Mardi, 16 Novembre 2010
De ce qui précède, la réunion interinstitutionnelle a réaffirmé la mise à disposition, par le gouvernement, des moyens nécessaires pour assurer la bonne organisation des élections dans le délai constitutionnel. ». C’est la prise de position des chefs de corps et des membres “du gouvernement ayant pris part, le jeudi 11 novembre 2010 à Lubumbashi, à la réunion interinstitutionnelle présidée par le Chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange. Il s’agit là d’un véritable contre- pied par rapport au calendrier électoral diffusé il y a quatre mois par l’abbé Malumalu, président de la Commission Electorale Indépendante (CEI).
Selon le chrono gramme tort contesté de’ l’institution pilotée par ce prélat, tous les scrutins prévus en fin de législature tombent hors délai constitutionnel, à commencer par l’élection présidentielle, dont le premier tour est fixé au 7 décembre 2011, c’est-à-dire 24 heures après l’expiration du mandat de l’actuel président de
République. Au regard du calendrier sorti par l’abbé Malumalu, tous les élus de 2006 allaient bénéficier d’une prolongation automatique de leurs mandats. En parlant du respect du délai constitutionnel, on croit savoir que Joseph Kabila et chefs de corps et « assimilés » entendent bien faire respecter la durée des mandats de chaque institution de .la République, tel que défini par le législateur, à savoir cinq ans. Cela étant, logique voudrait que le premier tour de l’élection présidentielle ait lieu non plus le 7 décembre 2011 mais trois mois plus tôt et qu’au 6 décembre 2011 au plus tard, le vainqueur de prochaine présidentielle soit investie.
Mutandis mutandi, les autres scrutins, à savoir les législatives nationales provinciales, les sénatoriales, les élections des gouverneurs de provinces, devraient être organisés avant la fin des mandats des élus concernés.
Les observateurs pensent que pour traduire en acte la volonté des participants à la réunion interinstitutionnelle de Lubumbashi, il y a nécessité d’accélérer la passation des pouvoirs entre l’abbé Apollinaire Malumalu et son successeur, le futur président de la CENI (Commission Electorale Nationale Indépendante), appelée à remplacer la CEI et constitutionnelle compétente pour gérer le processus électoral de 2011. Le changement effectif, du « pouvoir organisateur» des élections et de ses animateurs aurait certainement le don de libérer la CEI et ses« architectes de l’ingrate tache de révision de leur « copie ». Il vaut que cela soit fait par la CENI.
Les Congolaises et Congolais attendent donc, à bref délai, la mise en place des membres du ‘Bureau de cette nouvelle institution d’appui à la démocratie et la publication d’un calendrier électoral conforme aux dispositions constitutionnelles. Dans ce cas, l’on éviterait la vive tension qui allait marquer la fin des mandats des élus de 2006, en raison du refus de la majorité de nos compatriotes de les voir s’offrir des prolongations illégales. Certains membres, de notre classe politique sont montés au créneau pour estimer que le vide constitutionnel à comptabiliser à partir du 7 décembre 2011 risquait de plonger le pays dans le chaos.
On croit qu’avec, ce qui a été décidé à Lubumbashi, l’on est en droit de tourner définitivement la page de Malumalu et de sa CEI. On ne peut le faire sans saluer la lucidité et le courage politique des chefs de corps réunis le jeudi 11 novembre autour du Chef de l’Etal.
Kirnp.
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