacrifice, se sacrifier en moyen financier, en déplacement, en rencontres, en initiatives, en temps, car l’immédiateté de cette action dépend moins d’une échéance fixée, mais d’interactions entre les actions en cours et le feed-back en retour tout le long du processus de son accomplissement.
Je sais que des gens attendent et cherchent des résultats, mais souvent en spectateurs et loin. Ils se demandent quand. Et beaucoup dans leur quasi ignorance du passé et du présent préfèrent réinventer la roue.
Alors, alors ils se fatiguent et l’impression de tourner en rond leur fait abandonner la lutte qui elle exige de l’endurance et de l’abnégation. Tandis que les autres s’ils ne cherchent à privatiser la lutte, la tribalisent. Des gens s’essoufflent et tombent dans le piège du mirage et d’illusions vendus.
Faites-Mesdames et Messieurs ce que vous voulez et ce que vous avez à faire selon votre lecture. Mais jamais nous ne vous suivrons dans vos aventures, qu’il s’agisse d’union de l’opposition ou de ne je sais plus de quoi.
Certains d’entre nous ont déjà assez parlé comme ça, assez observé. Désormais, seule l’histoire saura porter la dureté de son jugement sur des actes que des hommes et des femmes auront à poser.
_______________________
Mufoncol Tshiyoyo
Président du Rassemblement pour l’Alternative Politique en RDC
R.A.P.-en sigle, Mouvement politico-militaire
mufoncol_tshiyoyo@yahoo.com, Facebook : Mufoncol Tshiyoyo
GSM 004745007236
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire