mardi 17 décembre 2013

L'Afrique doit anéantir ses traîtres pour s'épanouir ou continuer de gémir pour périr

17/12/2013 

La vie des traîtres vaut-elle mieux que celle de ces bébés, enfants et mamans enceintes qui meurent dans des hôpitaux parce que trahis par des gens qui sont supposés faire leur travail et choisissent de s’en détourner ? 



 
1- La question de l’envol de l’Afrique actuelle.

Lorsqu’on procède à la dissection des Etats africains d’hier et d’aujourd’hui, l’on s’aperçoit vite qu’il y a toujours eu en leur sein trois groupes : Les Patriotes dévoués, les Neutres et les Traîtres.

Si les Neutres ou pseudo Neutres peuvent être réorientés pour servir la cause nationale africaine, les Traîtres par contre sont ceux-là qui déifient leurs propres intérêts et ceux de leurs maîtres et réifient leurs concitoyens tout en faisant du sort du peuple leur essuie-pied.

Il s’agit de montrer ici que l’étendard de l’Afrique ne peut être haut hissé dans le ciel mondial aussi longtemps que ces Vermines parmi nous continuent gaiement et égoïstement de capter et d’ingérer l’oxygène qui est important, voire nécessaire pour nos progrès.

Le chemin est encore très long. L’Afrique demeure un vaste chantier où beaucoup reste à faire. Et il est des tâches préliminaires, incontournables ou nécessaires à entamer et exécuter, si l’on veut rester optimiste quant à l’avenir de ce continent.

L’on a toujours parlé des aides étrangères à l’Afrique pour le développement ; des gestes qui la plupart de temps ne sont que des stratagèmes de filoutage de ses richesses peaufinés.

Et jusqu'à ces jours, des voyous africains persistent à dire que ce sont vraiment des aides. Ils ne se demandent pas comment des gens, les uns couchés, d’autres à genoux ou n’avançant qu’en béquilles, des gens plongés dans la nuit, peuvent avoir des solutions à nos problèmes ou bien sont là pour nous sortir de la nuit.

C’est ici qu’il faut comprendre qu’il y a là dedans une certaine complicité diabolique de nos propres concitoyens africains à divers nivaux et degrés.

Sans toutefois nier que l’Afrique affaiblie a besoin d’adopter et d’adapter des expériences étrangères pour prendre son envol, la priorité aujourd’hui sur le continent africain réside dans la création des conditions de développement.

C’est une tâche que personne d’autre de l’extérieur (ni le Chinois ni l’Indien ni l’Américain, etc.) ne pourra réaliser pour les Africains. Le travail de Discipline des siens et « d’Assainissement » leur incombe. C’est fondamental.

Par Assainissement, j’entends le nettoyage de nos sociétés ou de la mise hors d’état de nuire sûr de ses pires ennemis, communément appelés les Traîtres, ces Microbes qui décomposent l’Afrique à leur propre profit et à celui de leurs maîtres.

2- Les traîtres africains : qui sont-ils ?

En Afrique, les traîtres dont je parle sont ceux qui ont reçu la charge de veiller sur le bien-être des populations et s’en détournent tout en détournant ou déviant souvent les moyens et forces destinés à ce travail-là, compromettant ainsi l’avenir des uns, les mettant en danger, et occasionnant la mort des autres.

Ces traîtres, ce sont les dirigeants africains qui refusent obstinément de créer et d’appliquer des programmes économiques et politiques qui aident à la transformation de leurs sociétés en rompant ainsi avec certains schémas enjolivés (mais nuls) et volontés des anciens colonisateurs.

Par exemple, le maintien du franc CFA et l’appartenance à la Françafrique jusqu'à nos jours de certains pays est une haute trahison de la part des dirigeants de ces pays d’Afrique, de même que certains contrats honteux qui se signent en Afrique. Ça prendra le temps que cela prendra, et tous ces dirigeants-là rendront des comptes, seront jugés, condamnés et emprisonnés même morts.

