samedi 16 novembre 2013

« TANT QUE NOS REFUGIÉS SONT SOUS LA MENACE DES BOMBES ET DES ARMES, C’EST DIFFICILE POUR NOUS DE DEPOSER LES ARMES », DÉCLARENT LES FDLR.

16 novembre 2013  

Les rebelles rwandais des FDLR, installés en République démocratique du Congo (RDC) depuis 1994, sont prêts à déposer les armes mais les conditions de leur désarmement ne sont pas réunies à l’heure actuelle, a déclaré vendredi à l’AFP un de leurs chefs. 



Les soldats du FDLR dans les montagnes du Nord-Kivu

« Nous sommes convaincus que nous pouvons déposer les armes aussi longtemps que le gouvernement rwandais ne vient plus en RDC », a dit Wilson Irategeka, secrétaire exécutif par intérim des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) lors d’un entretien téléphonique avec l’AFP.

« Notre problème c’est que le gouvernement de Kigali n’a cessé de venir en RDC pour tuer les réfugiés rwandais », a déclaré M. Irategeka, dans une allusion à l’implication du Rwanda dans les deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003) et au soutien imputé à Kigali de plusieurs rébellions actives dans l’Est du Congo au cours de la dernière décennie, et tout récemment à celle du M23.

« Le gouvernement de Kigali utilise les Raï Mutomboki et les maï-maï Sheka [...] pour venir tuer les réfugiés rwandais », a-t-il ajouté en faisant référence à deux groupes armés avec lesquels les FDLR s’affrontent régulièrement dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC.

« Tant que nos réfugiés sont toujours sous la menace des bombes et des armes, c’est difficile pour nous de déposer les armes », a encore déclaré M. Irategeka. 


Le président congolais, Joseph Kabila, a lancé fin octobre un ultimatum aux différents groupes armés présents au Congo, les enjoignant d’abandonner la lutte armée ou d’y être contraints par la force des armes.

Le 5 novembre, après sa victoire militaire contre les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23), le gouvernement congolais a annoncé qu’il lancerait sous peu une offensive pour débarrasser le pays des FDLR, milice qu’il a été régulièrement accusé d’instrumentaliser et de soutenir dans sa lutte contre certains groupes rebelles.

Arrivées sur le territoire congolais en 1994, les FDLR ont été formés initialement par d’anciens cadre de l’armée rwandaise ou des milices hutu ayant participé activement au génocide rwandais. Leurs effectifs sont estimés entre 1.000 et 1.200 combattants. 


Opposés au régime tutsi de Paul Kagame, qui s’est installé à Kigali en 1994, ils ont pour objectif la chute du pouvoir rwandais actuel, mais affirment voir dans le « dialogue avec le gouvernement de Kigali [...] la seule voir pour obtenir une paix durable au Rwanda en particulier et dans la région des Grands Lacs africains en général ». _____________
IKAZE IWACU
Source: AFP, KINSHASA

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