Des cibles militaires ont encore été attaquées par un commando mystérieux hier à Port-Bouët. Donnant le sentiment que les Ivoiriens ne sont plus en sécurité, malgré les discours tapageurs des sécurocrates de Ouattara.
Des cibles militaires ont encore été attaquées par un commando mystérieux hier à Port-Bouët. Donnant le sentiment que les Ivoiriens ne sont plus en sécurité, malgré les discours tapageurs des sécurocrates de Ouattara.
L’angoisse a fait, hier, son grand comeback dans le coeur des populations d’Abidjan, après quelques semaines de «pause» suite aux attaques du ou des commandos mystérieux durant le mois dernier. Tout a commencé dans la commune de Port- Bouët, plus précisément dans le quartier de Vridi Cité.
Arrivés en civil, à bord d’un taxicompteur, aux environs de 20 heures, devant la Brigade de gendarmerie – tenue par une dizaine d’éléments à peine équipés –, des inconnus armés – certains riverains ont dénombré sept hommes – ont procédé à une fusillade en règle, ce qui a provoqué la débandade des «corps habillés». Ils ont emporté les armes qu’ils ont trouvées, puis sont partis – en couvrant leur fuite par des tirs qui ont semé la panique au sein des populations civiles.
Simultanément, ou un peu plus tard, d’autres tirs, nourris, ont été signalés dans le périmètre des commissariats du 33ème arrondissement (Port-Bouët derrière Warf) et du 5ème arrondissement (Gonzagueville) ainsi qu’au carrefour de l’aéroport, sur la route de Grand- Bassam.
Par ailleurs, certaines sources faisaient état de la présence de chars de l’ONUCI dans la commune, dans la nuit d’hier. Est-ce le même commando qui a procédé aux deux attaques ?
Selon une source policière, oui. «Le commando qui a attaqué la brigade de gendarmerie de Vridi est le même qui a tiré sur le 33ème arrondissement, avant de s’enfuir en direction de Bassam. Ses membres ont disparu dans la nature juste après le corridor de Port-Bouët», révèle au Nouveau Courrier une source sécuritaire qui précise que l’attaque a fait un mort au commissariat du 33ème, dont l’identité n’a pas été révélée.
Il faut croire qu’une fois de plus, quelques hommes audacieux ont réussi à narguer les sécurocrates du régime, qui rivalisent pourtant de propos rassurants. Après le choc des armes, la peur des «ratissages» spéciaux des FRCI.
Les populations de Port-Bouët craignaient, dans la nuit d’hier à aujourd’hui, le type d’exactions confinant à la torture qui s’étaient abattues sur les populations d’Akouédo et de Yopougon lors des attaques du mois dernier. Incapables d’empêcher les actions ciblées de leurs adversaires sans visage, les nervis armés du régime s’étaient «vengés» sur les civils étiquetés «pro-Gbagbo» pour des raisons diverses.
Philippe Brou
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