Ces traîtres, ce sont les dirigeants africains qui s’activent à déstabiliser, à étouffer ou à éliminer physiquement de braves patriotes africains compétents qui tentent de tracer de nouvelles voies de salut pour l’Afrique en rupture avec les vieilles pratiques qui ont encore cours dans nombre de pays africains.

Leurs victimes se comptent dans tous les milieux professionnels : politiques, médecins, enseignants, avocats, hommes d’affaires, syndicalistes-activistes, journalistes, étudiants, etc.

Le cas du camarade et ami journaliste émérite du Burkina Faso, Norbert Zongo, qui fut assassiné froidement par le régime du président Blaise Compaoré me revient toujours à l’esprit.

Ces traîtres, ce sont ceux-là qui, sans humanisme, traversés par un égoïsme viscéral et dépouillés de tout patriotisme, vendent les secrets de leur pays, bradent les richesses du pays aux étrangers, signent des contrats injurieux en faveur des preneurs et toujours en défaveur des peuples. Ils sont des présidents, ministres, gouverneurs, préfets, officiers, directeurs, simples citoyens, sénateurs, députés, etc.

Ces traîtres, ce sont aussi ceux que j’appelle les « prostitués des medias ». Ces prostitués désinformateurs encore appelés Journalistes, ont une grande part de responsabilité dans les drames africains contemporains.

Ces prostitués ont pour sexe l’information ou la vérité qu’ils gardent, fardent, déforment et allongent au lit des medias pour de l’argent, pour des avantages. Ils émasculent, ponctionnent, mutilent la Vérité et agressivement la font boire aux peuples.

Ces traîtres, ce sont aussi ces Africains qui endettent leurs pays dans des projets fantaisistes, acceptent n’importe quoi des organismes financiers et politiques maffieux internationaux, font recours aux étrangers laissant des forces nationales compétentes sur place, juste pour satisfaire au pacte secret entre eux et l’Extérieur.

Ces traîtres, ce sont ces groupes qui en Afrique prennent les armes contre un pouvoir en place avec derrière eux des mains invisibles, pour protéger les intérêts de celles-ci ou leur ouvrir un couloir économico-financier, et souvent pour renverser des dirigeants qui ont choisi de servir fidèlement leur peuple et non les intérêts de ces Puissances-vautours toujours insatiables.

C’est ce qui est arrivé au Soudan, au mali, à la RDC, la Libye, la Côte d’Ivoire ; c’est ce qui se passe au Nigeria, en RCA et peut-être bientôt au Cameroun (Sauf qu’ici le président fainéant au pouvoir en sera responsable), etc. Dans certains cas, ces individus sans foi ni loi sont des traîtres et doivent être éliminés.

Ces traîtres sont aussi des Nationaux qui clandestinement pillent et vendent des richesses de leur pays, détruisent l’écosystème à leur propre profit, pratiquent le braconnage en profitant du bordel que les satrapes des régimes fainéants ont fondé et bâti.

3- Impacts des actes des traîtres sur l’Afrique.

Les traîtres en Afrique se retrouvent à tous les niveaux de la société et les choix et actes de chacun d’eux jouent très négativement sur les développements économique, politique et social ainsi que sur la cohésion nationale et le bien-être social.

Nous voyons comment des maladies comme le Choléra, la malaria, la dysenterie et l’onchocercose continuent de terroriser et de décimer des familles en Afrique. Des enfants, des jeunes et vieillards en meurent tous les ans depuis nos pseudos indépendances.

Regardons l’état des hôpitaux en Afrique pour comprendre que personne de l’extérieur ne viendra faire notre travail. L’on assiste au mauvais équipement ou au sous-équipement de ceux-ci ; l’on assiste à des détournements des fonds, des médicaments et équipements, aux absences fréquentes et au non-respect de la déontologie.

