vendredi 2 mai 2014

RWANDA: LE TEMPS DE ROMPRE LE SILENCE.

2 mai 2014

Il vient un moment où le silence est trahison, et ce temps est venu pour nous en ce qui concerne notre pays le Rwanda et la région des grands lacs en général. 

Il a été constaté que même poussés par les exigences de la vérité intérieure les hommes n’assument pas volontiers la tâche de s’opposer à leurs gouvernement surtout en temps de crise morale comme pour notre pays le Rwanda, et l’esprit humain ne s’attaque pas sans grande difficulté à toute apathie du conformisme qu’il trouve en lui-même comme dans le monde extérieur. 

Et qui plus est, quand les problèmes posés semblent aussi déconcertantes qu’ils le sont souvent dans cet épouvantable conflit, nous sommes toujours sur le point de nous laisser hypnotiser, par l’incertitude, mais il nous faut aller de l’avant.

 

Certains d’entre nous qui ont déjà commencé à rompre le silence de la nuit ont découvert que le besoin de parler est souvent un appel à la souffrance, mais il faut parler. 

Il nous faut parler avec toute l’humilité qui convient à l’étroitesse de notre vision, mais il nous faut parler, et nous devons également nous réjouir, car sûr, voici la première fois dans l’histoire de notre pays où un nombre important de ces technocrates TUTSI ont choisi d’aller au-delà de l’ethnisme pour embrasser les actions patriotiques pour se situer sur la hauteur d’une ferme contestation contre le gouvernement de leur congénère Paul KAGAME, sur les impératifs de leur conscience et l’interprétation de l’histoire de notre pays.

Un nouvel esprit se manifeste- t- il parmi nous ?

Si tel est le cas, traçons sa voie avec soin et prions que notre être profond se laisse guidé par lui car nous avons profondément besoin de trouver une voie nouvelle pour sortir des ténèbres qui semblent nous envelopper de si près. 

Nous ne pouvons pas ignorer l’ambigüité de la situation dans son ensemble même le besoin d’une solution collective à la tragédie du Rwanda et de la sous région.

Non plus nous ne pouvons pas négliger le rôle que les protagonistes peuvent jouer dans l’heureuse solution du problème, bien que les un ou les autres puissent suspecter la bonne fois de leurs adversaires sur le terrain politico-militaire, la vie et l’histoire nous apportent d’éloquent témoignage du fait que les conflits ne se résolvent jamais sans un échange confiant et des concessions de part et d’autres.

Aujourd’hui nul ne peut ignorer la politique actuelle de notre pays qui ne se soucie pas de la meilleure vie, de l’intégrité et de l’avenir meilleure du peuple rwandais. 

Si l’âme de notre pays se trouve empoisonne à mort, l’autopsie l’attribuera au gouvernement actuel en place à Kigali avec Paul KAGAME à la tête, cette âme ne pourra être sauvée aussi longtemps que ce gouvernement détruira les espoirs les plus profonds des hommes et femmes vaillants issus de ce peuple.

Nous somme appelés à parler pour les faibles, pour ceux qui sont sans voie, pour les victimes qui sont nos compatriotes et pour ceux que le gouvernement de Paul KAGAME appelle ses ennemis ; car rien de ce qui vient d’une main d’homme ne peut faire que ces êtres humains soient autre chose que nos frères. 

Quand je m’efforce de mesurer la folie que recèle l’acharnement du gouvernement de Paul KAGAME contre leurs opposants;

Quand je m’interroge au-dedans de moi-même, pour comprendre les événements et répondre à l’appel de la charité, ma pensée ne quitte pas ceux qui se trouvent et dispersés dans l’Est de la RD Congo ainsi que ces affligés et opprimés qui gisent actuellement dans les prisons mouroirs à l’intérieur de notre pays. 

A l’Est de la RD Congo, ces rescapés du génocide hutu par les TUTSI ont déjà subi pendant vingt ans aujourd’hui la malédiction de la guère.

Je pense à eux car il me parait claire qu’il y aura pas de solution véritable dans toute la région des grands lacs sans que l’on fasse un effort pour les reconnaître et pour entendre leurs cris entrecoupés. Il faut parler en leur nom et poser des questions qu’ils ne peuvent pas formuler eux-mêmes.

Qu’en est-il des FDLR? 

