jeudi 20 février 2014

Côte D’Ivoire : Le pouvoir est dans la rue !!!

19 Février 2014


les jeunes patriotes

Les choses se compliquent pour la succession du « vénéré souverain immortel », l’enfant de Sindou, devenu « ivoirien et candidat exceptionnel en 2005 » grâceà l’article 48, générosité de son prédécesseur et rival politique, le Président Gbagbo, devenu « Président reconnu par la Communauté Internationale » et Chef d’état Ivoirien grâceà l’Union Africaine en sa décision du 8 Mai 2011, j’ai nommé M. Alassane Dramane Ouattara, le Warifatchê, ADO pisanciii, Magellan, DJ Sciatique, le mendiant professionnel et le mythomane des mythomanes parmi ses pairs.

Depuis son évacuation et hospitalisation en France dans le courant de la semaine du 10 Février 2014, ses alliés et suppôts s’activent déjà à le remplacer, sans même avoir informé les populations de son état de santé ou son décès. Les populations sont encore dans l’ignorance la plus totale car les media étatiques font un blackout sur les informations le concernant.

La France a dépêché un régiment de soldats d’élite en provenance de Poitiers et a aussi annulé la visite de travail de son Président, M. Hollande.

Les bruits de bottes se font entendre de partout. C’est le branle-bas au sein de la grande muette. Les FRCI sont sur le pied de guerre jusqu’à leur capitale rebelle de Bouaké. 


L’ONUCI est aussi entrée dans la danse sécurisant la résidence du PAN Soro Guillaume et des nouvelles installations de l’état à savoir le 3e pont.

Du côté des députés, tous s’activent selon leur chapelle ou obédience politique. Déjà le 17 Février 2014, deux camps s’opposaient farouchement au sein de l’hémicycle pour soit l’application de l’article 40, faisant du PAN le successeur constitutionnel du Chef d’état ou de l’article 53 faisant d’une personnalité du gouvernement le successeur temporaire, assumant l’intérim dans un temps limité.

Le Mercredi 19 Février 2014, les choses ont pris un tournant des plus inquiétants. 


Le PDCI-RDA jusque-là muet, a instrumentalisé ses députés afin que la succession soitaccordée au Premier Ministre Duncan. En clair, il y a trois groupes parlementaires s’affrontant pour le fauteuil présidentiel : Les pro-Duncan, les pro-Soro et les pro-Bakayoko.

Le PAN Soro Guillaume est rentré de sa visite de travail en Iran depuis le 18 Février 2014. Lui aussi a instrumentalisé ses troupes restéesfidèlesà la rébellion nordiste, toujours constituées au sein des FAFN, différentes des FRCI de M. Ouattara, créées en pleine crise post-électorale le 17 Mars 2011, au Golf Hôtel. 


Par conséquent, ce sont deux armées de fortune, supposées être des alliés et frères d’armes de la rébellion nordiste.

Les choses ne vont pas du tout bien et la sérénité a foutu le camp dans les quartiers généraux des éventuels candidats au poste présidentiel. 


La suspicion est de mise et les uns et les autres s’espionnent mutuellement afin d’identifier les pro-Bakayoko et les pro-Soro au sein des FRCI et du CCDO. 

En d’autres termes, une véritable guerre de succession sans merci se profile à l’horizon. Les armes lourdes font déjà leur apparition dans les rues abidjanaises et bouakoises. 

L’ONUCI est en alerte maximale et convoque les politiques de tous les bords. Le premier convoqué fut le Président du FPI, M. Affi N’Guessan.

Quant aux ambassades et chancelleries occidentales, elles reçoiventà tour de rôle les émissaires des trois groupes de candidats à la succession. 


De fortes tractations sont en cours afin de trouver une solution commune, solution pouvant éviter un bain de sang inutile et une succession selon les vœux de la France, de l’UE et de la communauté internationale. 

Ce vœu cher à la France, est celui de Dame Nouvian Folloroux Ouattara, l’activation de l’article 53, faisant du Ministre M. Hamed Bakayoko, le successeur putatif de « son père ».

Quant au pro-Soro, ils sont convaincus que la Constitution de Juillet 2000 fait du PAN, le véritable successeur et que l’article 40 sera appliquéà la lettre, sous peine d’affrontements armés sous fonds de chantage pour l’envoi de certaines personnalités du RDR en direction de la CPI. Tous les moyens sont bons afin de s’imposer et prendre ce qui lui « revient de droit ».