Dans nos centres hospitaliers manque parfois le minimum : Absence de lumière et d’hygiène, l’on accouche les femmes à la lampe-torche et parfois grâce à la lumière des téléphones portables et lampes à pétrole.

Les routes en Afrique deviennent des abattoirs où restent tant de vies humaines chaque année. Tout cela c’est parce que quelque part, quelqu’un a trahi ; c’est parce que des gens ont trahi le peuple.

C’est parce qu’il y a faillite quelque part. C’est parce qu’il y a trahison quelque part, et cela ne devrait pas rester impuni. Les responsables et coupables devraient payer si cher, payer dans certains cas de leur propre vie pour que des actes de ce genre cessent et que l’Afrique progresse et prospère.

Les Africains doivent apprendre à punir leurs traîtres, à les punir sévèrement. Je rêve d’une Afrique où ceux qui reçoivent le pouvoir du peuple accomplissent avec brio et fidélité les tâches qui leur ont été confiées, et où les traîtres reçoivent les magnifiques salaires de leur trahison ; ce qui souvent devra aller avec leurs têtes.

La vie des traîtres vaut-elle mieux que celle de ces bébés, enfants et mamans enceintes qui meurent dans des hôpitaux parce que trahis par des gens qui sont supposés faire leur travail et choisissent de s’en détourner ?

Et ces populations décimées par des maladies que l’Etat pouvait combattre efficacement, ou tuées sur des voies en mauvais état ? Et celles-ci volées, violées et tuées par des bandes armées mues par le gain, sont-elles des sous humains ?

4- Les Africains doivent être très durs face à leurs traîtres

Récemment dans un texte critique de Le Chien Noir de Gilbert Doho je posais un peu vers la fin la question suivante : « Les Africains vont-ils continuer de ménager les traîtres africains de l’acabit de Too du roman ? » Et comme nous le voyons, j’apporte ici la réponse : Non.

Nous devons agir conséquemment. Nous ne pouvons pas laisser errer librement quelqu’un ou des gens par qui ou par les actes démentiels desquels de nombreuses âmes ont été détruites, sous couleur que chaque vie humaine est sacrée et devra être épargnée.

Ces traîtres, ces « animaux », ces léopards incorrigibles et réfractaires qui ne pensent qu’à eux-mêmes et ne suivent que leurs instincts doivent être écartés irréversiblement des caprins.

C’est une position qui peut paraitre ambiguë, voire blâmable, pour le défendeur des Droits Humains que je suis. Non, c’est en fonction de ce qu’est l’Afrique. C’est la seule position qui me paraît honnête et responsable à présent.

Su ce continent des bavures, de tolérances sordides, de mépris impunis des populations et de méprises nauséeuses, les Africains doivent être plus sévères vis-à-vis de leurs traîtres que Washington, Londres, Pékin, Moscou, etc.

Les Africains doivent arrêter leurs traîtres, les juger, les condamner à de lourdes peines d’emprisonnement et, exécuter tout simplement certains d’entre eux. Et là où cette justice s’avère impossible, la clandestinité devra s’imposer. À la terreur des peuples africains par leurs traîtres doit parler la terreur rouge.

En Afrique, l‘ordre, le patriotisme, l’honnêteté et la discipline nécessaires pour son envol (et dans une certaine éthique) ne viendront pas du ciel. Ils doivent être imposés. C’est par une « cruauté » distributive ordonnée et contrôlée que la propreté, le patriotisme et l’humanisme vont revenir au centre des cœurs et des actes de beaucoup d’Africains.

Tout ceci, ajouté à d’autres actions courageuses, signale que les Africains doivent passer de l’objet de la vie des autres au sujet réel de leurs propres vies. C’est l’Afrique pour laquelle nous nous battons et devons nous battre. C’est l’Afrique que nous voulons, dépêtrée des marionnettes et traîtres et maître de son destin.
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Léon Tuam
Ecrivain, activiste des droits humains et enseignants.

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Cameroonvoice

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