mercredi 11 juin 2014

La Kabilie et « le Vaud-de-ville» d’un régime aux abois !

le mardi 10 juin 2014



C’est une scène Caucase qui se déroule au Ministère de l’Intérieur au plus fort de la dispute entre le régime Kabila et le président de l’Unc, Vital Kamerhe il y a quelques mois.
 
Contrairement à ce qu’avait toujours voulu faire croire ou savoir le perroquet national Lambert Mende Omalanga, ministre kabilie de l’Information et de la Communication; c’est une autre chose qui s’est débattu entre les tenants du régime et les représentants de l’Unc. 

En effet, en début de cette année 2014 et en présence de trois hauts personnages de la kabilie à savoir: le Katangais Richard Muyej, Ministre de l’Intérieur, le rwandais Charles Bisengimana, généralissime n°1 de la police nationale et le Kasaien François Beya, Directeur Général de la DGM. 

Motif de cette rencontre : l’Unc et son président Vital Kamerhe qui «n’ont pas du respect pour la personne morale du chef de l’Etat Joseph Kabila» selon l’entourage du chef du régime

Après exposé des faits et réplique des délégués du parti cher à Vital Kamerhe sur les tracasseries du régime sur la personne du président de leur groupement politique, s’adressant au ministre de l’Intérieur; François Beya prend la parole en tapant du point sur la table : «Excellence, permettez moi de me mettre debout et de quitter cette rencontre car ces gens (en pointant du doigt les délégués de l’Unc qui ne sont jamais démontés ni senti impressionnés) n’ont aucun respect pour la haute autorité qu’est le Chef de l’Etat, son Excellence Joseph Kabila Kabange». 

De toute cette gesticulation, il ne s’agissait pour notre n°1 de la Direction Générale de Migration (DGM) que d’une manœuvre pour sauver sa tête en face d’un katangais et d’un rwandais que d’un véritable coup de colère pour protester contre le manque de respect dû à son chef. 

Car, s’il ne réagissait pas de la sorte ; il serait pris pour un traitre Kasaïen qui ne défend pas le chef. Comme le menteur et ancien rebelle du RCD Goma Lambert Mende Omalanga, aujourd’hui chantre du kabilisme, François Beya et toute la bande des Kasaïens du régime ne sont que des faire-valoir sans réel pouvoir dans ce régime «rwandaisé»…

Kabila lui-même dans la tourmente. Les derniers événements de l’expulsions manu militari des ressortissants Rd congolais du Congo-Brazza d’en face et le silence plus que coupable de Joseph Kabila ne sont qu’un des signes avant coureur du tourment dans lequel se trouve l’homme fort du régime de Kinshasa. 

Sa sortie peu diplomatique et plus que virulente du 31 mai dernier devant le gotha des Ambassadeurs Occidentaux accrédités à Kinshasa qu’il n’avait pas rencontré depuis plus de trois ans en est une autre preuve de la panique dans le camp du régime. 

Devant les diplomates et les envoyés spéciaux de l’ONU pour la région des Grands lacs, Mary Robinson, de l’Union africaine, Boubacar Diarra, de l’Union européenne, Koen Vervaeke, des Etats-Unis d’Amérique, Russ Feingold, ainsi que le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en RDC, Martin Kobler; Joseph Kabila a fait l’illustration de cette tourmente qui est la tien en ce moment comme Commandant de bord du «Titanic» Congo en dérive qui sombrera âme, biens et corps très bientôt.

S’insurgeant contre ce qu’il qualifie «d’une ingérence intolérable» dans les affaires de son pays, Kabila a feint d’oublier que ce sont ces mêmes Occidentaux qui l’ont imposé à la tête du pays au lendemain de l’assassinat odieux de Mzé Laurent Kabila Ka Makolo avant de le confirmer lors du fameux Dialogue inter congolais de Sun City en Afrique du Sud dans la formule 1 + 4. 

