Source: congoforum 7octobre 2010
La trypanosomiase (ou maladie du sommeil) est une maladie récurrente et mortelle. Elle est plus grave que le sida mais, beaucoup des soignants la négligent autant que les gens n’en parlent même pas.De ce fait, un spécialiste de cette maladie nommé Atongandi Nkanga Pierrot, formé par les allemands et les américains depuis 1999 et possédant une technicité impeccable, spécialisé et formé par l’Institut Tropical Suisse et porteur d’un brevet sur la trypanosomiase humaine africaine. Il travaille actuellement au Centre hospitalier Mgr Nyamuke et, bien volontiers, il nous parle de cette pandémie qui décime la population sans qu’on ne s’en rende compte.
« La maladie du sommeil est provoquée par un parasite appelé trypanosome et, elle est transmise par un vecteur ou si on veut un autre intermédiaire identifié sous le nom de mouche tsé-tsé. Cette maladie est rependue presque dans toute l’Afrique subsaharienne et principalement dans les zones équatoriennes. Les riverains et les forestiers sont exposés à cause des cours d’eau qui longent les forêts et qui deviennent des foyers de multiplication de la mouche tsé-tsé. Toute la population vivante dans ces zones devient vulnérable.
Sans traitement, les malades qui font la trypanosomiase meurent s’ils ne sont pas pris en charge à temps par des spécialistes. Et plus grave, la maladie peut décimer tout un village à cause de la multiplication de la mouche vecteur. Dans les villages moyens, on peut dénombrer chaque jour une vingtaine de personnes piquées par la mouche tsé-tsé. Ce qui est déplorable, c’est le fait que le personnel soignant néglige cette maladie, je le dis très haut en tant qu’un spécialiste, car, au moment de la consultation, l’on ne fait aucun effort pour rechercher cette maladie qu’on n’arrive pas à diagnostiquer. Ce qui conduit, souvent dans le contexte africain, à la mort subite du patient et, vite, on parlera des sorciers et de la malédiction alors qu’il n’en est pas le cas. Or, si on détecte cette maladie à temps, on a la latitude de soigner le patient et de lui redonner le sourire.
Retenez que dans le cas d’espèce de la vile de Kinshasa, la population est prise en tenaille par un environnement semblable à celui d’une île qui est entourée des eaux de toute part. Et, par rapport à cet emprisonnement édicté principalement par le fleuve Congo, il y a le Fond Médical Tropical, Fometro en sigle, qui fait un effort considérable pour endiguer cette maladie de même qu’un centre implanté dans la commune de Maluku qui est un peu développé et pratique aussi le dépistage de la trypanosomiase, il n’y en a pas d’autres dans le centre-ville. De même qu’on s’atèle à rechercher le Vih/Sida, de même on devrait aussi organiser des équipes pour dépister la maladie du sommeil qui prend un long temps avant de se manifester et là, comme ce sera trop tard pour soigner, mort s’en suivra.
De l’expérience acquise, alors qu’il était encore en poste à l’hôpital de Vanga dans le territoire de Bulungu, district du Kwilu, province du Bandundu, Atongandi Nkanga Pierrot reconnaît qu’à un moment, ce centre hospitalier avait reçu beaucoup de patients souffrants de la maladie du sommeil venant de Kinshasa. Parmi lesquels un étudiant appelé Pamusenge et une dame nommée Mbuku. Alors que ces deux cas étaient taxés des sorciers ici dans la capitale à cause de leurs démarches traînantes ainsi que de leurs accoutrements en désordre. Or, après des tests appropriés à Vanga, on a fini par découvrir qu’ils souffraient de la trypanosomiase. Ils ont été pris en charge et soigner de cette maladie. Aujourd’hui, l’étudiant a sa licence et la dame est une bonne épouse et mère de famille bien respectée.
Kingunza KikimAfri
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