La succession de M. Ouattara n’a jamais été réglée dans le fond comme dans la forme. Il avait promis au PAN Soro Guillaume, de prendre la tête du RDR après les élections de 2015. 


Se croyant immortel, il souhaitait briguer un second mandat puis s’en aller se reposer à Mougins, France. Voilà que le créateur en a décidé autrement et les successeurs sortent de partout réclamant une portion de pouvoir ou tout le pouvoir.

Le PDCI_RDA croit avoir la présidence pour avoir aidé M. Ouattara aux élections de Novembre 2010. Par conséquent, la présidence leur revient de droit dans la mesure où il occupait officieusement le poste de Vice-Présidence, poste qui devait êtrecréé et actionné avant les élections de 2015. 


Manque de pot pour le plus vieux parti politique, la constitution ivoirienne n’a pas encore prévu une telle succession de PrésidentàVice-Président. Aussi, ce parti politique n’a aucune armée et pas de véritables alliés occidentaux.

Quant aux politiques, ils écourtent leurs meetings dans Abidjan afin de se mettre à l’abri et prendre des instructions des chancelleries occidentales. Ils sont tenus ne pas créer de foyer de tension pouvant ameuter les populations et déséquilibrer la succession du Chef d’état. 


Eux aussi sont tenus d’attendre que la version officielle du décès de M. Ouattara en provenance de l’ancienne métropole soit annoncée avant de se prononcer.

Cependant, le décès de M. Ouattara a déjà fait le tour du monde. L’honorable Mme Tazéré du RDR l’a fait inconsciemment :

« On ne se bat pas autour du corps du père… » Dans le Quotidien Révélation du 19 Février 2014. Le quotidien pro-Soro, Nord-Sud titrait : « Danse macabre autour du Chef de l’état. Laissez-le en paix ! »

Vous avez bien lu ! Oui M. Alassane Dramane Ouattara n’est plus de ce monde !

Que disent les observateurs de la vie politique en Côte D’Ivoire ?

En ce qui concerne la succession de M. Ouattara, la constitution de Juillet 2000 ne peut êtreactivée dans la mesure où elle est temporairement suspendue depuis la chute du Président Gbagbo et des violations flagrantes en plusieurs endroits. 


Techniquement, personne ne peut prétendre user de la protection constitutionnelle afin de se positionner. Les articles 40 et 53 ne peuvent êtreactivés selon les humeurs desbénéficiaires. 

L’On ne peut pas rejeter une constitution et vouloir s’en remettre lorsque l’on en a besoin. Cette technicalité constitutionnelle ou vide constitutionnel (absence de Constitution) disqualifie les prétendants au posteprésidentiel.

Ce qui revientà dire que le dernier mot revient aux populations, les véritables artisans de la constitution et l’employeur- souverain.Jusque-là le peuple ivoirien fut écarté de toutes décisions de succession. Il est encore dans l’ignorance la plus totale et un successeur luisera certainement imposé(contre sa volonté).

En d’autres termes, le pouvoir est dans la rue dans la mesure où ce régime est illégitime et illégal du point de vue de la Constitution de Juillet 2000. La rue décidera si elle le souhaite, qui sera le véritable successeur de M. Ouattara. Le sait-elle au moins ? Apparemment non ! 


Les politiques tentent de la tenir loin des décisions en les distrayant avec des meetings de soutien au Président Gbagbo et les programmes de télévision diffusant des plages musicales et films.

Le pouvoir revient de droit aux populations et elles sont les seules àdécider de la suite des évènements.

Chères populations, longtemps meurtries, violentées, humiliées, brimées, ce pouvoir est le vôtre. Le pouvoir est dans la rue et ne vous laisser point distraire par les avocats du diable, prétendant avoir vos intérêtsà cœur. Ce sont pour la plupart des corrompus.

Le pouvoir est dans la rue et la rue c’est vous, parents, frères, sœurs, amis.
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Fait à Londres le 19 Février 2014.
Nick De Bessou
Juriste & Anthropologue Politique.
Président du FDRC.
[Forum pour la Démocratie et la Résolution des Crises].
nickdebessou.over-blog.com

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