Ce groupe presque anonyme que Kigali appelle leur ennemis à mort et qu’il faut les abattre à tout prix? Que doivent-ils penser à la communauté internationale surtout aux américains, quand ils comprennent que ces derniers ont fermé les yeux sur les atrocités et la cruauté de Paul KAGAME à l’Est de la RD Congo?

Que pensent ils de la façon dont la communauté internationale a oublié voir (renier) la violence de Paul KAGAME et ses acolytes qui les a conduit à prendre les armes pour leur légitime défense? 

Comment ces FDLR peuvent croire à la sincérité de la même communauté internationale quand on parle de menace contre le Rwanda sachant pertinemment que le gouvernement de Paul KAGAME menace à mort tous les opposants et exporte le terrorisme à l’Etranger?

Comment peuvent – ils faire confiance aux nations unies? Ces dernières leurs reprochent d’être des génocidaires au moment où ces mêmes nations unies soutiennent Paul KAGAME dans ses plans macabres d’exterminer tout un peuple pour coloniser toute la région?

La complicité Anglo-américaine dans la tragédie de la région

C’était en 1984 que George Mouse, ancien sous secrétaire d’Etat Américain aux affaires américaines après ses analyses géopolitiques dans la région des grands lacs, conseilla son gouvernement de remplacer les pouvoirs issus des ethnies majoritaires dans la région des grands lacs (Uganda, Rwanda, Ex-Zaïre) par les pouvoirs issus des minorités.

La thèse avancée était que les gouvernements issus de la majorité sont têtus alors que ceux issus des minorités doivent être obéissant pour se maintenir au pouvoir ils doivent bénéficier une protection des occidentaux en contre parti. 

Rappelons qu’en 1984 Yoweri MUSEVENI était dans le maquis, où ses troupes étaient composées essentiellement des jeunes refugiés tutsi dont Paul KAGAME.

En 1986, Yoweri MUSEVENI prend le pouvoir à Kampala sous l’auspice des américains et Paul KAGAME fut nommé chef de services secrets Ougandais par Yoweri MUSEVENI qui lui accordant un stage de formation aux USA sachant bel et bien qu’ils vont bientôt attaquer le Rwanda avec objectif de renverser Juvénal HABYARIMANA. 

Les américains n’ont ménagé aucun effort pour soutenir la rébellion TUTSI jusqu’à la victoire finale à Kigali, après l’assassinat du Président Juvénal HABYARIMANA, un président issu de la majorité HUTU.

N’oublions pas qu’en septembre 1993, un président HUTU, Melchior NDADAYE, démocratiquement élu au Burundi voisin a été assassiné par l’armée TUTSI sous l’instigation de Paul KAGAME. 

Les massacres inter ethniques qui ont suivi cet évènement n’a nullement fait l’objet de poursuite des responsables politico-militaires TUTSI burundais. 

Après la prise du pouvoir à Kigali par Paul KAGAME en juillet 1994, la tragédie des massacres de la population hutue au Rwanda fut à l’œil complice et au soutien indéfectible du gouvernement américain à Paul KAGAME.

Fin 1996 les américains cautionnèrent l’invasion de l’Ex-Zaïre pour chasser MOBUTU leur ancien ami (allié) dans la géostratégie régionale après avoir massacré les refugies hutu à l’est du Congo. 

L’objectif ? Installer les TUTSI Congolais, Rwandophone à la commande à Kinshasa. Le président Laurent Désiré KABILA fut un obstacle temporaire et il en paya le prix.

La déstabilisation de l’Est du Congo par Paul KAGAME & Yoweri MUSEVENI dans des vagues successives ont toujours bénéficié l’aval du gouvernement américain jusqu’au M23, dont les exactions et les crimes de guerre contre l’humanité sont fraiches dans la mémoire de toute les peuples de la région. 

La création du TPIR (cours de Naumburg contre les vaincus hutu) a été une invention du gouvernement américaine avec Mme Madeleine Albright comme tête pensante de ce projet pour attacher les leaders hutu refugiés hors des frontières comme des chiens méchants contre les visiteurs de la maison (Rwanda). 

Il a été démontré par les experts en la matière que le TPIR n’a jamais prouvé que les anciens dirigeant hutu ont été ni de prêt ni de loin les auteurs de la planification et l’exécution du génocide des TUTSI en avril 1994.