Cette même trahison des intérêts du peuple congolais se poursuivra lors des premières élections post régime de Mobutu en 2006 où un certain abbé Apollinaire Malu Malu favorisera une fraude éhontée en sa faveur alors qu’il ne l’avait pas remporté sur Jean-Pierre Bemba Gombo. 

En 2011, son pasteur mulubakat Ngoy Mulunda Nyanga répétera le même scenario en le proclamant vainqueur devant Etienne Tshisekedi. Bis répetita, aujourd’hui c’est l’abbé Malu Malu qui est appelé à la rescousse pour rééditer l’exploit de la fraude pour les élections de 2016 et pour lesquelles Kabila ne devra pas être en compétition selon l’article 220 de l’actuelle Constitution qui fixe ses mandats à 2 non renouvelable de suite.

Combattants contre régime de Kinshasa, 1-0. Dans le bras de fer qui oppose le régime de Kinshasa et ses opposants de l’extérieur du pays connu sous le vocable «combattants», ces derniers ont remporté une première manche et mènent 1 à 0. 

C’est ce que constatent tous les observateurs de la chose politique tant au Congo que dans les pays Occidentaux où la diaspora congolaise tient le pavé de la rue. 

Pour exemple, les deux derniers voyages de Kabila en France et en Afrique du Sud lors de l’intronisation de Jacob Zuma pour son second et dernier mandat ne se sont-ils pas déroulés sous très et très haute surveillance des forces de l’ordre de ces deux pays. 

Et pour cause, la colère des combattants qui s’étaient jurés de faire «sa fête» à Kabila et ses accompagnateurs qui du reste, se sont cachés durant tout leur séjour à l’étranger. 

Ce qui n’avait pas empêché une congolaise de Paris de tenir tête à la police française déployée en masse pour crier ses quatre vérités à Kabila au sujet de 8 millions des morts de l’Est du pays et sa responsabilité dans ce massacre.

Situation que n’a pas manqué d’exploiter à son compte Joseph Kabila pour rappeler aux diplomates étrangers accrédités à Kinshasa que leurs pays ne facilitent pas la tâche aux responsables congolais en déplacements dans leur pays. 

En effet, depuis plus de cinq ans, le mouvement des Combattants a décrété unilatéralement une interdiction aux politiques congolais en mission officielle ou d’ordre privé de se promener librement en Occident. 

En quelques années d’intervalle, les Sénateurs Léonard She Okitundu et Léon Kengo Wa Dondo en savent quelque chose à Londres et à Paris où l’un s’est retrouvé nu dans la rue et l’autre a perdu ses dents. 

Cette même interdiction s’applique aux musiciens congolais qualifiés de « prostitués politiques » qui ne peuvent plus se produire en Occident, JB Mpiana et son groupe Wenge Musica BCBG en ayanbt fait les frais en ce début d’année 2014.

Cette situation ubuesque a fait dire à un Député se réclamant de l’opposition approché par http://www.congoone.net à Kinshasa ceci : «la pression faite par les combattants en Occident devra continuer…ceci donnera du courage à ceux de l’intérieur du pays d’en faire de même en attendant que le fruit pourri de ce régime ne tombe très bientôt». 

Réagissant aux propos de Kabila, ce même député renchérit : «c’est un homme aux abois et qui ne sait quoi faire. Il s’en prend aujourd’hui aux Occidentaux et dit que son pays n’est pas sous une quelconque tutelle. Il oublie de dire que c’est l’Occident qui dirige ce pays depuis plus de 20 ans au travers de la Monuc et aujourd’hui de la Monusco. 

C’est là la preuve d’une piteuse fin d’un homme qui n’a pas été à la hauteur de diriger ce grand et immense pays qu’est notre Congo». Sévère peut-être cette remarque de l’élu du peuple mais triste réalité d’un pays qui va à l’eau par faute des dirigeants capables. 

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