AUGUST 15, 2011 infodabidjan
La rançon de la fausse victoire
5 mois que le pouvoir a changé de main à Abidjan, après des élections présidentielles controversées ayant engendré une difficile période postélectorale sur fond de conflits armés et de guerre civile. Le décompte est macabre. Plus de 3000 morts officiellement dont un millier seulement pour la Région de l’Ouest du pays imputés pour la plupart aux forces militaires pro-Ouattara. Un flux massif de populations civiles et certainement de nombreux militaires loyaux à l’ancien Président Laurent Gbagbo détenu dans un flou juridico-politique depuis le 13 avril 2011 dans le Nord du pays occupé par les forces fidèles àAlassane Ouattara depuis la rébellion armée de Septembre 2002. La Côte d’ivoire n’aura pas le temps d’enterrer ses fils disparus que le malheur des exactions perpétrées, par des soldats en tenue estampillés du sceau FRCI ou autres tenues militaires volées ou constitutives de butins de guerre, que davantage de désarroi viendra s’ajouter au lourd et pénible quotidien des familles endeuillées, balafrées par la violence d’un autre ordre, ramenées à l’état d’existence primitive avec moins que le minimum vital.
Des ivoiriens dépossédés de leurs biens acquis au prix de plusieurs années de sacrifices et de durs labeurs. Des voyous et autres scélérats libérés de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan(MACA) par les sbires du régime imposé par la France, ont traumatisé les populations supposées favorables à la majorité présidentielle. Des femmes et filles violées, des jeunes gens recrutés de force ou exécutés sommairement en cas de refus, plusieurs villages incendiés ou rayés de la carte, des militaires en exil, ,de nombreuses personnalités politiques proches de Laurent Gbagbo humiliées et jetées en prison ,des dizaines de journalistes et agents de presse apeurés , intimidés ,emprisonnés voire assassinés. Au nom de la défense de quelle liberté ?
Liberté de . .. pression et de répression
Ils sont nombreux hélas ces journalistes politiques et indépendants traqués par les nouvelles autorités pour leur implication réelle ou supposée dans la crise postélectorale et pour leur soutien aux institutions ivoiriennes garanties par la Constitution défendue par Laurent Gbagbo .
Germain Guézé cameraman reporter auprès de la Présidence de la République et Serges Boguhet cameraman-reporter détenus dans le Nord du pays. Ayant cru en une vraie volonté de réconciliation prônée par les nouveaux tenants du pouvoir, Hermann Aboa a décidé de rentrer au pays. Mal lui en prit ,il se retrouvera conduit en prison après une enquête policière des plus confuses. Réconciliation factice qui ne rassurent nullement pas Mambo Abbé, Ousmane Sy Savané, Didier Depri Claude Frank About, Germain Séhoué , Amos Béonaho, Séikpa Benson, Ferro M. Bailly, Théophile Kouamouo, Franck Dally, Isidore Simplice Allah ,Bobo Ghislain JC, Yo Claude Armand sorti finalement du pays après 4 mois d’enfermement chez lui ,…la liste est non exhaustive. La liberté d’expression fait donc place à celle …de la pression.
Les intimidations auxquelles sont sujets les ivoiriens proches de l’ancien régime déchu se déclinent sur la toile à travers le vaste réseau social Facebook. Par peur de représailles suite à des dénonciations en cascade, plusieurs membres des forums pro-gbagbo utilisent à profusion des pseudos aussi originaux que révélateurs :Steve Beko , Woodity de Gôzô, Mossi Dramane, Gbagbo Président, FARCI : anagramme hilarant de FRCI etc. Les forums réclamant la libération de Gbagbo Laurent foisonnent en pseudos de camouflage . Derrière ses multiples identités se cachent des hommes politiques, des civiles en proie à des menaces et des journalistes non moins célèbres.
La facture du régime anti-démocratique de Ouattara est intenable. Malgré le rappel à l’ordre des organisations de défense des Droits de l’homme notamment Human Right Watch(HRW) et de Reporters Sans Frontières (RFS) qui ont vertement dénoncé dans leurs derniers rapports les abus de violations de la dignité et des droits humains , a contrario des discours anesthésiants de Ouattara prônant une atmosphère de réconciliation , dans un environnement où les conditions de travail des hommes de presse ne sont pas des plus mélioratives.
La notion de sécurité devenue utopique et les FRCI régnant en maîtres absolus dans tout le pays inhibent toute volonté des acteurs politiques ivoiriens à un retour à la normalité et à la restauration d’un vrai État de droit.
Ahmadi Coulibaly
Journaliste.
