20 février 2014
La police a lancé des grenades lacrymogènes et tiré des coups de feu pour disperser un rassemblement de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) jeudi 20 février à la place de l’indépendance à Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Les militants de ce parti, portant leur président Vital Kamerhe sur le traditionnel "tipoyi", voulaient l’installer sur l’estrade de cette place où il devait tenir un discours.
La police est alors intervenue pour les disperser.
Vital Kamerhe
Plusieurs personnes ont été blessées dans la débandade qui s’en est suivie. La manifestation avait été interdite plus tôt par le maire de la ville qui avait décidé sa délocalisation vers un autre lieu.
Le président de l’UNC est arrivé à Bukavu vers 16h30’. Des militants de son parti l’ont porté sur une chaise traditionnelle appelée tipoyi avec l’intention visible de l’installer sur l’estrade de la place de l’indépendance, où l’attendait une grande foule de partisans.
A l’approche des manifestants, la police, qui était déployée sur les lieux, a lancé des grenades lacrymogènes et tiré des coups de feu pour disperser la population.
Dans la débandade qui s’en est suivie, Vital Kamerhe est tombé de sa chaise mais a pu être évacué par la police. Il regrette la tournure prise par les événements.
«C’est vraiment regrettable. Si nos militaires n’étaient pas disciplinés, on allait avoir plus de dégâts que maintenant. Il y a eu des blessés. Jusque là, je ne sais pas s’il ya eu des morts. Moi-même, j’étais à terre. Le seul tort que nous avons eu, c’est d’avoir été accueilli triomphalement», a-t-il affirmé.
Le président de l’UNC condamne en outre « l’irresponsabilité » des autorités dans la gestion de cette manifestation.
«Je ne sais pas où le gouverneur avait la tête. Une telle marée humaine, comment voulez-vous que 10 à 40 policiers la contiennent ? Il y avait plus de 300 000 à 400 000 personnes. C’est de l’irresponsabilité. Il pouvait déjà prévoir ça», a-t-il expliqué.
La veille de ce rassemblement, le maire de la ville de Bukavu, Philémon Yogolelo avait annoncé sa délocalisation de la place de l’indépendance vers le stade de la Concorde de Kadutu.
Dans un communiqué diffusé sur l’antenne provinciale de Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et à la Radio Maendeleo, le numéro un de la ville avait justifié cette décision par « des travaux en cours ».
Place de l’indépendance à Bukavu
Cependant, le reporter de Radio Okapi, en sillonnant la place de l’indépendance, n’y avait vu aucune trace de travaux, si ce n’est une forte présence policière.
De son côté, le bourgmestre de la commune de Kadutu avait expliqué que cette manifestation était délocalisée pour ne pas entraver la circulation au rond-point de la place de l’indépendance.
Quant aux membres de l’UNC, ils avaient rejeté cette décision, affirmant que le stade de la Concorde de Kadutu, qui accueille dix mille personnes, ne saurait contenir tous les sympathisants de ce parti.
___________
Radio Okapi
La police a lancé des grenades lacrymogènes et tiré des coups de feu pour disperser un rassemblement de l’Union pour la Nation congolaise (UNC) jeudi 20 février à la place de l’indépendance à Bukavu, dans le Sud-Kivu.
Les militants de ce parti, portant leur président Vital Kamerhe sur le traditionnel "tipoyi", voulaient l’installer sur l’estrade de cette place où il devait tenir un discours.
La police est alors intervenue pour les disperser.
Vital Kamerhe
Plusieurs personnes ont été blessées dans la débandade qui s’en est suivie. La manifestation avait été interdite plus tôt par le maire de la ville qui avait décidé sa délocalisation vers un autre lieu.
Le président de l’UNC est arrivé à Bukavu vers 16h30’. Des militants de son parti l’ont porté sur une chaise traditionnelle appelée tipoyi avec l’intention visible de l’installer sur l’estrade de la place de l’indépendance, où l’attendait une grande foule de partisans.
A l’approche des manifestants, la police, qui était déployée sur les lieux, a lancé des grenades lacrymogènes et tiré des coups de feu pour disperser la population.
Dans la débandade qui s’en est suivie, Vital Kamerhe est tombé de sa chaise mais a pu être évacué par la police. Il regrette la tournure prise par les événements.
«C’est vraiment regrettable. Si nos militaires n’étaient pas disciplinés, on allait avoir plus de dégâts que maintenant. Il y a eu des blessés. Jusque là, je ne sais pas s’il ya eu des morts. Moi-même, j’étais à terre. Le seul tort que nous avons eu, c’est d’avoir été accueilli triomphalement», a-t-il affirmé.
Le président de l’UNC condamne en outre « l’irresponsabilité » des autorités dans la gestion de cette manifestation.
«Je ne sais pas où le gouverneur avait la tête. Une telle marée humaine, comment voulez-vous que 10 à 40 policiers la contiennent ? Il y avait plus de 300 000 à 400 000 personnes. C’est de l’irresponsabilité. Il pouvait déjà prévoir ça», a-t-il expliqué.
La veille de ce rassemblement, le maire de la ville de Bukavu, Philémon Yogolelo avait annoncé sa délocalisation de la place de l’indépendance vers le stade de la Concorde de Kadutu.
Dans un communiqué diffusé sur l’antenne provinciale de Radio télévision nationale congolaise (RTNC) et à la Radio Maendeleo, le numéro un de la ville avait justifié cette décision par « des travaux en cours ».
Place de l’indépendance à Bukavu
Cependant, le reporter de Radio Okapi, en sillonnant la place de l’indépendance, n’y avait vu aucune trace de travaux, si ce n’est une forte présence policière.
De son côté, le bourgmestre de la commune de Kadutu avait expliqué que cette manifestation était délocalisée pour ne pas entraver la circulation au rond-point de la place de l’indépendance.
Quant aux membres de l’UNC, ils avaient rejeté cette décision, affirmant que le stade de la Concorde de Kadutu, qui accueille dix mille personnes, ne saurait contenir tous les sympathisants de ce parti.
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Radio Okapi
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