Médicaments sous forme de gélule et comprimé ©AFP
KINSHASA (AFP) - (AFP)
Un incendie a détruit mercredi un stock d’environ cinquante tonnes de médicaments à Kinshasa, risquant de perturber l’approvisionnement de certaines provinces de la République démocratique du Congo, a-t-on appris jeudi de source sanitaire.
La Fédération des centrales d’approvisionnement en médicaments essentiels (Fedecam) a pris feu mercredi à l’aube à Barumbu, une commune du nord de Kinshasa.Un court-circuit serait à l’origine de l’incendie.
"La Fedecam stockait des médicaments de type essentiel, qui répondent à toutes les maladies répandues en RDC", a déclaré à l’AFP Jean-Claude Deka, secrétaire général de la Fédération.
"Il y avait notamment des antibiotiques, des antidiarrhéiques...Toute une gamme de produits qu’on peut trouver dans un dépôt pharmaceutique", a-t-il ajouté.
"Nous avions près de 50 tonnes de médicaments, soit l’équivalent de 5 containers d’environs 60 mètres cubes", a expliqué à l’AFP Jean-Pierre Umba, le pharmacien responsable de la Fedecam.La Fedecam estime les pertes à 350.000 dollars pour les médicaments et à 175.000 dollars pour les équipements.
"L’Association de santé familiale nous avait par ailleurs confié 22 millions de préservatifs qui devaient être distribués en provinces mais ils ont aussi brûlé", a expliqué M. Deka.
"La Fedecam n’est pas l’unique structure où l’on stocke les médicaments.En province, il y a des structures parallèles", a affirmé à l’AFP Saint-Augustin Sengwa, attaché de presse au ministère de la Santé à Kinshasa."Il n’y aura pas tellement un impact négatif", a-t-il précisé.
La Fedecam estime pour sa part que l’incendie va affecter "certaines centrales d’achat en provinces qui n’avaient pas encore reçu leur stock".Notamment, quelques médicaments contre le paludisme en transit vers les Kasaï occidental et oriental (centre) ont été détruits.
La Fédération doit recevoir à partir de la semaine prochaine de nouveaux containers de médicaments."Nous attendons sept containers qui viennent des partenaires.Nous ne seront pas en mesure de les garder", a expliqué Jean-Claude Deka.
"On cherche un endroit approprié pour entreposer ces médicaments", a déclaré à l’AFP Saint-Augustin Sengwa.Cette solution sera provisoire, a-t-il ajouté, précisant que les locaux de la Fedecam seront "réhabilités".
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