 

Aujourd’hui les rescapés du génocide hutu par les TUTSI dispersés dans le monde en général mais en particulier dans les malsaines forêts de l’Est du Congo crient sans cesse d’être fatigué de mourir de faim, des maladies et des intempéries sans secours ; qu’ils veulent retourner dans leur pays d’origine. 

Une partie de la communauté internationale et des ONG ont commencé à comprendre la réalité des faits et de demandent à Paul KAGAME d’ouvrir les portes à ces affligés apatrides pour qu’ils aillent mourir dans leurs villages.

Voila à cause du soutient du gouvernement américain, par son entêtement Paul KAGAME continue à défier la communauté internationale. 

La mise à prix de 5.000.000 $ US de la tête de Sylvestre MUDACUMURA par les américains un des responsables des FDLR est un témoignage tangible que ce sont les américains qui continuent à encourager Paul KAGAME pour défier la communauté internationale. 

Sous nos yeux (peuples Rwandais) ces américains constituent une véritable entrave de la réconciliation entre Hutu – Tutsi au Rwanda et dans toute la région des grands lacs.

Les Questions fondamentales qu’on se pose

Qu’est ce que les hutus ont fait aux américains qui fait que ces derniers veulent à tout prix effacer ce peuple sur la carte de la région des grands lacs ?

Qu’est ce que Sylvestre MUDACUMURA a fait plus que Sultan MAKENGA ou Laurent NKUNDA et leurs staffs respectifs à l’Est du Congo pour que ces démons TUTSI ne soient nullement inquiétés dans leur exil paisible en Ouganda et au Rwanda ?

Pourquoi cette inertie des chefs d’Etat de la sous région (hormis le Tanzanien JAKAYA KIKWETE) face à la péripétie de déstabilisation de toute la région par ce méchant Paul KAGAME ?

Malgré tout nous le savons très bien que le nouvel ordre économique international s’inscrit tout simplement à côté de tous les droits au libre choix des formes et des structures des gouvernements comme le droit aux développements. 

Mais tous ces droits des peuples s’arrachent dans la lutte et par la lutte des peuples. Ils ne seraient jamais le résultat d’un acte de générosité.

Malgré les difficultés auxquelles nous sommes confrontés aujourd’hui, nous devons conservez une inébranlable confiance que notre mouvement doit maintenir sa cohésion, renforcer son pouvoir de négociation, se trouver des alliés parmi les nations et recommencer avec ceux qui peuvent nous entendre, l’organisation sous un nouveau visage d’un véritable mouvement politico-militaire.

Une cause juste, même sis elle ne rencontre que des revers et indifférences, peut à la longue trouver un écho dans le concert des nations et des peuples. 

Cependant je me pose la question: Combien d’hommes doivent mourir avant que nous ayons une société réellement libre, vraie et pacifique ? 

Cela prendra combien de temps ? Peuples Rwandais, dans ces durs moments que nous traversons je vous redemande, à chacun de nous, que nous puissions mettre ensemble nos efforts pour que cesse la morgue des gens qui n’a pas de raison.

Quand le rêve deviendra réalité

Les astres reviendront sur la terre d’où ils étaient éloignés pendant nos temps obscurs, Paul KAGAME déposera son spectre sévère et redeviendra homme parmi les hommes. Tous les peuples de la région se rassembleront à nouveau après une longue séparation. 

Les vieilles familles orphelines se retrouveront et chaque jour verra de nouvelles retrouvailles, de nouveaux embrassements. En chaque tombe se réveillera la cendre éteinte ; partout brilleront à nouveau les flammes de la vie, les vieilles demeures seront rebâties ; les temps anciens se renouvelleront et l’histoire sera le rêve d’un présent à l’étendue infinie.

C’est pourquoi dès aujourd’hui donnons-nous pour tâche de découvrir ce pourquoi nous avons été crées et alors consacrons-nous à le faire. Ce qui est évident chaque événement doit – être pour nous un nouveau départ, une nouvelle phase. 

Par conséquent, nous n’avons plus droit à l’erreur. Il nous faut toujours des plans et des méthodes savamment réfléchis et au moment opportun, Dieu désignera celui qui sera l’instrument de ces plans et de ses intentions et l’histoire prendra fin ainsi. Seule la lutte libère.

Fait à Oslo
Dr Jules MUHOZI
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IKAZE IWACU 

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