La rançon de la fausse victoire
5 mois que le pouvoir a changé de main à Abidjan, après des élections présidentielles controversées ayant engendré une difficile période postélectorale sur fond de conflits armés et de guerre civile. Le décompte est macabre. Plus de 3000 morts officiellement dont un millier seulement pour la Région de l’Ouest du pays imputés pour la plupart aux forces militaires pro-Ouattara. Un flux massif de populations civiles et certainement de nombreux militaires loyaux à l’ancien Président Laurent Gbagbo détenu dans un flou juridico-politique depuis le 13 avril 2011 dans le Nord du pays occupé par les forces fidèles àAlassane Ouattara depuis la rébellion armée de Septembre 2002. La Côte d’ivoire n’aura pas le temps d’enterrer ses fils disparus que le malheur des exactions perpétrées, par des soldats en tenue estampillés du sceau FRCI ou autres tenues militaires volées ou constitutives de butins de guerre, que davantage de désarroi viendra s’ajouter au lourd et pénible quotidien des familles endeuillées, balafrées par la violence d’un autre ordre, ramenées à l’état d’existence primitive avec moins que le minimum vital.
Des ivoiriens dépossédés de leurs biens acquis au prix de plusieurs années de sacrifices et de durs labeurs. Des voyous et autres scélérats libérés de la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan(MACA) par les sbires du régime imposé par la France, ont traumatisé les populations supposées favorables à la majorité présidentielle. Des femmes et filles violées, des jeunes gens recrutés de force ou exécutés sommairement en cas de refus, plusieurs villages incendiés ou rayés de la carte, des militaires en exil, ,de nombreuses personnalités politiques proches de Laurent Gbagbo humiliées et jetées en prison ,des dizaines de journalistes et agents de presse apeurés , intimidés ,emprisonnés voire assassinés. Au nom de la défense de quelle liberté ?
Liberté de . .. pression et de répression
Ils sont nombreux hélas ces journalistes politiques et indépendants traqués par les nouvelles autorités pour leur implication réelle ou supposée dans la crise postélectorale et pour leur soutien aux institutions ivoiriennes garanties par la Constitution défendue par Laurent Gbagbo .
Germain Guézé cameraman reporter auprès de la Présidence de la République et Serges Boguhet cameraman-reporter détenus dans le Nord du pays. Ayant cru en une vraie volonté de réconciliation prônée par les nouveaux tenants du pouvoir, Hermann Aboa a décidé de rentrer au pays. Mal lui en prit ,il se retrouvera conduit en prison après une enquête policière des plus confuses. Réconciliation factice qui ne rassurent nullement pas Mambo Abbé, Ousmane Sy Savané, Didier Depri Claude Frank About, Germain Séhoué , Amos Béonaho, Séikpa Benson, Ferro M. Bailly, Théophile Kouamouo, Franck Dally, Isidore Simplice Allah ,Bobo Ghislain JC, Yo Claude Armand sorti finalement du pays après 4 mois d’enfermement chez lui ,…la liste est non exhaustive. La liberté d’expression fait donc place à celle …de la pression.
Les intimidations auxquelles sont sujets les ivoiriens proches de l’ancien régime déchu se déclinent sur la toile à travers le vaste réseau social Facebook. Par peur de représailles suite à des dénonciations en cascade, plusieurs membres des forums pro-gbagbo utilisent à profusion des pseudos aussi originaux que révélateurs :Steve Beko , Woodity de Gôzô, Mossi Dramane, Gbagbo Président, FARCI : anagramme hilarant de FRCI etc. Les forums réclamant la libération de Gbagbo Laurent foisonnent en pseudos de camouflage . Derrière ses multiples identités se cachent des hommes politiques, des civiles en proie à des menaces et des journalistes non moins célèbres.
La facture du régime anti-démocratique de Ouattara est intenable. Malgré le rappel à l’ordre des organisations de défense des Droits de l’homme notamment Human Right Watch(HRW) et de Reporters Sans Frontières (RFS) qui ont vertement dénoncé dans leurs derniers rapports les abus de violations de la dignité et des droits humains , a contrario des discours anesthésiants de Ouattara prônant une atmosphère de réconciliation , dans un environnement où les conditions de travail des hommes de presse ne sont pas des plus mélioratives.
La notion de sécurité devenue utopique et les FRCI régnant en maîtres absolus dans tout le pays inhibent toute volonté des acteurs politiques ivoiriens à un retour à la normalité et à la restauration d’un vrai État de droit.
Ahmadi Coulibaly
Journaliste.
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