16/08/2011 par Marie Villacèque
Susana Baca se bat pour la reconnaissance de l'héritage noir dans la culture péruvienne. © Cris Bouroncle/AFP.
Premier noir, ministre de l’histoire du Pérou, la célèbre chanteuse Susana Baca incarne tous les espoirs d’une communauté longtemps marginalisée.
Nommée le 28 juillet à la tête du ministère de la Culture par le président péruvien, Ollanta Humala, Susana Baca, 67 ans, n’a pas d’expérience politique, mais sa renommée internationale et sa popularité au Pérou devraient lui faciliter la double mission qu’elle s’est assignée : promouvoir la culture nationale à l’étranger et en ouvrir l’accès à tous les Péruviens.
Dans un pays où le racisme reste très répandu et où la minorité afro-péruvienne a longtemps été ignorée, sa nomination est un symbole fort. Associés aux conquistadors espagnols du XVIe siècle, les descendants des esclaves africains n’ont jamais gagné la reconnaissance de leurs concitoyens indiens. Il y a deux ans, le Pérou a toutefois été le premier pays sud-américain à s’excuser auprès d’eux pour des siècles d’exclusion.
Héritage africain
Susana Baca se bat depuis des années pour faire reconnaître l’apport de cet héritage dans la culture nationale. Avec son mari, Ricardo Pereira, un sociologue, elle a sillonné la côte au sud de Lima, fief de la communauté noire, pour recueillir des témoignages et s’imprégner de la tradition musicale locale. Au terme de onze ans de recherche, elle publie, en 1992, Del fuego y del agua, puis fonde l’institut Negrocontinuo, contribuant ainsi directement à l’essor de la culture afro-péruvienne. Elle projette aujourd’hui de construire dans la province de Cañete un centre dédié à la préservation de l’héritage africain.
Née à Lima d’un père guitariste et d’une mère danseuse, Susana Baca a très tôt vibré pour la musique. Après l’obtention d’un diplôme d’institutrice, elle se consacre à sa passion et remporte, en 2002, le Latin Grammy Award pour son album Lamento negro. Aujourd’hui, elle va devoir concilier scène et ministère. « Depuis ma nomination, je n’arrête pas de travailler, reconnaît-elle. Il faut que je prenne connaissance des dossiers qui m’attendent. » Pour l’instant, Susana refuse d’annuler ses engagements internationaux immédiats et va même entamer la promotion de son dernier album, Afrodiaspora.
Susana Baca se bat pour la reconnaissance de l'héritage noir dans la culture péruvienne. © Cris Bouroncle/AFP.
Premier noir, ministre de l’histoire du Pérou, la célèbre chanteuse Susana Baca incarne tous les espoirs d’une communauté longtemps marginalisée.
Nommée le 28 juillet à la tête du ministère de la Culture par le président péruvien, Ollanta Humala, Susana Baca, 67 ans, n’a pas d’expérience politique, mais sa renommée internationale et sa popularité au Pérou devraient lui faciliter la double mission qu’elle s’est assignée : promouvoir la culture nationale à l’étranger et en ouvrir l’accès à tous les Péruviens.
Dans un pays où le racisme reste très répandu et où la minorité afro-péruvienne a longtemps été ignorée, sa nomination est un symbole fort. Associés aux conquistadors espagnols du XVIe siècle, les descendants des esclaves africains n’ont jamais gagné la reconnaissance de leurs concitoyens indiens. Il y a deux ans, le Pérou a toutefois été le premier pays sud-américain à s’excuser auprès d’eux pour des siècles d’exclusion.
Héritage africain
Susana Baca se bat depuis des années pour faire reconnaître l’apport de cet héritage dans la culture nationale. Avec son mari, Ricardo Pereira, un sociologue, elle a sillonné la côte au sud de Lima, fief de la communauté noire, pour recueillir des témoignages et s’imprégner de la tradition musicale locale. Au terme de onze ans de recherche, elle publie, en 1992, Del fuego y del agua, puis fonde l’institut Negrocontinuo, contribuant ainsi directement à l’essor de la culture afro-péruvienne. Elle projette aujourd’hui de construire dans la province de Cañete un centre dédié à la préservation de l’héritage africain.
Née à Lima d’un père guitariste et d’une mère danseuse, Susana Baca a très tôt vibré pour la musique. Après l’obtention d’un diplôme d’institutrice, elle se consacre à sa passion et remporte, en 2002, le Latin Grammy Award pour son album Lamento negro. Aujourd’hui, elle va devoir concilier scène et ministère. « Depuis ma nomination, je n’arrête pas de travailler, reconnaît-elle. Il faut que je prenne connaissance des dossiers qui m’attendent. » Pour l’instant, Susana refuse d’annuler ses engagements internationaux immédiats et va même entamer la promotion de son dernier album, Afrodiaspora.
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