vendredi 7 novembre 2014

Burkina Faso: Zida se désolidarise de l’UA

7 novembre 2014

Le colonel Zida n’a pas précisé quand surviendrait la levée de la suspension de la Constitution.

Le lieutenant-colonel Yacouba Isaac Zida reproche à l'Union Africaine de n'avoir pas été aux côtés du pays auparavant.

Yacouba Isaac Zida se dit néanmoins engagé dans un processus de sortie de crise, par la désignation d'un civil à la tête de la transition.

"Le choix de la personnalité civile va revenir à un collège de personnes dont la probité est irréprochable, " a-t-il déclaré.

Lors des concertations organisées mercredi à Ouagadougou sous l’égide des Présidents du Sénégal, du Ghana et du Nigeria, facilitateurs de la CEDEAO, la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, il a été convenu de la nécessité de lever la suspension de la Constitution.

La Constitution avait été suspendue le 31 octobre dernier par les militaires au pouvoir à Ouagadougou.

Le nouvel homme fort du pays n’a pas encore spécifié quand surviendrait la levée de la suspension :

"Nous travaillons actuellement sur des documents. Dès qu’ils seront prêts, nous allons immédiatement procéder à la levée de la suspension de la Constitution. "

Yacouba Isaac Zida reproche par ailleurs à l’Union Africaine d’avoir été absente au moment où, selon lui, les Burkinabé en avaient le plus besoin:

"L’Union Africaine pourrait même dire 3 jours pour organiser la transition civile, cela engagerait uniquement l’Union Africaine…On a attendu plusieurs fois l’Union Africaine à des moments, où véritablement, elle aurait pu nous témoigner sa fraternité et son amitié. Malheureusement, elle n’a pas été à la hauteur et c’est regrettable ! " a-t-il déclaré.

"Si demain nous trouvons une personnalité consensuelle, nous n’allons pas attendre l’Union Africaine, nous les inviterons à assister à l’investiture, on leur servira à boire et ils repartiront. " a-t-il ajouté.

Selon les dires du colonel Zida et ceux des représentants de la classe politique, de la société civile ou encore des confessions religieuses, les burkinabé ont décidé de trouver leur propre solution à la crise politique actuelle sans tenir compte des pressions de la communauté internationale.



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